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Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren



 
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 Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren

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Tsukushi Yûto••Annyeong, i'm
Tsukushi Yûto !





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MessageSujet: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptySam 3 Nov - 1:28


Le retour à la ville s’était bien déroulé et la reprise du travail aussi. Yûto était un peu moins fatigué et revoir ses élèves lui faisait plaisir. Ren aussi avait repris le travail et le professeur s’était occupé d’engager une nourrisse pour la petite lorsque ni l’un ni l’autre ne pouvait s’en occuper. La reprise, donc, se passait bien pour l’un comme pour l’autre.

Voire très bien. Un jour Yûto eut la surprise de trouver le médium devant la porte de la salle de professeur, un sourire qu’il lui avait déjà vu sur le visage. C’était bien la première fois que Ren venait le voir sur son lieu de travail mais il ne cacha pas son plaisir de le voir ici…le magicien, par ailleurs, lui fit des avances plus qu’alléchantes dans l’entrepôt du lycée où ils s’étaient réfugiés à la base pour parler plus tranquillement. L’ange avait passé les quelques minutes les plus folles de sa vie mais ça ne s’arrêta pas là…

Ren revint les jours suivants, encore et encore, lui donnant toujours plus de plaisir et faisant ces choses dans ces endroits, à l’abri des regards indiscrets. Yûto ne comprenait pas ce brusque renversement de situation mais en même temps ne cherchait pas non plus très loin. Il aimait tellement le médium que faire l’amour avec lui dans l’enceinte même du lycée, à sa pause de midi, relevait plus de l’excitant que du bizarre. Pourtant, il aurait dû se méfier…

Le soir quand il rentrait, Ren était redevenu l’enfant qu’il connaissait bien. Il lui racontait ses tours et tout le reste, et l’ange s’asseyait devant lui pour boire ses paroles. Cependant les fois où il voulait faire quelque chose le soir, Yûto le repoussait, trop fatigué. N’était-il donc jamais repu ? Etait-ce la maladie qui le faisait avoir envie de lui comme ça ? Non pas qu’il s’en plaignait hein, mais le midi c’était déjà suffisant…La nuit il préférait se reposer.

Des longues journées passèrent ainsi pendant lesquelles le professeur ne se douta même pas de ce qui se tramait, du tour qu’on lui jouait. Il était content de retrouver son médium à l’arrière du lycée pendant sa pause-déjeuner, ou dans le local, ou dans le gymnase…le lieu n’avait que peu d’importance. Il attendait toute la matinée de pouvoir le revoir, se demandant parfois pourquoi il ne lui avait jamais dit qu’il était libre pour manger (et faire autre chose) avec lui le midi. Bref, ça n’avait pas d’importance ça aussi. Le mariage approchait et Yûto en ressentait les effets. Ren se faisait plus pressant, plus enjoué…

Ce jour-là il retrouva comme à son habitude le châtain derrière le lycée, dans un coin de mur tranquille. Ça ne faisait qu’à peine 10 minutes qu’il était en pause et déjà il était en train de dévorer les lèvres de son amant et futur mari. Du moins…croyait-il que c’était lui. Le tenant fermement par la taille, il l’avait plaqué contre la pierre froide et se pressait allégrement contre lui sans honte. Il l’aimait tellement, son cœur débordait d’amour pour lui à ce moment-là.

C’est alors qu’il entendit des pas s’approcher d’eux. Il ne voulait pas se détacher de son compagnon, il n’en avait pas envie. Mais si c’était le directeur ? Bah, ils ne faisaient rien de mal…non ? Cependant il ralentit l’allure mais ne rouvrit pas les yeux pour autant. Il aurait dû le faire…
…parce qu’ainsi il aurait pu voir le démon en face de lui et son petit-ami qui s’approchait, lentement, sur le côté…son petit-ami qui n’était pas dans ses bras…et le démon qui continuait de l’embrasser à en perdre haleine, un sourire sadique sur le visage.
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Manobu Ren••Annyeong, i'm
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyJeu 8 Nov - 12:59

    Voilà quelques temps qu'ils étaient rentrés à Séoul donc. Au début, le jeune homme avait eut un peu le mal du pays....puis le fait de recommencer les entraînements avait largement calmé ce sentiment. Il n'avait certainement pas  le temps de s'ennuyer ou de penser à tout ça. Entre son travail. La petite et les préparatifs du mariage, ses journées étaient plus que remplies et il n'avait évidemment pas le temps de passer voir son petit amis au lycée, bien que l'envie ne lui manquait pas. 
    Il était débordé. Sa boîte lui ayant demandé de monter son propre premier numéro, il devait tout faire. Créer de nouveaux tours pour renouveler son jeu, créer un décor, une scène et assurer les promotions.

    Tout cela prenait du temps et énormément d'energie. Ainsi, il était heureux quand il rentrait chez lui le soir et retrouvait sa fille ainsi que son futur mari. C'était une délicieuse routine quelque peu entachée par le comportement étrange de celui qu'il aimait. En effet, depuis quelques temps, ils n'avaient plus aucunes relations intimes. Pas que ce soit l'aspect le plus important de leur vie de couple, mais à force d'être repoussé, le jeune homme avait commencé à entretenir des doutes. D'abord en lui même....puis malheureusement en son petit ami.

    Au début, il se disait que c'était son imagination qui lui jouait des tours et que son compagnon etait réellement épuisé par ses journées, puis au fil du temps, il se dit qu'il y avait quelque chose qui se passait. Quelque chose de grave. Avait il réellement envie de savoir ce qu'il faisait que son amant n'aie plus du tout envie de lui ? Non, pas du tout. Mais avait il réellement le choix alors que leur mariage approchait ? Non plus, ça semblait évident.

    Un midi, il décida de se rendre au lycee avec un bento qu'il avait préparé. Il espérait qu'ils puissent déjeuner ensemble et parler honnêtement de tout ce qu'il se passait. Il alla saluer les élèves de son petit ami quand il débarqua au lycée. Mais quelque chose dans leur regard, l'incrédulité, sans aucun doute, le fit frissonner d'appréhension  alors qu'il allait à l'arrière du lycée, la ou on lui disait que le plus vieux allait maintenant déjeuner, tous les jours.
    Il alla sans bruit le rejoindre, espérant le surprendre. Mais si il s'attendait au moins à ce qu'il allait voir....

    -Y....Yuto!

    Le bento s'écrasa sur le sol, et Ren resta debout la, bouche bée. Devant lui, son petit ami embrassait un autre homme....et quelque chose lui disait qu'il ne comptait pas en rester au baiser. Les larmes virent s'accumuler dans ses yeux, et il cacha un sanglot derrière sa main.
    Il savait bien que le professeur l'avait vu. Ce n'est pas pour cela que son petit compagnon arrêta de l'embrasser, bien au contraire, ils continuèrent, comme pour enfoncer le poignard dans son cœur.

    -Arrêtez....ARRÊTEZ !

    Les larmes se mirent à rouler naturellement sur ses joues...comment avait il pu ? Est ce que ça faisait longtemps que ça durait ? Est ce que c'était pour ÇA qu'il se refusait constamment à lui à présent ? Tellement de questions se bousculaient dans sa tête et son cœur lui faisait un mal de chien....mais rien ne sortait, sinon des sanglots.

    -Comment as tu pu....
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Tsukushi Yûto••Annyeong, i'm
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyJeu 8 Nov - 13:55

Il est vrai que l’ange avait un peu douté, au début. Ren, celui-là même qui quelques semaines plus tôt se refusait à lui à cause de son traumatisme, venait le voir chaque midi avec plus d’ardeur et de passion. Mais il s’y était fait rapidement, mettant ça sur le compte de leur mariage prochain. Aveuglé par l’amour qu’il lui portait, Yûto ne fit plus la différence entre le Ren de l’appartement et celui qui venait le voir au lycée. Pourtant il y en avait une grosse. Parce qu’en réalité, tout n’était que subterfuge.

Jour après jour, un démon venait au lycée, se métamorphosait en le médium et séduisait un peu plus l’ange qui n’y voyait que du feu. Ça aurait pu continuer longtemps ainsi si, un jour, le vrai Ren n’avait pas décidé de venir vraiment voir son futur mari, celui qui depuis quelques temps ne le touchait même plus. Et pour cause ! Le professeur était persuadé qu’ils passaient leur midi à faire des choses peu catholiques alors le soir, il n’avait plus trop la tête à ça…évidemment…

C’était en plein milieu de semaine. Comme tous les midis depuis quelques temps, Yûto était parti retrouver son amant à l’arrière du lycée pour « déjeuner ». Encore une fois il ne vit pas la supercherie et peu de temps après qu’ils se soient retrouvés, ils étaient déjà en train de se coller l’un à l’autre comme si un feu ardent les consumait. Et, c’était le cas. Le feu ardent de l’amour pour l’ange et le feu démoniaque des enfers pour le démon. En plein milieu d’un échange buccal, le professeur entendit quelqu’un arriver mais ne pu ouvrir les yeux pour voir de qui il s’agissait. En face de lui son amant se fit plus pressant, comme s’il désirait tout de suite passer aux choses sérieuses. Trop concentré, il n’avait même pas entendu le vrai Ren l’appeler, ni même le bruit mat que fit le bentô en s’écrasant sur le sol et les larmes du plus jeune. Non, seul comptait celui en face de lui…quand soudainement…

- Arrêtez....ARRÊTEZ !

Ça eut un effet choc sur l’ange. Il n’était pas idiot au point de ne pas reconnaître la voix de celui qu’il aimait et son cerveau repartir aussitôt. Comment pouvait-il crier s’il était en train de l’embrasser ? C’était techniquement impossible…Alors il s’écarta brusquement, rouvrit les yeux…mais ce n’était pas Ren en face de lui. C’était un démon, qu’il ne connaissait pas. Un démon bien plus petit que lui, des yeux noirs et un sourire cruel sur le visage, sur ses lèvres rougies par leur échange. Yûto aperçu alors le vrai médium non loin de lui, qui pleurait comme ce n’était pas permis. Le choc le paralysa quelques instants. Il ne comprenait plus, ou craignait de comprendre.

- Comment as tu pu....
- Mais…c’est toi…c’était toi…

Il montra le démon du doigt qui n’avait pas bougé, un air triomphant sur le visage. Petit à petit, tout commençait à s’éclaircir pour l’ange. On l’avait dupé et lui, il n’avait strictement rien vu du tout. Comment était-ce possible ? Est-ce que tous ces midis, c’était le démon qu’il avait retrouvé en croyant que c’était son futur mari ? Est-ce que ça voulait dire…qu’il l’avait trompé…avec un DEMON ? Ces créatures qu’il détestait plus que tout ? Non, ça ne pouvait pas être réel. Il n’était si idiot…il ne pouvait pas l’être…Mais à voir les pleurs incessants du plus jeune, tout était bel et bien réel. Sa trahison, tout…La panique le prit. Que devait-il faire ?

- Ren je t’assure, ce n’est pas ce que tu crois…
- Si c’est ce que tu crois, le coupa le démon. Et tu ne peux pas savoir comment on s’éclate chaque midi derrière ton dos !
- C’est faux ! répliqua l’ange en le repoussant, maintenant horrifié.
- Oh…tu n’as vraiment pris aucun plaisir ?

Malgré lui, ses joues s’empourprèrent. Bien sûr qu’il en avait eu, plus que de raison même. Et si avant ça le faisait sourire, maintenant c’était comme une gifle. Il avait couché avec quelqu’un d’autre que Ren, et ça même lui il ne le supportait pas. Si à lui ça lui faisait si mal de l’apprendre, qu’est-ce que ça devait être pour le magicien ? Il n’osait même pas l’imaginer. En fait si, il le savait…Tous les sentiments du châtain parvinrent jusqu’à lui et il fut rapidement submergé. Toute la douleur qu’il ressentait s’ajouta à la sienne et ce fut bientôt bien pire que ce qu’il avait enduré lors de son bannissement.

- J-Je ne savais pas…je ne pensais que c’était toi…Ren…Ren je t’en prie regarde-moi…

Yûto se détesta. Tous ces jours et ces moments de débauches lui revinrent en mémoire. Toutes ces fois où il avait atteint ce plaisir avec un autre, et où le soir il avait repoussé la personne qu’il chérissait le plus au monde. Il n’avait plus rien de crédible, plus rien d’un ange. Il avait agit pire qu’un humain, pire qu’un démon. C’était de sa faute. Le démon tenta alors de le serrer contre lui mais il trouva la force de le repousser. Le jeu était fini à présent…et peut-être qu’il n’y avait pas que le jeu qui venait de se terminer…
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Manobu Ren••Annyeong, i'm
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyLun 19 Nov - 21:00

    Le jeune homme ne comprenait pas son compagnon. Leur couple était au beau fixe, et pourtant, quand ils étaient ensembles, dans leurs moments les plus intimes...Son petit ami le repoussait, comme si il en avait assez, de lui. Au début, il n'y avait pas fait attention...il pensait que ce n'était qu'un état de fatigue passager, à cause de la reprise de ses cours...Mais ca durait...ca durait toujours plus et le jeune homme angoissait. L'avait t'il tout simplement fait attendre trop longtemps ? N'était t'il plus désirable à ses yeux ?
    Il fallait qu'il en aie le cœur net...Leur mariage approchait, et il ne pouvait pas se permettre de tels doutes. Il ne pouvait le supporter.

    Finalement, un jour, il décida tout simplement d'aller voir son petit ami, un midi, alors qu'ils auraient le temps de discuter pleinement. A l'appartement, ils n'étaient jamais réellement seuls, et Manobu craignait que la discussion ne soit pas des plus agréables. Il ne voulait surtout pas que sa fille le voit se disputer avec son futur mari....mais si une dispute était ce qu'il devait essuyer pour sauver son couple, alors il serait capable de le supporter. Mais malheureusement, ce qu'il allait voir était bien pire que ce qu'il imaginait. Et en meme temps, il aurait du se douter que quelque chose comme cela se tramait derrière son dos. Il avait seulement...bien trop confiance en son petit ami pour l'imaginer.

    Le choc le figea. Il hoqueta, clignant doucement des yeux. Il essayait de se dire que ce n'était pas les mains de son petit ami qui se baladaient sans aucune honte sur le corps d'un autre, que ce n'était pas les lèvres qu'il aimait tant qui embrassaient celles d'un autre....Mais c'était tout simplement impossible, au dessus de ses forces.
    Quelque chose se brisa en lui. Sans aucun doute son cœur, car dans sa poitrine, le calme froid s'était installé...Son ame avait gelé.
    Le fait que les deux personnes ne semblaient pas vouloir arrêter ce qu'ils étaient entrain de faire, comme si ils voulaient lui donner les coups qui l’achèveraient et le feraient tomber.

    Il dut les supplier, et crier pour qu'ils arretent. Son cœur lui faisait horriblement mal. Pire encore, il n'avait jamais ressentit de douleur aussi forte de toute sa vie.
    Finalement, l'ange se détacha de cet homme qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, mais le plus jeune ne vit pas l'incrédulité dans ses yeux, pourtant sincère, et il prit cela pour de la surprise, de la panique tout au plus, mais pas de l'incrédulité.

    - Mais…c’est toi…c’était toi…

    Ren ne comprenait rien à ce qu'il racontait. Et il ne voulait pas écouter. Son chagrin le rendait sourd et aveugle, alors qu'il aurait sans aucun doute compris, si il avait pu écouter.

    Il recula brusquement, ne voulant pas que son petit ami ne l'atteigne, le touche avec des mains qui avaient sans aucun doute fait le pire avec cet inconnu. Il se mit à trembler, mort de honte et de douleur.
    Il avait envie de demander pourquoi. Pourquoi est ce qu'il avait fait ca...Depuis combien de temps est ce que ca durait ? Le voyait t'il déjà quand il l'avait demandé en mariage ? Il ne pouvait pas y croire. Il ne pouvait tout simplement pas y croire.


    - Ren je t’assure, ce n’est pas ce que tu crois…

    - Si c’est ce que tu crois, le coupa le démon. Et tu ne peux pas savoir comment on s’éclate chaque midi derrière ton dos !
    - C’est faux ! répliqua l’ange en le repoussant, maintenant horrifié.
    - Oh…tu n’as vraiment pris aucun plaisir ?

    Ren regarda le visage de son petit ami s'empourprer, et en comprenant que cet homme lui avait donné bien plus de plaisir qu'il lui en jamais autant procuré. La douleur cuisante que cette sensation lui procurait le terrassait.
    Il recommença à sangloter encore plus fort.

    - J-Je ne savais pas…je ne pensais que c’était toi…Ren…Ren je t’en prie regarde-moi…-Comment peux tu dire ca...Ca fait si longtemps...tu ne peux pas...tu ne peux pas m'avoir confondu avec un autre.

    Il se détourna, frissonnant, glacé. Il se précipita le plus vite possible vers la sortie du lycée, les élèves encore présents dans la cour se poussant de son passage pour le laisser passer. Il ne voulait voir personne, regarder personne. Si sa fille ne le gardait pas en vie, il serait déjà mort. Cette trahison aurait fini de le tuer.
    Il tituba jusqu'à sa voiture et se laissa tomber contre le capot.
    Très fort, il pensa à son ange, et lui posa toutes les questions qu'il n'avait pas su lui dire en face.
    Pourquoi maintenant ?
    Depuis quand ?
    Est ce que tu l'aimes plus que moi ?
    Est ce qu'il te rend heureux ?

    Il savait bien que d'une facon ou d'une autre son petit ami finirait par l'entendre. Parce que presque ironiquement, leur lien spécial était encore plus fort dans l'adversité.
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Tsukushi Yûto••Annyeong, i'm
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyLun 19 Nov - 22:14

    L’ange se sentait plus confus que jamais. La situation lui échappait autant qu’à Ren. Seul le troisième homme semblait comprendre ce qui se passait et y prenait plaisir. Tout ce qu’il savait c’était qu’il venait de perdre une chose importante : la confiance de la personne qu’il aimait, la seule personne qu’il avait aimé malgré ces milliers d’années de vie. Ce regard qu’il lui lançait…alors est-ce que des gestes étaient plus importants que des mots ? Quoi qu’il puisse dire, Ren ne le voyait plus maintenant que comme un traître. Pourtant…oui, pourtant il devrait savoir qu’il ne pourrait jamais le tromper…ou du moins pas consciemment. Pouvait-on dire de cette situation qu’elle était volontaire ? Ou du moins, qu’elle résultait de la conscience de Yûto ? Tout ça il ne l’avait pas voulu, il n’aurait même jamais imaginé que ça puisse lui tomber dessus.

    Et de la même manière qu’il ne pouvait effacer la douleur dans les yeux du médium, il ne pouvait empêcher son visage de rougir alors que l’inconnu mentionnait leurs nombreux ébats. Il avait honte, si honte…Et il essaya d’expliquer ça comme lui le voyait, comme ça c’était vraiment passé ! Mais…

    - Comment peux tu dire ca...Ca fait si longtemps...tu ne peux pas...tu ne peux pas m'avoir confondu avec un autre.

    Il le savait, qu’il avait raison…Pourtant, aussi loin que remontent ses souvenirs, le corps avec qui il avait fait ça n’avait rien de différent de celui du magicien. C’était ça qui était le plus troublant. Il n’y avait eu aucune différence et il s’était fait avoir. Même jusqu’à il y a 5 minutes, il était persuadé que c’était bien son Ren qu’il tenait entre ses mains…Il ne trouva rien à répondre et bientôt le plus jeune s’enfuyait à toutes jambes. L’ange allait se précipiter à sa suite lorsqu’une main agrippa son bras et l’empêcha d’avancer. C’était l’inconnu, qu’il toisa méchamment.

    - Lâche-moi ! Tout ça c’est de ta faute !
    - Je voulais juste te passer le bonjour de Satan, de sa part.

    Et ce qui était sûrement un démon disparu. Yûto se serait frappé pour avoir été aussi stupide, mais ce n’était pas le moment pour ça. Il avait d’autres chats à fouetter et déjà il sentait tous les doutes et les sentiments de Ren le frapper en pleine figure. Alors cette fois-ci il couru à sa suite. Ses élèves lui indiquèrent là où ils l’avaient vu partir et le professeur arriva dans le parking du lycée, guettant tout autour de lui à la recherche de son fiancé. Ou ex-fiancé, à présent. Parce qu’au fond il savait que jamais il ne lui pardonnerait. Et de toute façon, si lui le faisait, l’ange ne le ferait pas. Il ne pourrait jamais se pardonner une telle faute.

    Après avoir cherché quelques minutes, il finit par trouver la voiture…et le corps du médium, allongé sur le capot. Il s’approcha lentement, ne voulant pas lui faire peur ou le voir s’enfuir en sa présence. Mais il n’avait aucune réaction, ce qui au bout d’un appel ou deux, commença à fortement l’inquiéter. Alors il s’approcha encore plus et lui secoua l’épaule.

    Horreur…il ne bougeait pas, ou plutôt ne réagissait pas…Aussitôt Yûto porta son oreille à sa poitrine et guetta un son rassurant de cœur qui bat. Celui-ci, bien que faible, était présent et eut le don de le rassurer. Pour quelques secondes seulement mais il du se rendre à l’évidence que le jeune homme était inconscient, allez savoir depuis combien de temps. Et le pire dans tout ça c’était que c’était de son entière faute. Il était fragile bon sang ! Sans attendre une seconde de plus, rongé par le remord, il le porta et le fit rentrer dans la voiture, avant de s’installer au volant et de l’emmener à l’hôpital le plus proche. Tant pis pour le boulot, il s’en foutait à présent. Arrivé aux urgences, il donna le corps inerte de son petit-ami aux urgentistes qui s’en occupèrent immédiatement et l’emmenèrent dans une autre salle pour vérifier ses constantes et réguler sa respiration. Yûto, lui, attendit pendant de longues minutes jusqu’à ce qu’on lui permette d’aller voir Ren. Celui-ci, d’après les médecins, dormait d’un sommeil réparateur. Et ça l’arrangeait, d’une certaine manière. Une fois les infirmières sorties, il se pencha pour baiser le front du magicien, laissant couler une larme de sa joue à la sienne.

    - Je suis désolé. Je ne me le pardonnerai jamais. Ne t’en fais pas, tu n’auras plus à subir tout ça à présent.

    Quelques minutes plus tard, il passait les portes de l’hôpital, plein de résolutions qu’il savait bonnes pour Ren. Un tel comportement ne pouvait pas rester impuni et si le plus jeune n’était pas en mesure de le faire, alors il s’en occuperait. L’air déterminé, redevenant l’ange qu’il avait toujours été, il alla récupérer Maki chez la nourrisse et la confia avec toutes ses affaires à la vieille voisine, à laquelle il ne fournit comme explication de leur absence que l’hospitalisation de routine de Ren et un séminaire de quelques jours pour lui. Elle ne demanda rien mais dans son regard se lisait le doute et l’inquiétude, que son pouvoir se dépêcha d’effacer. Puis il rangea une dernière fois l’appartement, emporta la plupart de ses affaires, bien maigres se dit-il, et laissa un dernier mot sur la table du salon, qu’il cala sous la boîte contenant son alliance, qu’il ne méritait plus.

    Ren,
    Je ne sais par où commencer. Je regrette tellement tout ce qu’il s’est passé mais il semblerait que le destin soit vraiment contre nous. Il ne faut pas être devin pour voir que si tu endures tout ça, c’est à cause de moi, de la rancœur que le ciel et les enfers ont envers moi. Je ne te ferai plus souffrir d’avantage.
    Sache seulement que j’ai été trompé tout autant que toi. On a envoyé un démon métamorphe pour me forcer à te tromper et moi, comme un débutant, je suis tombé dans le panneau. Peut-être est-ce là le signe que peu importe ce que je veux pour toi, je ne peux que te faire du mal.
    Mais ça se termine aujourd’hui. Je ne laisserai plus personne, et surtout pas moi, te détruire. C’est lâche de ma part d’agir ainsi, mais je te confie notre fille parce que tu sauras mieux t’en occuper que moi, et que tu la mérites tout autant qu’elle te mérite. Elle se trouve en ce moment-même chez notre voisine.
    Prends bien ton traitement pour une vie longue et heureuse, que je te souhaite ardemment. Quand à moi, je vais expier mes péchés de la manière dont j’estime la plus juste qui soit en vue de ce que je t’ai fait endurer. Ne me cherche pas si l’envie t’en prenait un de ces jours.

    Je t’aime mon amour, quoi que mon corps ait fait mon cœur sera tien à jamais
    Ezeckiel


    L’ange referma la porte à clé après lui et partit là où, il l’espérait, on le laisserait faire ce qu’il avait à faire en paix…Comme les humains qui mourraient, sa vie avec Ren défilait devant ses yeux tout comme le paysage de la ville, qui disparaissait…
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Manobu Ren••Annyeong, i'm
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyDim 2 Déc - 19:00

    Le jeune homme savait qu'au fond, ce n'était pas possible que son ange l'aie trompé délibérément...Au fond, il sentait qu'il se faisait une idée trop vite, qu'il dérapait. Il aurait du rester la bas, attendre simplement que son fiancé lui explique ce qu'il s'était passé...Ce n'était pas dans sa nature de le trahir comme ça, ça ne pouvait pas être possible. Le jeune homme s'assit contre la carrosserie de la voiture, le souffle court, et posa sa tête sur ses genoux, fermant les yeux, se sentant terriblement mal.
    Pourquoi ? Pourquoi est ce qu'il fallait que les choses se passent comme ca alors qu'il pensait que tout allait bien, enfin ? Ils avaient leur enfant et allaient se marier, et pourtant il fallait toujours que quelque chose vienne tout gacher. Son cœur était en mille morceau...Il avait tellement mal dans son esprit qu'il ne vit pas arriver la crise jusqu'à ce qu'il se mette à étouffer.

    Il perdit connaissance bien plus rapidement que d'habitude. Il ne sentit rien, ni son petit ami qui l'appelait, ni les infirmiers qui prenaient soin de lui. Il se laissa bercer avec grand plaisir dans les bras froids de l'inconscience.

    *~*

    Il se réveilla des heures plus tard avec un horrible mal de tête. Son bras était engourdi par le produit qu'on lui perfusait dans les veines. Il ne se rappelait de rien pour le moment, mais à l'instant ou il tourna la tête et se rendit compte qu'il était à l’hôpital, les souvenirs lui envoyèrent une énorme claque dans le visage.
    Il se laissa retomber et fondit en larmes. Immédiatement, les infirmières furent alertées par l'accélération de son pouls.
    On lui posa une foule de questions auxquelles il répondit mécaniquement, mais il n'avait qu'une seule question. Ou était son petit ami ? Pourquoi n'était t'il pas avec lui ici pour qu'ils puissent parler ? Il avait un très mauvais pressentiment.

    -Je veux m'en aller, s'il vous plait ! Je veux m'en aller !

    Finalement, il signa une autorisation de sortie contre avis médical. Pas question de rester plus longtemps dans cet endroit. Il ne pouvait tout simplement pas. Il rentra jusqu'à son appartement en bus et monta quatre à quatre les marches. Son cœur battait plus fort qu'il n'avait jamais battu, il avait mal partout.
    -Yuto ?!
    Il ouvrit la porte de son appartement précipitemment, espérant le trouver ici avec la petite.
    -Yuto !
    Personne. L'appartement était vide. Ou était t'il passé ? Ou était la petite ?
    Il eut rapidement la réponse, sur un morceau de papier posé sur la table. Tremblant, il s'assit sur le canapé et attrapa le message pour le lire.

    Ren,
    Je ne sais par où commencer. Je regrette tellement tout ce qu’il s’est passé mais il semblerait que le destin soit vraiment contre nous. Il ne faut pas être devin pour voir que si tu endures tout ça, c’est à cause de moi, de la rancœur que le ciel et les enfers ont envers moi. Je ne te ferai plus souffrir d’avantage.
    Sache seulement que j’ai été trompé tout autant que toi. On a envoyé un démon métamorphe pour me forcer à te tromper et moi, comme un débutant, je suis tombé dans le panneau. Peut-être est-ce là le signe que peu importe ce que je veux pour toi, je ne peux que te faire du mal.
    Mais ça se termine aujourd’hui. Je ne laisserai plus personne, et surtout pas moi, te détruire. C’est lâche de ma part d’agir ainsi, mais je te confie notre fille parce que tu sauras mieux t’en occuper que moi, et que tu la mérites tout autant qu’elle te mérite. Elle se trouve en ce moment-même chez notre voisine.
    Prends bien ton traitement pour une vie longue et heureuse, que je te souhaite ardemment. Quand à moi, je vais expier mes péchés de la manière dont j’estime la plus juste qui soit en vue de ce que je t’ai fait endurer. Ne me cherche pas si l’envie t’en prenait un de ces jours.


    Je t’aime mon amour, quoi que mon corps ait fait mon cœur sera tien à jamais
    Ezeckiel


    Il avait commencé à pleurer comme si sa vie en dépendait en plein milieu du message. Pourquoi ? Pourquoi était t'il parti alors que de toute évidence, ce n'était pas sa faute si ca s'était passé comme ca ? Il l'aurait écouté, il l'aurait cru...Il l'aurait cru si il l'avait dit... Et pourtant, il était parti....Il était parti.
    Il resta plus d'une heure à se morfondre avant de comprendre qu'il ne pouvait pas laisser le plus vieux faire une betise pareil. Il ne pouvait pas le laisser se terrer dieu sait ou...Il ne pouvait surtout pas le laisser seul. Ce ne serait pas facile, mais il finirait par le retrouver.

    Il passa chercher la petite chez la voisine et s'efforca de faire bonne figure devant elle. Il passa les quelques semaines suivantes à jongler entre son travail, la petite et ses recherches. Il était épuisé comme jamais.
    Chaque jour, il passait des tonnes de coups de fils sans résultats sans meme penser à l'endroit le plus évident qui soit. Ce n'est qu'au bout de journées et de journées d'attente qu'un coup de fil allait littéralement le sauver.

    -Oui ?
    -Ren ? Ren c'est toi ?
    Il eut un moment d'absence avant de se rendre compte que c'était la vieille dame qui vivait près de leur maison de campagne qui l'appellait.
    -Yuto est il avec toi ?
    Le jeune homme écarquilla soudainement les yeux, l'espoir ravivant son esprit.
    -Pourquoi ?? Vous l'avez vu ??
    -Je crois qu'il est venu dans votre maison !

    Immédiatement, le jeune homme sut qu'il devait aller immédiatement la bas. Sans lui, le plus vieux devait vivre un enfer, rongé par ses cauchemars, et quelque chose lui disait qu'il ne faisait rien pour les empêcher de le torturer.
    Alors le soir même, il confia la petite fille à la voisine, lui promettant d’être de retour aussi vite que possible, et prit la voiture.
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyDim 2 Déc - 20:15

    Au départ il n’avait aucune idée de où aller ni ce qu’il allait faire au juste. Cette situation le fit se rendre compte que sa vie actuelle ne valait rien sans Ren, que lui seul pouvait la remplir. Il se sentait vide de tout, de sentiments, de pensées, d’idées…de vie, tout simplement. Il était redevenu le même qu’avant mais en bien pire. Il n’avait plus rien pour le conduire ni le soutenir et c’était de sa faute, il le savait bien. Après être parti de l’appartement, puis de la ville même, il se retrouva confronté à lui-même, à sa nature et surtout aux évènements qui jusqu’à aujourd’hui avaient ponctués sa vie. Il n’avait rien emporté qui puisse lui faire se rappeler Maki ou son fiancé, de peur de rebrousser chemin, de faire le lâche. Il devait assumer tout ça non ? Il allait le faire.

    Les quelques premiers jours il erra ci et là mais au fond de lui, bien avant qu’il ne se ferme à tout sentiment extérieur, il avait senti le réveil et la détresse du médium. Aussitôt il l’avait étouffée en dedans de lui jusqu’à ce que tout disparaisse, qu’il ne reste plus qu’un blanc. Il n’entendait plus, ne sentait plus, ne vivait plus. Sa route le mena jusqu’à leur maison de campagne, par une nuit fraîche et noire comme les ténèbres. Il n’y avait pas un chat dans les rues et c’était bien mieux ainsi. Personne ne le verrait arriver, personne ne saura qu’il est là. Il referma la porte derrière lui après être entré et fit le tour de la maison, dans le noir, avant de finir dans sa chambre. Emprunt d’une grande fatigue dû au fait qu’il n’avait pas dormi depuis ce qu’il s’était passé, il finit par s’asseoir sur le lit en tailleur avec un stock de bière qui était resté de la dernière fois. Qu’elle soit bonne ou pas, ça n’avait que peu d’importance. Il n’allait pas mourir de ça ! Si seulement ça suffisait…

    Oui, Yûto avait envie de mourir maintenant. Il sentait que c’était le bon moment pour ça. Ça n’avait rien d’égoïste malgré ce qu’on pouvait croire de premier abord. Il sentait juste que sa place n’était plus ici, voilà tout. Mais il n’allait pas employer les meilleures méthodes pour ça, surtout pas les plus douces. Non il allait se faire mal, très mal pour rendre justice au magicien qu’il avait tant fait souffrir.

    Il ne dormit pas le premier soir, trop d’alcool dans les veines sûrement. Mais quand pour la première fois il ferma les yeux et laissa Morphée la traîtresse l’emporter, ce fut horriblement douloureux. L’hypothèque comme quoi la maladie pourrait se résorber qu’il avait émis quelques jours plus tôt semblait absurde alors qu’il souffrait, seul, dans une maison trop grande pour lui.

    Il dormit beaucoup, son sommeil ponctué de cauchemars plus durs les uns que les autres. Les seules fois où il se levait c’était pour aller rechercher de quoi oublier la douleur et quoi de mieux que ce bon vieil alcool pour ça ? Il ne savait pas comment ils avaient fait pour en amasser autant dans leur maison alors que ni l’un ni l’autre, à la base, n’aimait vraiment ça. Ah si, les voisins leur en avait donné plein, comme cadeau… « parce qu’un homme, un vrai, ça boit ! » avait affirmé le voisin. Il en avait ri mais aujourd’hui ça lui était bien utile. Se nourrir ? Pas question. Il ne fallait pas être fou et de toute façon ils avaient vidé le frigo et les placards avant de repartir en ville. Tout était bien, finalement…ça lui facilitait la tâche.

    Combien de temps passa alors, il ne le su pas et ne le saura probablement jamais. Les cris causés par la douleur avaient détruit sa voix et bientôt on n’entendait qu’un léger râle et des sifflements provenir de sa gorge. Sa gorge, qui était sèche tout comme l’intérieur de sa bouche et sa langue. Il n’arrivait plus à pleurer, son corps s’asséchait peu à peu et la force le quittait. L’ange n’arrivait même plus à s’agripper au matelas ou aux draps quand il subissait une de ses crises. D’aspect extérieur il n’était plus qu’une larve avec un corps d’humain. Ses yeux n’avaient plus cette étincelle douce et amoureuse, ils étaient vides. Vides de vie. Au bout de quelques semaines, il n’avait même plus la force de se lever et la seule fois où il l’avait fait, il était tombé tellement souvent qu’il avait fait un vacarme pas possible si bien que tout le village devait l’avoir entendu. Par souci de discrétion, donc pour mourir en paix, il restait sur son lit sans bouger.

    Petit à petit il sentait venir la fin. Il la sentait, il la désirait. Mais elle tardait à venir parce qu’au fond de lui il y avait toujours le portrait, la présence de Ren qui repoussait cette mort inévitable.
    Puis il tomba dans l’inconscience, ne se rendant même pas compte qu’il avait toujours des cauchemars qui faisaient se convulser son corps quasi mort. Allongé sur le ventre dans le lit, il n’avait plus aucune vie. Donc il ne fut pas étonnant qu’il n’entende pas quelqu’un entrer dans la maison, quelqu’un qui avait les clés, quelqu’un qui avait été prévenue par les voisins suite à son tintamarre, quelqu’un qui sûrement allait essayer de le tirer de là malgré le fait qu’il n’en ait pas envie…quelqu’un pour qui il était en train de donner sa vie.
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptySam 15 Déc - 20:11

    Le jeune homme était seul, totalement seul. C'était la première fois depuis des mois que cela lui arrivait et les premiers jours, il crut vraiment qu'il allait craquer et se jeter par la fenetre. Mais quand sa fille se réveillait et montrait qu'elle avait besoin de lui, alors, il se rappelait qu'il n'avait pas que sa vie dans ses mains, mais aussi celle de la petite fille. Si ils partaient tous les deux, alors qui pourrait bien s'occuper d'elle ?
    Personne. Elle finirait dans les foyers, comme lui. Ce n'était pas une vie. Avoir deux vies totalement contradictoires dans la tete, des souvenirs différents, c'était l'une des pires choses que l'on pouvait faire à un enfant.
    Il fallait qu'il se batte, et qu'il retrouve son petit ami. Qu'il le rammene à la maison par la peau des fesses, pour qu'ils puissent avoir une véritable conversation.

    Froissant une nouvelle fois, presque machinalement, la feuille blanche qu'il avait sous la main, il salua, la machoire crispée, son interlocuteur. Personne ne connaissait son petit ami. Evidemment. Personne ne l'avait vu non plus, évidemment. Il n'avait meme pas pensé à l'endroit qui aurait pu etre le plus évident, car ce n'était pas tellement le meilleur endroit pour se cacher...
    Il soupira et se laissa retomber sur le canapé, observant la petite fille qui avait finit par s'endormir après avoir hurlé pendant presque une demie heure sans qu'il ne soit capable de la calmer...Son père lui manquait terriblement...
    Les démons étaient revenus au bout de trois jours, pas surs que Ren auraient voulu les voir après ce que l'un des leurs avaient fait.

    Mais au contraire, l'humain avait recu leur aide avec grand plaisir. Il avait besoin de se sentir épaulé dans ses recherches, en particulier au moment ou il se sentait le plus mal...Ou il pensait ne pas pouvoir se relever...
    Dans ces cas la, l'abattement le gagnait. Il restait parfois des heures dans son lit à se morfondre sur ce qu'il s'était passé, de se dire que c'était sa faute, qu'il aurait du réfléchir avant de traiter son petit ami comme un menteur.
    Mais quelques fois, il se sentait envahi par la douleur et la colère et voulait tout casser sur son passage.

    C'est dans un de ces jours terrible que le jeune homme recut l'appel de la délivrance. Un matin, après qu'il avait donné le biberon à Maki et qu'il la promenait dans l'appartement pour lui faire faire son rot.
    C'était sa voisine à l'autre bout du fils. Elle avait l'air inquiète, persuadée qu'elle avait entendu des cris venir de leur maison. Elle pensait qu'elle était squattée, mais à l'instant ou il l'entendit dire, le jeune homme sut que ce n'était pas le cas.
    Après avoir supplié la vieille dame de surtout surveiller que son fiancé n'essaie pas de partir avant qu'il n'arrive, il prit la voiture, après avoir laissé la petite à la voisine.

    Le trajet fut terriblement long, jusqu'à la petite ville cotière. L'endroit était désert, période de vacances terminée oblige, mais sur le péron de la maison à coté de celle de Ren et Yuto, la vieille dame lui faisait signe...Mais en voyant son visage détruit et exténué, elle sembla se dire qu'il valait mieux qu'il entre seul dans cette maison. Aussi, elle se détourna et rentra chez elle alors que le jeune homme montait lentement les marches du perron, regardant au dessus du portail de bois de la maison Hanok...
    Personne, l'endroit était plus vide qu'une ville fantome. Il sortit son double de clé qu'il avait heureusement constamment sur lui et ouvrit le portail, silencieusement. Puis il se dirigea immédiatement vers le salon.

    -Yuto... ?

    Murmura t'il, le cherchant partout...Jusqu'a ce que ses yeux se posent sur une silhouette recroquevillée et inerte sur le sofa.
    Sentant son cœur se serrer comme un poing dans sa poitrine, il se précipita vers lui.
    -Yuto ! Oh mon dieu....

    Il le fit se retourner, comme il pouvait. Il avait eut raison de redouter ce qu'il allait découvrir, parce que son petit ami était dans un état terrifiant. Maigre comme jamais, les os saillants de ses joues, et ses yeux si soulignés de cernes qu'il donnait la sensation de s’être battu à longueur de temps...Il faisait terriblement peur.
    Laissant les larmes rouler sur ses joues, le jeune homme se mordit la lèvre et son premier réflèxe fut d'aller chercher de l'eau pour le plus vieux.
    Il savait qu'il ne pouvait pas appeler les pompiers...Son mal n'était pas quelque chose que la médecine humaine pouvait arranger.

    Il fit de son mieux pour le faire boire. Par contre, il ne put le nourrir, car il était inconscient...Mais sa présence agissait déjà sur son état, son pouls était plus régulier, plus calme. Il s'assit près de lui et posa sa tête contre son torse.
    -Bon Sang...Mais qu'est ce que tu as fais... ?
    La tête toujours au même endroit pour surveiller les battement de son cœur, le jeune homme finit par s'endormir, mort d'épuisement et de soulagement d'avoir retrouvé son ange. Il savait que maintenant qu'il était la, il pourrait dormir tout son saoul et retrouver les forces dont il avait besoin.
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptySam 15 Déc - 21:25

    Mourir de son propre chef était difficile pour un ange. La plupart mourraient d’une confrontation avec des démons. Mais décider de sa propre volonté de se laisser mourir n’était pas chose commune et, surtout, était très difficile. D’un corps non consistant, plus une âme qu’autre chose, il était dur de les faire s’éteindre à jamais. Yûto savait cela. Il savait que ça lui prendrait du temps, que ça ferait mal…mais la douleur était exactement ce qu’il recherchait. Parce qu’en plus lui il avait choisi de mourir seul et dans la souffrance.

    Et pour l’instant on peut dire que ça marchait très bien. Au début ce fut très, très douloureux, même pour lui qui pourtant acceptait très bien la douleur depuis sa déchéance. Mais cette douleur il faisait tout pour l’alimenter et la conserver, tout en oubliant le reste. On peut dire que l’alcool marchait aussi bien sur lui que sur les humains car, en quelques jours, il était tellement enivré qu’il n’arrivait même plus à se souvenir de son nom japonais. Au bout d’un moment, également, il ne pu plus se lever de son lit. Trop affaibli mais surtout parce qu’il n’avait pas envie de voir à quoi il ressemblait, même s’il le devinait très bien. Il ne devait vraiment pas être très beau à voir !

    Il cessa de faire du bruit aussi, comme il se mourrait. Yûto sentait bien que ça avançait, que son état de délabrement allait de plus en plus de l’avant. Mais il n’arrivait pas à en ressentir du soulagement. En fait tout sentiment avait disparu de son corps à ce stade de son délabrement. Pourtant il sentait aussi qu’il y avait une chose de persistante qui l’empêchait de mourir un peu plus vite, de se laisser emporter par la douleur de ses innombrables crises. Un visage, un sentiment, quelque chose de fort qui le laissait encore un peu collé à ce semblant de vie humaine qu’il avait jusque là. Cependant pas une fois il ne prononça le prénom du médium et il chercha par maintes fois de faire disparaitre son visage de devant ses yeux. Ce fut ainsi jusqu’à ce qu’il sombre dans une inconscience profonde qui dépassait l’entendement.

    Il n’était ni bien, ni mal. Son corps et son esprit n’étaient plus rattachés à rien. Les voix s’étaient tues, la douleur était bien là mais n’était plus aussi atroce et porteuse de mort. En fait, l’ange n’existait plus vraiment. Oui, voilà, son âme commençait à s’éteindre et à quitter l’enveloppe charnelle qu’elle avait empruntée il y a des millions d’années. Bientôt, le corps serait aussi vide qu’une coquille d’œuf.

    Ça aurait dû se passer comme ça, c’était en bonne voie. Pourtant, alors qu’il était totalement en train de mourir pour de bon, cette petite étincelle en lui fit opposition et s’accrocha, encore et encore jusqu’à ce que son cerveau se remette en marche, se demandant ce qui l’empêchait de mourir en paix. Bientôt, son corps reçu de l’eau et, sentant cela, le cerveau s’acharna à refaire fonctionner tout le processus du corps de l’ange. Seul son esprit n’était plus vraiment là.

    Il mit des heures à revenir, se remettre en place, rassembler les petits bouts de sa mémoire et de sa conscience à la manière d’un puzzle jusqu’à ce que la dernière soit assemblée et que le tableau soit fini. Cerveau, esprit, âme et corps s’unirent pour former Yûto. Le vrai Yûto.

    Et de longues heures passèrent encore pendant lesquelles on laissa le temps au corps de se refaire. Amoché par ces journées de pur délaissement, il mit un long moment avant de refaire fonctionner tous les systèmes. Le cœur, lui, se sentit un peu plus apaisé tout comme le cerveau, alors que plus aucun mauvais souvenir ne venait entacher leur production. Seul l’esprit restait en standby, ne comprenant pas encore ce qui avait provoqué ce revirement de situation non désirable. Quand le corps fut opérationnel, il envoya un message au cerveau qui tenta par tous les moyens possibles de refaire marcher comme il faut tous les membres. L’image de Ren en lui s’intensifia, Reine, comme si elle donnait les ordres aux autres, ainsi que de l’espoir et de la force. La première tentative fut le visage. Cependant il était tellement mal en point que pas même un cil ne pouvait bouger. Alors pas question non plus de bouger la tête ! Alors on tenta la main. Le doigt.

    30 minutes plus tard, son index et son majeur fonctionnaient à peu près bien, tout comme une partie de ses cordes vocales. Nouveau but : attirer l’attention. Après des efforts et des efforts, ces deux doigts réussirent à frôler une surface douce et lisse pas loin de son ventre. Ils la touchèrent plusieurs fois avant qu’un gémissement de douleur ne passe la barrière de sa gorge. L’esprit, soudainement, voulu parler. Pour comprendre ce qu’il se passait, il le devait ! Il demanda plus de force et de détermination de la part des autres mécanismes et, malgré la douleur, Yûto finit par ouvrir les yeux d’un millimètre. Puis deux, puis à moitié, ce qui était déjà pas mal. Un nouveau gémissement.

    Mais rien d’autre. C’était dur, très dur de tout refaire remarcher d’un coup comme s’il ne s’était jamais rien passé. Après tout, ils avaient tous arrêtés de fonctionner pendant de longues heures et ne savaient plus vraiment comment faire. Les habitudes revenaient évidemment, mais il faudrait du temps avant que le corps puisse rire et se déplacer, que le cœur batte un peu plus vite à nouveau, que l’âme retrouve de la vivacité et l’envie de rester, que le cerveau retrouve sa logique et que l’esprit comprenne le pourquoi du comment. Et surtout qu’il accepte le fait que finalement, l’ange n’était pas mort.

    Non, Yûto était bien vivant et venait de se réveiller.
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyVen 21 Déc - 23:16

    Ren avait la sensation que toutes sa force mentale et vitale était drainée, quand son fiancé n'était pas pres de lui, comme si il partageait sa douleur. Il savait ce que le plus vieux essayait de faire, et ca rendait sa tache encore plus urgente, à présent. Il fallait qu'il le retrouve avant que les cauchemars ne le consument totalement...
    Qu'allait t'il faire si jamais il arrivait trop tard ? Si le plus vieux était déjà...Non, il n'arrivait meme pas à penser à ca...Il n'y avait meme pas à réfléchir, mais sans aucun doute qu'il trouverait un moyen d'en finir. Il se sentait totalement incapable de vivre sans lui. Il ne pouvait pas redevenir celui qu'il était avant.... Ce serait de la folie. Pour lui comme pour sa fille.
    Sa fille...Qui serait totalement seule, comme lui l'avait été auparavant, alors qu'il n'était qu'un enfant qui avait vu sa mère se faire assassiner....

    Il déglutit et serra ses doigts sur le volant alors qu'il commençait à voir la mère bleue à l'horizon. Il n'était plus très loin. Et il se persuada que ça ne pouvait pas être terminé, qu'il y avait encore toutes les chances que son petit ami aille...bien, pour le moment.
    Il dérapa devant la maison de campagne, immobile et vide comme si elle n'avait pas été habitée depuis des semaines (ce qui était censé être le cas). Il essaya de prendre son courage à deux mains « ne penses à rien, fonces, c'est tout, il a besoin de toi, tu dois l'aider ». C'est avec ces mots qui tournaient et tournaient encore dans son esprit qu'il se dirigea en courant vers la maison en courant, sans meme qu'il ne s'en rende compte.

    C'était comme si son cerveau s'était effectivement mis en mode off, lorsque finalement, il découvrit son petit ami, sur le lit. Il était dans un sale état, une barbe de plusieurs jours s'était installée sur ses joues, et ses yeux fermés étaient cernées de taches presque bleues. Il laissa échapper un cri horrifié et l'appela tout en se laissant tomber à genoux près du lit. Son premier réflexe fut de prendre son pouls, qui était terriblement faible, mais bien présent. Alors il se releva tant bien que mal et alla d'abord l'aider à se réhydrater puis le changea, le glissa dans des vêtements plus chaud puis en dessous de la couverture. Malheureusement, il ne pouvait plus faire grand chose, à ce moment là sinon lui permettre de se reposer sans cauchemars.
    Lui même avait un terrible besoin de dormir...Il avait soudainement la sensation que maintenant qu'il avait retrouvé son petit ami, la fatigue lui donnait de véritables coups de massue.

    Il finit donc par s'endormir lui aussi près de lui, plongé dans un sommeil sans rêves.

    *~*

    C'est un bruit, un bruit minuscule qui le réveilla soudainement, des heures plus tard. Il bondit littéralement, totalement alerte, et ses yeux se posèrent dans ceux épuisés et remplis de douleur de son fiancé.
    -Yuto...Yuto...Yuto...
    Il ne savait plus quoi dire. Il n'en revenait pas...Et il était encore certain qu'il revait. Est ce que son petite ami était bien la, à le regarder ? Ca faisait des semaines qu'il espérait se réveiller, un matin, et découvrir qu'il avait finit par rentrer...
    Mais ces quelques instants de silence hébété furent bientôt brisés par les sanglots de soulagement du jeune homme qui se perchait à nouveau sur le lit pour embrasser les lèvres fatiguées de son ange, remerciant le ciel pour leur donner une nouvelle chance.

    Il passa une bonne demie heure à le caliner, à s'assurer qu'il était bien là, avec lui, avant de se lever et s'habiller rapidement.
    -Ne t'inquiètes pas. Je vais m'occuper de toi, tout va bien se passer.
    Il fila immédiatement hors de la maison pour se rendre chez la voisine, lui demander si elle pouvait le dépanner de nourriture.

    -Tu as l'air épuisé, pauvre ange... Est ce que tout va bien ?
    Lui demanda la vieille dame en lui caressant doucement les joues. Le jeune homme sourit avec tendresse.
    -Ca va beaucoup mieux, maintenant.
    Elle sourit et lui dit qu'elle avait déjà préparé quelque chose pour eux au cas ou, et le jeune homme ramena une soupe, un énorme bol de porridge et du poulet au caramel à la maison après l'avoir chaudement remerciée.
    Il prépara le porridge et l'emmena dans la chambre.
    Son petit homme était encore endormi. Il le secoua tout doucement.

    -Tu dois manger, mon ange...

    Il prit la cuillère et porta celle ci aux lèvres du plus vieux, lui caressant les cheveux. Inconsciemment, les larmes glissèrent à nouveau sur ses joues.

    -Baka...Comment tu as pu....Comment tu as pu envisager de me quitter ….de nous quitter ? Je t'aime...

    Il soupira doucement et serra sa main dans la sienne.

    -C'est de ma faute...je ne me suis pas rendu compte qu'on s'était joué de nous...Je suis désolé...
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptySam 22 Déc - 15:33

    Peut-être était-il lâche…peut-être qu’il choisissait la solution la plus facile au problème : la mort. C’était plus facile de mourir que de vivre, c’était bien connu. Yûto le savait mieux que quiconque. Et ces dernières semaines, il avait arrêté de se battre. Il avait choisi la solution facile. Oui, il était un lâche. Il avait eu peur d’affronter le regard plein de haine et de dégoût de Ren, de devoir expliquer à leur fille pourquoi, au final, elle n’avait plus qu’un père parce que l’autre avait été un monstre. Peur de faire l’erreur de recommencer, de se faire avoir à nouveau. Si ça avait marché une fois, pourquoi pas deux après tout ? Pour l’ange déchu il était hors de question qu’il fasse encore plus souffrir le médium alors oui, il était lâche. Un pauvre lâche…mais au moins il était certain de son choix. Pas une seule hésitation.

    Mais il y avait discorde dans son propre organisme. L’un voulait rester, l’autre non, et le dernier ne savait pas où se positionner. Si l’âme était prête à mettre les voiles, le corps s’accrochait encore et l’esprit, lui, ne savait plus quoi faire, ni quoi penser. Que voulait dire tout ce capharnaüm ? Pourquoi aucun ne s’entendait ? Pendant des heures, ils s’affrontèrent jusqu’à ce que le corps gagne du terrain et donne la décision finale, sans l’accord des deux autres : faire revivre, s’accrocher un peu plus. Quelque chose au dehors n’était pas encore terminé, quelque chose au dehors cherchait à le réanimer…et pas question de laisser passer une telle chance ! Sauf que l’âme ne voulait pas cela.

    Pourtant il vint bien un moment où elle dû coopérer et, ainsi, permettre au jeune homme de bouger un doigt, puis deux, et enfin d’entrouvrir légèrement les paupières. Le choc avec la lumière autour de lui fut violent bien qu’il n’ait ouvert les yeux que de quelques millimètres. Réussissant à froncer ses sourcils, il essaya de s’habituer à cela et se mit à gémir en tentant de prononcer un mot. Quelqu’un était là, prêt de lui, mais il ne voyait pas son visage. Il avait besoin d’une identité.

    Il vit alors le visage de Ren et dans sa poitrine, son cœur fit un bond. Un bond qui lui fit affreusement mal et il grimaça à nouveau. Il n’arrivait pas à parler et à peine à entendre ce que le plus jeune pouvait bien lui dire. Seule résidait une question : que faisait-il là ? Et pourquoi lui, il était encore en vie ? Pourquoi son plan ne marchait pas ? Et pourquoi, surtout, l’embrassait-il ? Avait-il oublié tout ce qu’il s’était passé ? Pourquoi faire ça ? L’ange ne comprenait pas et, même s’il l’avait voulu, ne pu réagir au baiser de son compagnon, ni même à la moindre de ses caresses…Il était là sans être là. Pourtant il ressentit bien ce vide qui le saisit alors qu’il s’éloignait à nouveau de lui, lui disant des paroles rassurantes qu’il n’arrivait pas encore à saisir. Finalement, il se rendormit.

    (…)

    Loin d’être mort, il dormait d’un sommeil si profond et réparateur pour son corps qu’il n’entendit pas le jeune homme revenir et ne réagit à ses secousses que tardivement. A nouveau il tourna légèrement la tête vers lui après avoir ouvert les yeux dans un effort considérable et le regarda. Son odorat sentait quelque chose qu’il analysa de probablement bon mais il n’arrivait pas à en déterminer la provenance.

    - Tu dois manger, mon ange...

    Mais il ne voulait pas manger. Du moins son esprit ne le voulait pas alors que la peau sur ses os indiquait le contraire. Peau qu’il ne voyait pas, bien sûr. Yûto n’ouvrit pas les lèvres alors que la cuiller arrivait jusqu’à sa bouche et regarda plutôt le plus jeune commencer à pleurer devant lui. A cause de lui.

    - Baka...Comment tu as pu....Comment tu as pu envisager de me quitter ….de nous quitter ? Je t'aime...

    Ses mots se heurtèrent contre un mur que l’ange s’était solidement construit dans l’optique d’une mort moins douloureuse psychologiquement. N’était-ce pas le mieux à faire justement ? Le quitter, les quitter…faire que tout redevienne comme avant qu’il n’arrive avec tous les problèmes ! Il ne servait à rien et au lieu de le protéger, se servait de sa position pour lui faire encore plus de mal.

    - C'est de ma faute...je ne me suis pas rendu compte qu'on s'était joué de nous...Je suis désolé...

    Il voulu dire qu’il était le seul fautif mais aucun mot, bien sûr, ne sortit de sa bouche dans un premier temps. Finalement il tourna la tête sur le côté pour signifier qu’il ne souhaitait pas manger et que son désir de mourir, même si d’apparence physique ça ne semblait pas être le cas, était toujours d’actualité. Il se rendit compte par la suite qu’il arrivait à peine à bouger le bras et que ses paupières lui semblaient bien plus lourdes que d’ordinaire. Sa tête lui criait de se replonger dans son état de léthargie pendant laquelle il ne sentait vraiment plus rien…alors que là il souffrait. Il avait si mal…si mal…le regard tourné vers le mur auquel était adossé le lit, une larme lui échappa et roula le long de sa joue, bien maigre à présent. Il ne pu verser que celle-ci tellement son corps était asséché.

    Et il se mit à maudire Ren d’être ici. Pourquoi ? Pourquoi le faire souffrir encore plus en lui montrant ses erreurs ? Pourquoi s’embêter encore avec lui alors qu’il avait une petite fille dont il avait la charge et qu’il devait s’occuper ? Maki…sa fille…combien de temps était passé ? Non. Ne pas penser à ça. Ça ne servait à rien ! Mourir, juste mourir. La solution facile.

    La lâcheté.

    - Pars…

    Fut le seul mot qu’il réussi à prononcer de sa voix rauque, basse et sèche. Presque un murmure lointain.
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptySam 29 Déc - 17:54

    Le jeune homme n'aurait jamais cru qu'un jour, quelqu'un voudrait mourir pour lui. Bien qu'il avait toujours fait l'agressif et le sombre jeune homme, il n'aimait pas du tout que les autres souffrent à cause de lui. Il aurait tellement voulu revenir quelques jours en arrière, ne pas réagir aussi rapidement, ne pas sauter aux conclusions et ne pas le traiter comme si il était un vrai démon. Si il avait accepté de lui parler, alors son petit ami n'aurait peut etre pas fait une connerie pareille.

    Il essuya rapidement les larmes qui coulaient abondamment sur ses joues. Voir le jeune homme dans cet état était insupportable. Il avait envie de lui crier dessus, lui reprocher tous les malheurs du monde rien que pour le faire réagir...mais il en fut totalement incapable. C'était dur. Il avait terriblement mal au cœur, une douleur qui ne voulait pas partir et qui le faisait suffoquer, mais il efforca de se calmer pour parler calmement au plus vieux, lui dire que tout allait bien se passer, qu'il allait s'occuper de lui et qu'il s'en sortirait. Que jamais il ne le laisserait mettre sa vie en l'air parce que les démons l'avaient eu une fois.
    Le professeur avait ses faiblesses, comme tout le monde, qu'il soit ange gardien ou non...Il ne pouvait pas s'en vouloir à mort pour cela.

    A force de tous ses soins et de sa persévérance qui l'épuisa, le jeune homme finit par avoir des résultats plus qu'encourageant, puisque, tot dans la matinée, son futur mari se mit à bouger, à avoir des réactions montrant qu'il était encore et toujours en vie malgré le traitement qu'il s'était infligé. Et ce fut à ce moment là que Ren réalisa ce qui se serait passé si il était arrivé un peu plus tard. Quelques heures encore...Et...
    Non. Il secoua la tete. Il ne voulait surtout pas y penser. Ce n'était pas arrivé et il ne laisserait pas ca arriver en tous les cas. Il avait besoin de son ange. Son ange qui ne l'avait jamais vraiment trompé. Il savait ce qu'avait fait ce démon, et il savait que lui meme, dans son cas, n'aurait jamais résisté et trouvé le subterfuge.

    Il décida de rentrer à la petite maison après avoir récupéré de la bonne nourriture. Il savait que son petit ami allait devoir faire une vraie cure avant d'etre capable de rentrer à Séoul. Et que de toute facon, ils devraient parler de ce qu'ils s'étaient passé très sérieusement. Donc il prit le temps de préparer une grosse assiette. Puis alla dans la chambre de son petit ami pour le réveiller, le secouant doucement.
    Chuchotant doucement, il lui dit qu'il devait manger pour reprendre des forces et etre capable de rentrer, mais à son plus grand malheur, le jeune homme refusait catégoriquement d'avaler une seule cuiller

    Il insista, encore et encore.
    -S'il te plait, fais un effort, pour moi...
    Il se mordit la lèvre, essayant de controler une nouvelle crise de larme et décida de faire une pause. Il se levait pour aller mettre le kimchi dans le four pour qu'il ne refroidisse pas, quand le plus vieux lui dit soudainement, si bas qu'il faillit ne pas entendre.

    Pars…

    Le jeune homme fut si choqué par ce qu'il venait de dire qu'il échappa l'assiette, qui vint se briser en milles morceaux sur le sol. Il s'accroupit sur le sol, essayant de ramasser les morceaux qui s'étaient éparpillés par terre, mais se coupa méchamment la main.
    Alors, il fondit en larmes. Après tout ce qu'il avait fait pour le retrouver, après toute la douleur qu'il avait du supporter sans jamais savoir si il ne le retrouverait pas trop tard, il lui demandait de l'abandonner ?
    Il n'en était pas question, il resterait près de lui jusqu'à la mort, si il le fallait, mais il ne l'abandonnerait jamais.

    La gifle atteignit la joue de l'ange avant meme que l'humain aie le temps de réaliser ce qu'il faisait. Il le regarda avec de grands yeux choqué alors que la marque de sa propre main s'étalait sur sa joue.
    -Comment est ce que tu peux me demander ca....tu es un sale égoiste...Tu es vraiment capable de mettre toute notre vie en l'air comme ca ? Et tu as pensé un peu à moi ? À Maki ? Elle sera toute seule quand...quand...
    Il essuya ses yeux et se remit à ramasser les morceaux de porcelaine, lentement.
    -De toute facon, ce n'est pas toi qui décide. Je ne m'en irais pas. J'ai bien l'intention de te rammener en bonne santé à Séoul. Meme si il faut aller à l'hopital pour ca.

    Il ramena l'assiette cassée dans la cuisine et se calma un maximum, les deux mains posées à plat sur le lavabo, inspirant et expirant calmement.
    Puis il servit une nouvelle assiette, avant d'aller de nouveau s'asseoir de son petit ami dans sa chambre. Il prit une cuillerée de la mixture, la trouvant délicieuse, et en tendit une autre au jeune homme.
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptySam 29 Déc - 22:34

    - S'il te plait, fais un effort, pour moi...

    Mais Yûto n’en fit aucun et refusa toujours de manger ce que Ren lui donnait. Tout ce qu’il voulait faire c’était le chasser de la maison pour qu’il retourne vivre et qu’il le laisse mourir. Etait-ce trop demandé ? Est-ce qu’il pensait qu’il n’avait pas suffisamment fait d’erreur pour lui laisser recommencer ? Il sentait que tout était encore de sa faute et il ne supportait pas ça. Qu’on lui laisse la paix…Son souhait fut prononcé si bas que personne d’autre peut-être à part lui ne pu l’entendre et, au contraire, le bruit que fit le verre qui se brisait sur le sol fut assourdissant pour ses pauvres oreilles endolories. Il était hors de son champ de vision mais son ouïe marchait plutôt bien et il l’entendit commencer à pleurer. Encore. Et encore et encore et ENCORE ! Mais quand comprendrait-il qu’il ne servait qu’à faire couler des larmes sur son visage ? Pourquoi n’arrêtait-il tout simplement pas de se faire du mal et s’en allait loin d’ici ?

    Cependant il sentit bien l’énorme gifle qu’il reçu et s’il avait pu bouger plus que ça, il aurait atterri loin dans la pièce. Mais au contraire il ne fit rien, sentant sa joue rougie et chaude alors que le reste de son corps était encore légèrement froid. La tête tournée sur le côté après la baffe, il ne fit pas mine de la remettre comme avant et resta à fixer le canapé sans mot dire. Il méritait sûrement cette gifle.

    - Comment est ce que tu peux me demander ca....tu es un sale égoiste...Tu es vraiment capable de mettre toute notre vie en l'air comme ca ? Et tu as pensé un peu à moi ? À Maki ? Elle sera toute seule quand...quand...

    L’ange ouvrit plusieurs fois la bouche avant de tirer quelque chose de ses cordes vocales et de former une phrase compréhensibles avec des mots qui pouvaient se faire entendre de l’oreille humaine. Ici, celle de Ren.

    - Je…sais. Mais vaut mieux qu’elle soit seule….qu’avec moi. Elle n-ne doit pas…savoir…qui je suis.

    Oui, au mieux elle aurait 10 ans quand la tragédie arriverait. Et elle serait pris en charge par le système du pays. Si elle ne se souvenait que de Ren toute sa vie, ce serait mieux non ? De toute façon comment lui expliquerait-il qu’il est un ange déchu ? C’était invraisemblable, personne d’autre ne devait savoir qu’il existait…enfin, que son espèce existait. Parce que d’ici là lui n’existera plus.

    - De toute facon, ce n'est pas toi qui décide. Je ne m'en irais pas. J'ai bien l'intention de te rammener en bonne santé à Séoul. Meme si il faut aller à l'hopital pour ca.
    - Non…pas l’hôpital…

    Ce serait la pire erreur qui soit !!!!!! Aucun humain supplémentaire ne devait apprendre quoique ce soit, et surtout pas les médecins ou les scientifiques. A quoi pensait Ren franchement ? Pensait-il aux conséquences ? Que devait-il faire pour qu’il comprenne que sa décision était la meilleure pour eux ? Il l’entendit retourner dans la cuisine et le plus vieux se mit à somnoler, retrouvant ce cocon dans lequel il s’était enfermé des jours plus tôt en attendant la fin. Seulement maintenant son corps était beaucoup trop alerte pour le laisser s’en aller aussi facilement. Des heures de travail et d’efforts mis à la poubelle…Il en était vert de rage. Pour une fois qu’il faisait quelque chose de bien pour tout le monde ! Dans ses pensées, il avait un peu refermé ses yeux mais sentait toujours la douleur de la main de Ren sur sa joue, surtout quand un courant d’air passait près de lui. Bon cette douleur n’avait rien de comparable avec celle qu’il avait éprouvée tout au long de ces semaines pendant et hors de ses cauchemars. D’ailleurs, techniquement il ne devait pas en refaire ce soir…alors pourquoi espérait-il que ça arrive ? Jusqu’à présent il avait toujours voulu supprimer cette partie de lui qui lui faisait si mal…mais aujourd’hui il voyait ça comme…une délivrance ? Il savait que ce genre de pensée ferait du mal au médium, qu’il sache qu’il préférait mourir plutôt que de rester avec lui…en vie…mais rien ne l’attendait, lui. A la fin. Il n’y avait pas de fin. Il serait toujours tout seul, dans l’impossibilité de se donner la mort avant plusieurs dizaines d’années. Jusqu’à ce que Maki rende son dernier souffle. Non, jusqu’à ce que les enfants des enfants des enfants des enfants…

    Une idée traversa son esprit. Peut-être était-ce là son but ? Prendre soin de toute la génération qui suivrait ? Veiller sur « sa famille », en supposant qu’ils continuent de se reproduire…Son était était-il une chance de voir tout ce que personne ne pouvait voir, c’est-à-dire ses petits-enfants, ses arrières petits-enfants, ses arrières-arrières petites enfants…au prix de les voir mourir, aussi. Tous, les uns après les autres, jusqu’à ce que le dernier s’éteigne. Mais le pire dans tout ça, c’est qu’ils ne porteront même pas son nom. Ce sera celui de Ren, la famille Manobu qu’il devra protéger et même pas son propre nom.

    Son esprit était confus. Il n’arrivait pas à dire si ceci était une bonne idée ou une mauvaise. Si c’était bien ou si, au contraire, c’était du grand n’importe quoi comme idée. Ne risquait-il pas de souffrir encore plus ainsi ? Il n’avait même pas vu Ren revenir et lui proposer encore à manger, perdu dans ses pensées. Des pensées qui n’amélioraient pas son état. Qui le rendaient plus confus, plus sourd aux tentatives du jeune homme pour l’aider. Finalement, il fit une chose qu’en temps normal il aurait trouvé horrible mais qui sur le coup, bien que ce ne soit qu’un accident, lui paru nécessaire pour faire cesser ce cirque. Il réussit à soulever le bras et d’une main faiblarde, mais avec un peu de puissance tirée d’on ne sait où, il repoussa la main du magicien qui tenait l’assiette dont le contenu se répandit par terre, alors que le bruit de l’assiette qui atteignait le sol se faisait de nouveau entendre.

    Complètement à bout de force, il finit par fermer les yeux et se rendormir sans que rien à part lui-même ne puisse le réveiller.
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptySam 5 Jan - 14:55

    Comment Yuto pouvait être aussi égoïste ? Alors qu'il lui disait clairement qu'il lui pardonnait, que tout cela n'était pas de sa faute ? Pourquoi vouloir mourir maintenant ? Alors qu'ils allaient se marier et qu'ils avaient une fille ? Que devenait t'il de sa promesse qu'il lui avait faite ? De toujours rester à ses cotés, jusqu'au bout ? Comment pouvait t'il lui faire ça ? Il ne survivrait pas sans lui...Il n'y avait qu'a voir ce qu'il s'était passé ces dernières semaines...Croyait t'il réellement qu'il allait repartir et le laisser mourir ici ? Quelque soit les horreurs qu'il lui dirait, jamais il ne le laisserait tomber. Lui tiendrait sa promesse. Lui resterait près de lui. Et si il ne voulait pas se guérir par lui même, alors il l'obligerait d'une quelconque façon.

    En l'entendant, il le gifla. Tout se passait comme dans un reve et il ne comprenait plus les réactions de son propre corps. Il n'avait pas voulu lui faire mal physiquement, mais c'était comme si il voulait lui montrer ce que ca lui faisait, à lui, quand il lui disait de partir et de le laisser ici. C'était en faisant ca, qui lui faisait du mal, et non en acceptant de rester près de lui. Etait t'il devenu complètement fou pendant son exil ? Ou voulait t'il le tuer ?

    Je…sais. Mais vaut mieux qu’elle soit seule….qu’avec moi. Elle n-ne doit pas…savoir…qui je suis.
    -Tu dis n'importe quoi ! S'écria le jeune homme, à bout de forces. Elle doit connaître son père !

    Il le savait lui même. Lui, il aurait bien aimé connaître quelqu'un, avoir de la famille aimante pour s'occuper de lui, quand il s'était retrouvé soudainement seul après la mort de sa mère...Voulait t'il réellement que Maki subisse les mêmes choses que lui ? Il devait savoir ce que c'était, les maisons d’accueils pour adolescents. On les battait, les traitait comme des moins que rien...Ils n'avaient aucun moyen de poursuivre une éducation normale....C'était presque un abattoir à rêves.

    Non…pas l’hôpital…
    - Si. Je le ferais, je te jure que je le ferais.

    Et il était sérieux, si l'état de son ange se dégradait à nouveau, il l’emmènerait se faire mettre sous perfusion. Jamais il ne le laisserait partir, pas quand il avait une famille aimante et une vie parfaite. Ce qu'il faisait, c'était simplement de la folie. Il avait perdu la tête.
    Il retourna dans la cuisine, obstiné, et reprit à nouveau de la nourriture dans l'assiette, la faisant réchauffer mécaniquement.
    Puis il revint à la chambre, déterminé à lui proposer à nouveau la nourriture, encore et encore.
    Malheureusement...Ah, il aurait presque rit tant ca lui semblait fou, le plus vieux repoussa brusquement l'assiette et le jeune homme regarda l'assiette s'écraser par terre bêtement. Contrôlant la nouvelle crise qui menaçait d'arriver, il alla chercher de quoi laver le sol.

    Puis il se rassit à coté du jeune homme, veillant sur lui, jour et nuit, en oubliant sa propre santé, ses médicaments étant restés à Séoul, il ne le quittait des yeux que pour aller se doucher, grignotait par ci par la pour ne pas avoir trop mal au ventre...Mais l'état de son petit ami influait sur le sien. Il était de plus en plus malade à force que Yuto refuse encore et toujours de manger quelque chose.
    Parfois, il appellait en douce un ami médecin de Séoul pour qu'il emmene des capsules de nutriments qui suffisaient à ne maintenir fatigué mais en vie. Seulement, ils ne pouvaient rien faire d'autre, en attendant que le jeune homme accepte de se soigner.

    L'absence de Maki se faisait sentir comme jamais. Mais leur voisine s'en occupait très gentiment depuis maintenant quelques jours. Quant à son patron, il avait lui aussi très bien compris la situation, et comme son spectacle ne prenait place que dans un mois, il avait finit par lui donner quelques semaines de repos. Quelques semaines qui lui seraient bien utiles, vu comme c'était parti.
    Il était de nouveau midi, comme tous les jours, c'était un véritable calvaire, et en particulier aujourd'hui, car ses jambes flageolaient et qu'il était plus épuisé que jamais. Pourtant, il se réinstalla devant le jeune homme et lui représenta de la nourriture.

    -Tu sais...si il faut, on mourra tous les deux ici, mais je n'abandonnerais pas.

    Et c'était vrai, il était particulièrement déterminé. Si déterminé qu'il ne se rendait pas compte que la maladie prenait le pas, et soudainement, son nez se mit à saigner.
    N'était t'il pas allé trop loin ? Et n'avait t'il pas tout simplement déclaré son Sida ?
    Il essuya précipitemment son nez et se calma, soufflant doucement.

    -Je t'aime. On t'aime tous. C'est ton devoir de rester ici....Si tu veux que je t'en veuille, à ta guise...Je te laisserais te faire pardonner. Mais s'il te plait....Ne fais pas une chose aussi... égoïste et idiote !
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyMar 8 Jan - 19:32

    Il ne comprenait pas. Ren aurait dû lui en vouloir. Il devrait le haïr, vouloir sa mort, partir et le laisser crever là sans même une pensée pour ce qu’il allait devenir. Alors pourquoi rester là à faire comme si tout ça ne l’avait jamais atteint ? Pourquoi faire comme s’il n’avait jamais rien fait de mal…c’était cette attitude qui le révulsait et l’empêchait de vouloir revenir à lui. Ce n’était pas Ren ça. Ren était rancunier, très rancunier. Il se fâchait pour un oui ou pour un non. Là c’était comme si…il s’en foutait complètement ! Alors pourquoi s’embêter à vivre s’il se fichait de ses actes ?

    Il repoussa l’assiette et l’entendit tomber, puis tourna la tête pour ne pas le voir et finit par s’endormir, pas vraiment apaisé. Au contraire. Les jours suivants furent un véritable cauchemar pour lui. Ren s’efforçait de le faire manger et lui s’obstinait toujours à ne pas le faire. Et il gagnait à chaque fois, mais contrairement à ce qu’il pensait la satisfaction n’était pas au rendez-vous. Il voyait bien que le médium jouait au même jeu que lui et, pour le pratiquer, il savait que c’était extrêmement dangereux. Encore plus pour un humain malade comme lui. Il avait envie de lui dire d’arrêter ses bêtises et de repartir à Séoul, aller manger dans l’appartement et continuer sa vie comme il l’entendait, sans un ange embêtant collés à ses baskets. Mais il était mal placé pour donner des conseils et c’était juré de ne plus le faire, de tout façon.

    La culpabilité se mit tout doucement à le ronger de l’intérieur, sans qu’il ne veuille cependant y remédier. Cet affreux sentiment qu’était l’amour lui faisait voir que Ren n’était vraiment pas bien et le faisait même regretter, parfois. Mais il n’agissait toujours pas pour ça. Non, il restait cloué à son lit, sans bouger. Attendant, refusant, restant muet.

    - Tu sais...si il faut, on mourra tous les deux ici, mais je n'abandonnerais pas.
    - Je ne te demande pas de mourir. Il faut savoir lâcher prise parfois dans la vie. Il est temps pour toi de le faire, tout comme moi. Oublie-moi.

    Mais il savait que ça n’aurait aucun impact sur lui. Yûto lui-même n’arriverait pas si facilement à l’oublier. Mais il ne pouvait dire que ça !

    - Je t'aime. On t'aime tous. C'est ton devoir de rester ici....Si tu veux que je t'en veuille, à ta guise...Je te laisserais te faire pardonner. Mais s'il te plait....Ne fais pas une chose aussi... égoïste et idiote !
    - C’est toi qui es égoïste ! Lâche-moi ! Va-t-en !

    Pour la première fois depuis des jours, il avait haussé la voix. Et aussitôt, le regretta. En même temps qu’il regretta ses paroles. Et tout ça ce fut quand il vit pour la première fois le teint pâle du magicien qui contrastait avec le rouge du sang qui coulait toujours de ses narines. Non…était-ce lui qui avait provoqué ça ? Comment ça se faisait qu’ils ne remarquaient que maintenant la pâleur et la maigreur de Ren ? Mais…c’était de sa faute n’est-ce pas ? Des larmes commencèrent à apparaitre en masse au bord de ses yeux et il serra les dents tout en tendant sa main jusqu’à lui. Son bras était faible mais ses doigts saisirent parfaitement le genou du plus jeune.

    - C’est…moi qui t’ai fait ça ? Pourquoi ? Pourquoi tu supportes tout ce que je te fais de mal ? Pourquoi tu fais comme si j’étais gentil et sans reproche ? Je te fais plus de mal que tu ne m’en feras jamais, même quand ta mort viendra. Je t’en prie…ne fais pas comme s’il ne s’était rien passé. Haïe moi. Crie-moi dessus. Ne garde pas toute cette haine et cette colère pour toi.

    En fait, il voulait juste ça. Qu’on le déteste. Que la personne qu’il aime lui en veuille tellement qu’il se sente mal à son tour et fasse tout pour se faire pardonner. Il ne voulait pas que ce soit aussi facile qu’un « je te pardonne tu n’as rien fait de mal » alors que c’était clairement faux ! Il l’avait bel et bien trompé, qu’il y ait eu magouilles ou pas de la part des démons. Et ça, c’était une réalité que l’ange ne voulait pas mettre de côté. Ce dernier, après avoir lamentablement essayé de se redresser, finit par saisir la cuiller contenant le bouillon que Ren lui avait préparé et, avec un effort surhumain, réussit à la mener jusqu’à sa bouche et en prit un peu. Le fait que ce soit aussi chaud d’un seul coup et qu’il n’y soit plus habitué le fit tousser et grimacer, mais il n’abandonna pas et mit le reste. Le jeune homme mit bien quelques bonnes secondes, voire minutes à avaler ce que la cuiller contenait et se tourna vers son amant.

    - Je te promets de manger si tu prends tes médicaments.
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyDim 13 Jan - 21:51

    Ren en voulait terriblement à son ange. C'est vrai. Il ne lui en voulait pas pour ce qu'il s'était passé avant....Ca lui semblait tellement loin ! Non, il lui en voulait pour etre aussi lache, pour ne pas vouloir se battre pour lui et sa fille, pour le faire souffrir en refusant de vivre...Il lui en voulait terriblement pour ca, mais la fatigue, le manque de nourriture, et la tristesse le poussait à s'enfermer dans une torpeur froide et sans vie, alors qu'il s'asseyait constamment à la meme place jour après jour, attendant, espérant toujours que son petit ami aie un sursaut de conscience et finisse enfin par manger, par reprendre des forces. Il voulait revenir en arrière, revenir alors que tout allait bien, que son petit ami lui avait fait sa demande en mariage, ou il avait réussi à lui faire oublier le traumatisme de son viol par le sorcier vodoo....
    Aujourd'hui, tout ce bonheur avait totalement disparu. Ils n'étaient qu’abjectement et mort. Meme les démons, qui lui rendaient pourtant visite tous les jours auparavant, n'avaient pas réapparu depuis des jours, tant l'atmosphère était glaciale.

    Au bout du cinquième jour, après un coup de fil de leur voisine, le jeune homme essaya de nouveau de se rebeller. Il essayait de lui faire comprendre que peu importe combien de temps cela prendrait, il resterait la avec lui, il mourrait avec lui, si il le fallait. Il était prêt à tout, sauf le laisser ici s'autoflageler et se noyer dans la souffrance. Comment aurait t'il pu ? Les anges étaient t'ils réellement dénués de compassion humaine pour ne pas comprendre que quelqu'un de naturellement constitué ne pourrait jamais s'en aller ?
    Pourtant, il pensait que son petit ami était différent des autres...

    Je ne te demande pas de mourir. Il faut savoir lâcher prise parfois dans la vie. Il est temps pour toi de le faire, tout comme moi. Oublie-moi.
    Comment est ce que.... Sérieusement??! Si j'avais été à ta place, est ce que tu m'aurais vraiment laissé faire ? Réfléchis y bien !

    Le jeune homme devenait fou... Il ne pouvait pas accepter ce qu'il se passait sans sourciller. Voir le plus vieux se tuer à petit feu sans pouvoir rien faire d'autre qu'attendre qu'il finisse par se décider à guérir était terriblement dur. Il n'était pas sur....Non, en vérité il était sur de ne pas y arriver plus longtemps.
    C’est toi qui es égoïste ! Lâche-moi ! Va-t-en !
    Comment pouvait t'il dire ca ? Comment pouvait t'il dire ca alors qu'il n'avait pas quitté une seule seconde son chevet depuis la semaine écoulée ? Et qu'il ne vivait que pour lui ? Pour qu'il puisse finalement quitter cette maison et revenir avec eux à Séoul, vivre avec lui et sa fille.

    Son cri contre lui l'avait choqué, et soudainement, son nez se mit à saigner, comme à chaque fois qu'il était épuisé, moralement et physiquement. Il porta ses doigts à son nez et regarda le liquide rouge carmin qui était entrain de couler maintenant sur ses lèvres, et laissait un goût de rouille dans sa bouche.
    Il était sûrement entrain de mourir, ou si ce n'était pas le cas, ca allait bientôt arriver. Il avait beaucoup trop joué avec sa propre vie, et maintenant, son corps disait stop, avant que la maladie ne prenne à nouveau le dessus.

    C’est…moi qui t’ai fait ça ? Pourquoi ? Pourquoi tu supportes tout ce que je te fais de mal ? Pourquoi tu fais comme si j’étais gentil et sans reproche ? Je te fais plus de mal que tu ne m’en feras jamais, même quand ta mort viendra. Je t’en prie…ne fais pas comme s’il ne s’était rien passé. Haïe moi. Crie-moi dessus. Ne garde pas toute cette haine et cette colère pour toi. 

    Des larmes vinrent se mêler à son sang, et il sortit un mouchoir de sa poche et essuya rapidement le sang ainsi que ses larmes.

    -Tu ne comprends pas....Je t'aime toujours...Je t'ai pardonné. Je t'ai hai, mais je t'ai pardonné. Mais la je t'en veux...je t'en veux pour tout ca. Tu m'as appris à ne pas abandonner, mais toi, tu fais tout le contraire, tu te laisses sombrer comme je l'ai fait. Est ce que tu te rends compte ?
    Je ne survivrais pas sans toi...Je t'en prie...


    Il laissa retomber sa tête sur son torse et s'essuya les yeux. Sa faiblesse le frappait de plein fouet. Le fait qu'il ne puisse plus s’arrêter de pleurer l'épuisait encore plus.
    Il tomberait bien, il s'évanouirait bien, mais il voulait se battre contre la mort qui le guettait. Il voulait absolument se battre.

    Il souleva une nouvelle fois la cuillère vers le plus vieux, et quand il avança la main, le jeune homme crut qu'il allait l'achever....Mais heureusement, il se saisit de sa cuillère pour lui et avoua le contenu, qui devait surement etre froid. Mais ce simple geste de bonne fois le fit espérer, et lui fit énormément de bien.

    Je te promets de manger si tu prends tes médicaments.

    Le jeune homme le regarda avec de grands yeux, ne s'y attendant pas.

    -Vraiment ? Tu me promets de manger alors ?

    Il ne fallait pas lui en demander plus. Il alla immédiatement chercher des médicaments, et prit une bonne douche avant de se préparer à manger, tout en surveillant le plus vieux de prêt, pour éviter qu'il ne retombe dans ses vieux travers. Il était heureux, vraiment heureux. Il se sentait mieux, maintenant que son petit ami avait accepté de manger et se soigner.

    Le lendemain, le jeune homme vint chercher son petit ami.

    -On va prendre une douche... Viens avec moi.

    Il l'aida à sortir du lit et à marcher très lentement jusqu'à la salle de bain, puis le déshabilla et le mit sous la douche, avec lui. C'était la première fois depuis plus d'un mois qu'ils étaient aussi proches physiquement.
    Il commença alors à lui frictionner doucement la peau, en insistant sur les zones infectées.

    -Je t'en veux toujours...
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyLun 14 Jan - 18:52

    C’était impossible d’être partagé entre cet amour et cette haine qu’il ressentait envers le monde et lui-même. En réalité, il ne savait que penser, tout simplement. Son esprit d’autodestruction faisait qu’il n’arrivait pas à être la personne qu’il devrait être à ce moment-là pour le médium, tout comme il ne pouvait envisager que Ren lui ait tout simplement pardonné. Parce qu’il savait que ce ne serait jamais le cas, quoi qu’il en dise. Il l’avait trompé un nombre incalculable de fois, fait des choses qui dépassaient l’entendement et pour couronner le tout, il l’avait repoussé LUI, alors qu’au contraire il aurait dû l’accueillir dans ses bras à la place de l’autre. C’était à n’y rien comprendre. Est-ce que l’amour pouvait pardonner tous les péchés ? Sûrement pas. Pas pour lui en tout cas. Et ça il voulait qu’il le comprenne. Qu’il sache pourquoi il n’avait pas envie de vivre et pourquoi il n’arrivait pas à revenir vers lui. Ça ne ressemblait pas à Ren de pardonner aussi facilement, lui qui était si rancunier de nature. C’était fou à croire mais oui, il préférait qu’il lui en veuille du plus profond de lui-même…il voulait apprendre à se faire pardonner, il voulait mettre corps et âme dans la recherche de son pardon. Il voulait mériter d’avoir son amour, et ce n’était pas en se faisant pardonner si facilement ses plus grosses erreurs qu’il arriverait à ça.

    - Tu ne comprends pas....Je t'aime toujours...Je t'ai pardonné. Je t'ai hai, mais je t'ai pardonné. Mais la je t'en veux...je t'en veux pour tout ca. Tu m'as appris à ne pas abandonner, mais toi, tu fais tout le contraire, tu te laisses sombrer comme je l'ai fait. Est ce que tu te rends compte ?
    Je ne survivrais pas sans toi...Je t'en prie...

    - Non Ren, tu crois que tu m’as pardonné mais c’est faux. En réalité ton cœur est toujours rempli de colère et de haine et je veux que tu l’exprimes. Tu penses que tes sentiments pour moi ont effacé cela mais ils n’ont fait que le dissimuler. Il faut que tu me haïsses plus longtemps pour que plus tard, tu n’aies pas à me faire culpabiliser avec ça…

    Il soupira, fatigué, puis décida de changer. Ou du moins de montrer une amélioration. Il ne faisait pas vraiment ça pour lui, mais pour la santé du magicien parce qu’il savait que s’il ne faisait pas un pas en avant, il n’en ferait rien également. Alors, avalant une bouchée, il promit de manger si lui se soignait. Aussitôt Ren reprit un semblant de vie et se leva pour aller faire des choses qu’il ne capta qu’à peine, encore plus épuisé par cette conversation que par les derniers jours.

    Le lendemain le médium vint le chercher avec un air déterminé qui lui fit un peu peur, c’est vrai. Il n’arrivait toujours pas à bouger et craignait ce qu’il allait lui demander.

    - On va prendre une douche... Viens avec moi.

    Il allait protester, ne se sentant pas capable de se lever mais n’en fit rien, cependant. Quelque chose lui disait qu’il n’avait pas son mot à dire là-dedans. Il se laissa guider, grimaçant alors que ses jambes semblaient se liquéfier sous lui, douloureuses. Il ne su pas non plus comment il avait fait pour tenir debout alors qu’il l’aidait à se déshabiller…ah si, il s’était tenu à lui. Comme à une bouée. Pitoyable non ? Yûto entra dans la douche et se mit contre le mur pour se soutenir avant de se laisser à nouveau faire par le plus jeune.

    - Je t'en veux toujours...
    - J’espère bien.

    Il baissa la tête et détourna le regard, se sentant soudainement plus vulnérable que jamais, là, nu en face de lui. Il ne savait même plus à quoi ressemblait son propre corps alors que celui du jeune homme en face de lui était intact à ses souvenirs. Quoique légèrement plus maigre, mais ça il savait pourquoi. Sans savoir pourquoi, il se mit à rougir de cette proximité toute nouvelle. Il l’avait repoussé pendant tellement de temps…il n’arrivait plus à dire si la dernière fois qu’il l’avait touché ça avait été bien lui ou pas. Rien que de penser à tout ce qu’il avait fait avec le corps transformé de ce démon le fit frissonner et grimacer de douleur, alors que des larmes montaient à ses yeux. De nouveau l’ange déchu se prit à penser qu’il n’était qu’un monstre et ses poings se serrèrent autant que le lui permirent ses muscles fatigués. L’eau qui coulait du pommeau de la douche empêchait de voir ses larmes naissantes alors que cette question dépassait ses lèvres.

    - Qu’as-tu ressenti exactement…quand tu nous as vu ? Qu’est-ce qui t’es passé par la tête à ce moment-là ?

    Il le savait déjà, mais il voulait qu’il le lui dise. Il voulait que ça sorte de sa propre bouche, certain que ça les aiderait à guérir l’un comme l’autre. Si Ren n’exprimait pas ses sentiments, il allait exploser un jour.

    - Ce que j’ai fais est horrible Ren. Je me sens si mal que j’aimerai juste arracher mon cœur de ma propre main et le brûler. J’ai toujours fait ce serment de te protéger et de ne jamais te faire de mal mais plus on se rapproche et plus je t’en fais ! Je t’ai trompé, je t’ai trahi si souvent que même Satan passerait pour un innocent à ma place…Si tu savais…j’ai tellement envie de te raconter mais si je le fais tu souffriras encore plus…je t’en prie…fais quelque chose. Frappe-moi.

    Il fallait que ça vienne de lui, il fallait qu’il ressente ses erreurs.


Dernière édition par Tsukushi Yûto le Dim 20 Jan - 13:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptySam 19 Jan - 22:17

    Pour Ren, c'était exactement le contraire de ce que l'ange pensait. Il pensait réellement que l'amour avait un pouvoir dépassant l'entendement. Il pouvait lui faire pardonner ce qu'il avait fait parce qu'il s'était rendu compte que pour rien au monde il ne voulait perdre l'ange. Mais il pensait aussi que l'amour l'avait changé. Il avait fait de lui une personne meilleure. Il était sombre, faible et plus que l'ombre de lui meme quand le plus vieux avait décidé de le prendre sous son aile. Il détestait le monde entier et n'attendait qu'une chose, la mort. Son ange l'en avait empeché, lui avait montré que la vie valait la peine d'etre vécue, qu'il pourrait faire beaucoup de chose pour rendre les autres heureux, et il avait finit par redevenir le vrai Ren, le Ren reveur et adorable qu'il était avant que Dieu ne s'acharne sur lui.
    Il voulait rendre la pareil au jeune homme maintenant. Il allait l'aider à s'en sortir, quoi qu'il lui en coute, et qu'il le veuille ou non.

    Non Ren, tu crois que tu m’as pardonné mais c’est faux. En réalité ton cœur est toujours rempli de colère et de haine et je veux que tu l’exprimes. Tu penses que tes sentiments pour toi ont effacé cela mais ils n’ont fait que le dissimuler. Il faut que tu me haïsses plus longtemps pour que plus tard, tu n’aies pas à me faire culpabiliser avec ça…

    Le jeune homme fut blessé par ses paroles. Le considérait t'il de cette facon ? Le genre qui mentait sur ses vrais sentiments envers quelqu'un et qui l'utilisait plus tard, quand ca l'arrangeait ? Ce n'était pas son genre. Et il pensait réellement que le jeune homme n'était pas à l'origine de ce qu'il s'était passé, qu'il était une victime, comme lui, de la haine des démons. N'était ce pas leur spécialité à l'origine ? Se nourrir du désespoir qu'ils créaient en détruisant des couples ?
    Le jeune homme était tellement enfermé sur lui meme qu'il n'arrivait pas à le comprendre, restant focalisé sur toujours une seule et meme chose.

    -C'est toi, qui essaie de m'influencer, pas mes sentiments ! Mes sentiments pour toi sont clairs. On fait tous des erreurs et je n'aie aucune intention de détruire tout ce qu'on a détruit tous les deux pour ca ! On est plus fort que dieu, on est plus fort que ces démons ! Si tu meurs, tu leur permets de gagner !

    Et c'était vrai. Il était certain que Dieu n'attendait qu'une chose : que l'ange déchu meurt lentement, en agonisant, pour avoir aimé un humain. Il savait qu'ainsi, il achèverait le plus jeune par la meme occasion. En fait, il avait toujours une facon encore plus efficace pour l'atteindre que la maladie qui le rongeait.

    Mais heureusement, le plus vieux accepta de manger, ce qui était déjà quelque chose d'énorme. Maintenant, il fallait qu'il veille sur lui, pour s'assurer qu'il continuait prendre soin de lui et à manger correctement.
    Et de son coté, il accepta de se soigner et de faire attention. Et en signe de bonne fois, pris immédiatement ses cachés.

    (…)

    Le lendemain, le jeune homme décida que pousser le jeune homme à sortir de son lit pourrait l'aider à reprendre des forces. Donc il lui dit qu'ils allaient prendre une douche pour se délasser. Il savait ce que le plus vieux allait dire. Il savait qu'il n'avait pas encore perdu l'espoir de le voir repartir pour qu'il puisse se faire du mal à nouveau, mais le jeune homme s'était déjà décidé. Il ne le laisserait pas faire, en aucun cas.
    Alors, sans sourciller, il l'aida à aller dans la salle de bain. Il le déshabilla et entra dans la douche avec lui. Et c'était la premiere fois qu'ils n'entraient pas dans la douche tous les deux pour avoir un petit moment intime...Ca lui manquait tout ca, et il se demandait quand le jeune homme allait arreter de s'en vouloir.

    Après les avoir rincé tous les deux, il entreprit de laver le plus vieux avant de s'occuper de lui.
    J’espère bien.
    -Idiot...Espèce d'idiot.

    Il soupira et continua ce qu'il faisait, se doutant de ce qu'il se passait dans la tete du jeune homme à cet instant. Depuis des jours, c'était la première fois que le jeune homme restait debout assez longtemps pour qu'ils aient une véritable discussion à propos de ce qu'il s'était passé, ce jour là, dans la cour du lycée.
    Le jeune homme ne remarqua pas pour autant son accés de colère contre lui meme, alors qu'il nettoyait sérieusement ses plaies.

    Qu’as-tu ressenti exactement…quand tu nous as vu ? Qu’est-ce qui t’es passé par la tête à ce moment-là ? 

    Le jeune homme leva les yeux vers lui, prêt à le gronder...mais abandonna. Pourquoi ne pas lui dire hein ? Si ce qu'il voulait, c'était que le plus jeune exprime toute la haine qu'il avait ressenti ?

    -De la colère...De la haine. Je ne comprenais pas...pourquoi tu as fait ca. Je t'en ai voulu parce que j'ai pensé que tu m'avais tout simplement mené en bateau tous ces mois pour que j'accepte de guérir.

    Il prit un peu shamppoing pour s'occuper des cheveux du jeune homme, massant doucement son cuir chevelu.

    -Mais je me suis rendu compte de l'erreur que j'ai fait le lendemain. N'importe qui aurait pu faire ca. N'importe s'y serait mépris. Il était totalement indentique a moi. Alors non, je ne t'en veux plus car il n'y a pas de raison. Je te dis la vérité. Toi qui t'es toujours venté de lire en moi. Fais le ! Et tu verras que je dis la vérité.

    Il était très sérieux, de ce coté la. Avant, il ne savait pas pardonner, mais maintenant, il savait raisonner. Il savait aussi que si il ne l'aimait pas réellement, le jeune homme n'aurait pas renoncé à lui, ne se serait pas autant fait souffrir.


    Ce que j’ai fais est horrible Ren. Je me sens si mal que j’aimerai juste arracher mon cœur de ma propre main et le brûler. J’ai toujours fait ce serment de te protéger et de ne jamais te faire de mal mais plus on se rapproche et plus je t’en fais ! Je t’ai trompé, je t’ai trahi si souvent que même Satan passerait pour un innocent à ma place…Si tu savais…j’ai tellement envie de te raconter mais si je le fais tu souffriras encore plus…je t’en prie…fais quelque chose. Frappe-moi. 
    Le jeune homme le regarda avec de grands yeux hébétés. Il était complètement fou. Satan ? N'importe quoi. Il ne l'avait pas trompé, techniquement. Tout le long, il avait tout simplement pensé que c'était lui à qui il faisait l'amour. Lui meme aurait fait cette erreur, si il avait été visé.
    Le jeune homme donna une gifle au jeune homme. Une belle gifle retentissante. Il voulait qu'il le frappe ? Qu'a cela ne tienne, il l'avait frappé, et sans y aller de main morte.
    -Ca, c'est pour dire des choses qui me font du mal. Et ca.
    Il agrippa son visage et l'embrassa comme il ne l'avait jamais embrassé avant, avec fougue, et envie aussi.

    -Et ca, c'est parce que quoi que tu dises, je t'aime toujours. Et je vais te le prouver.

    Après tout, le jeune homme était bien trop faible pour l'en empecher, pas vrai. Il alla déposer ses lèvres dans son cou, ses intentions se faisant très claires. Il glissa ses baisers sur son torse puis descendit, encore et encore, ignorant les protestations du professeur, jusqu'à ce qu'il puisse trouver l'objet de son désir, qui le fasse taire.
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyDim 20 Jan - 17:32

    Yûto se laissa faire tout du long, même lorsqu’il s’agit de se déshabiller. S’il n’était pas amorphe, il n’était pas non plus assez fort pour faire ce genre de chose tout seul. Il avait déjà du mal à s’accrocher à quelque chose pour se tenir debout en attendant…une fois dans la cabine, il pu se tenir aux parois de la douche et se poser contre alors que le plus jeune prenait soin de lui. Encore et toujours. Oui il était un idiot, oui il s’en voulait tellement que ça le rongeait de l’intérieur et continuait de le détruire à petit feu. Il n’y pouvait rien, c’était comme ça. Peu importe le pardon, il ne se le pardonnerait jamais, à lui. Il n’arrivera jamais à le faire. Jamais il ne s’était jamais haï autant qu’en ce moment. En changeant Ren pour qu’il devienne bon, il était lui-même devenu un monstre…Cependant il voulait savoir, même si ça lui faisait mal, ce qu’il avait pensé ce jour-là, savoir ô combien il l’avait détesté.

    - De la colère...De la haine. Je ne comprenais pas...pourquoi tu as fait ca. Je t'en ai voulu parce que j'ai pensé que tu m'avais tout simplement mené en bateau tous ces mois pour que j'accepte de guérir.

    Peut-être aurait-il dû faire ça, ça les aurait plus arrangés non ? Aucun moyen de le savoir, de toute façon. L’ange laissa le médium lui laver les cheveux, silencieux, sachant que s’il ouvrait la bouche seules des paroles blessantes en sortiraient.

    - Mais je me suis rendu compte de l'erreur que j'ai fait le lendemain. N'importe qui aurait pu faire ca. N'importe s'y serait mépris. Il était totalement identique a moi. Alors non, je ne t'en veux plus car il n'y a pas de raison. Je te dis la vérité. Toi qui t'es toujours venté de lire en moi. Fais le ! Et tu verras que je dis la vérité.

    Yûto continuait de pleurer en silence. Il n’y croyait pas. Il n’y arrivait pas. Ce n’était pas qu’une question de physique : il aurait dû s’apercevoir que ce n’était pas Ren qu’il avait avec lui, que tout ce fantasque dans les relations sexuelles qu’il avait eu avec le démon ne ressemblait pas du tout à son amant habituel. Puis soudainement une avalanche de mots déferla de sa bouche, toute la rancœur qu’il avait contre lui-même et son acte. Il fallait qu’il soit puni, d’une manière ou d’une autre. Et il voulait que Ren le fasse. Le frapper était la seule solution pour lui, pour que le souvenir de son erreur soit cuisant et montre de son importance.

    Et il le fut. Sous l’impact sa tête tourna sur le côté et il sentait sa joue rougir de plus en plus alors que la douleur commençait à apparaitre. Il ne résista pas contre, il voulait la ressentir. Même, il en était satisfait.

    - Ca, c'est pour dire des choses qui me font du mal. Et ca.

    Le professeur écarquilla les yeux de stupeur alors que le magicien lui prenait le visage pour l’embrasser avec une passion qu’il avait peur d’avoir perdue. Si ce fut agréable au début, il finit par avoir les images de ses parties de jambes en l’air avec le démon dans son esprit et la sensation, elle, fut horrible. Il avait l’impression de retomber dans le piège et essaya de repousser Ren, certain que c’était encore un mauvais tour, tout à coup. Il protestait même s’il n’arrivait pas à décoller ses lèvres des siennes. Elles étaient si douces et…familières qu’il s’y perdit un instant…avant qu’elles ne s’écartent de lui, lui permettant de reprendre ses esprits.

    - Et ca, c'est parce que quoi que tu dises, je t'aime toujours. Et je vais te le prouver.
    - Qu’est-ce que tu vas faire ?

    Mais il le comprit très bien quand il commença à l’embrasser dans le cou puis sur son torse. L’ange était déchiré entre lui dire d’arrêter et le laisser continuer. Mais physiquement et moralement il n’était pas en état de se disputer ou de résister à qui que ce soit et ça, le magicien devait en être bien conscient.

    - Arrête Ren, je t’en prie ne fais pas ça…je ne le mérite pas…je suis sale, ne me touche pas plus.

    Mais il avait beau protester, ça n’arrêtait pas le plus jeune et au contraire, le rendit plus résistant et persistant. L’excitation et le désir commencèrent à le gagner peu à peu et il tenta de lutter contre elles, sans véritable succès. Yûto baissa la tête pour regarder son petit-ami et le supplia du regard de ne pas faire ce qu’il comptait faire. Il ne voulait pas qu’il prenne à la légère le fait qu’il ait couché avec un autre homme une bonne dizaine de fois, et sans protection vu qu’il pensait que c’était lui ! Pourtant seul un gémissement de plaisir passa ses lèvres alors que le médium s’occupait habilement de lui et les souvenirs douloureux se mêlèrent à ceux magiques de son passé avec Ren, quand tout allait plutôt bien. Il reconnaissait chacun de ses gestes et, comme d’habitude, avait du mal à y résister. Sa main vint s’enfouir dans ses cheveux et bientôt il en demanda un peu plus, honteux de lui-même. Comme si c’était sa première fois, il ne mit pas longtemps à céder à la pression et une drôle de sensation l’envahi : un mélange d’extase et de douleur. Son cœur se mit à battre beaucoup trop vite dans sa poitrine, puis exagérément lentement. Sa vue se brouilla alors qu’il tentait de reprendre de l’oxygène, qu’il ne trouvait pas avec toute la buée présente dans la douche et à peine quelques secondes après la « gâterie » de Ren, il s’évanouit sur le sol de la douche, épuisé.

    (…)

    A peine quelques minutes plus tard il se réveilla, allongé sur le dos sur le sol dur et tiède de la cabine de la douche, les jambes repliées.
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptySam 26 Jan - 14:42

    Le jeune homme préférait encore que son petit ami se tienne tranquille plutot qu'il essaie de le repousser. D'abord parce que, au moins, ca lui permettait de prendre soin de lui, puis parce qu'il ne serait pas capable d'assurer sa sécurité si malheureusement il venait à le lacher et le jeune homme à tomber, il pourrait tomber et se blesser, ce que le jeune homme ne voulait pas. Ca pourrait lui etre fatal.
    Il réussit donc, au bout d'un bon bout de temps, à déshabiller le jeune homme pour le pousser à se glisser dans la douche. Puis il se déshabilla aussi pour le rejoindre. Il n'avait en aucun cas dans l'idée de faire quelque chose, bien évidemment, mais il semblait évident que son petit ami n'arriverait pas à se laver seul. Il n'y avait qu'a regarder la facon dont il tremblait de n'avoir fait que le chemin de son lit à la salle de bain, qui n'était pas bien long.

    Une fois déshabillé, il se glissa avec lui dans la douche et commença à les laver tous deux. Après près d'une semaine à s’être laissés dépérir, ils en avaient vraiment besoin. Le jeune homme, par contre, était toujours furieux contre son petit ami pour son comportement, pour le fait qu'il n'avait pas pensé à lui et la petite fille qui l'attendait à Séoul. D'ailleurs il n'hésita pas à lui faire savoir. Mais il ne s'attendait à ce que ca pousse le jeune homme à lui demander ce qu'il avait ressenti quand il l'avait surpris avec le démon il y a quelques semaines.
    Le jeune homme soupira, mais n'hésita pas à dire au plus vieux ce qu'il pensait. C'était ce qu'il voulait pas vrai ?

    C'est vrai que sur le coup, il avait été le plus malheureux du monde. Il avait eut envie de tuer cet homme qui lui avait volé celui qu'il aimait, et il avait eut envie de mourir. Il avait eu envie de ne jamais avoir connu son petit ami, d'etre mort ce jour la, quand Dieu l'avait poussé à se suicider. Mais il avait très vite compris l'erreur qu'il faisait. Il ne voulait pas perdre le jeune homme, et il ne pouvait pas se le permettre, de toute facon. Alors il s'était mis à sa place, et s'était demandé si, si il avait rencontré quelqu'un qui savait mimer parfaitement le comportement de son petit ami, il ne serait pas tombé dans le panneau, lui aussi. Et la réponse était claire : il n'y aurait surement vu que du feu.
    Il voulait qu'il le frappe, et avait qu'il ne puisse y réfléchir, il obéit, laissant exploser d'un coup toute sa douleur, son inquiétude et sa rancoeur. Pas pour sa tromperie, non, mais à cause de sa couardise, son refus d'assumer ce qu'il avait fait.

    Puis il l'embrassa, avec une intensité merveilleuse qu'il n'avait pas eu depuis des semaines, voir des mois. Avec un plaisir non contenu, bien évidemment, même si le jeune homme essayait tant bien que mal de le repousser, encore et encore. Le jeune homme ne se démonta pas une seconde jusqu'à ce qu'il finisse par se détacher de lui de son plein gré. Alors une idée lui passa à la tête. Il devait lui montrer qu'il l'aimait encore, toujours autant. Malheureusement, ce n'était peut être pas une très bonne idée dans son état, mais il n'y pensa pas réellement avant de passer à l'action. Le jeune homme n'avait pas la force de le repousser et il n'hésita pas à continuer.
    Lui faire du bien...Il en avait envie depuis longtemps, et c'était une facon de renouer physiquement avec le jeune homme qui refusait les contacts physiques avec lui.

    Arrête Ren, je t’en prie ne fais pas ça…je ne le mérite pas…je suis sale, ne me touche pas plus.

    Le jeune homme ne l'écoutait pas, bien évidemment. Il continua ce qu'il faisait, et quand le jeune homme finit par se détendre, il fit heureux, vraiment heureux. Seulement, il ne s'attendait pas à ce que ca aie des répercutions sur le reste, parce que l'instant d'après, il poussa un cri en sentant le corps du jeune homme s'alourdir et tomber sur lui. Dans une précipitation, il déposa le jeune homme sur le sol, affolé.

    Oh mon dieu ! Yuto ! Yuto !

    Il ne l'avait quand même pas...Non ! C'était impossible, pas vrai ? Il déglutit très difficilement, et secoua doucement le jeune homme, l'appelant, encore et encore ; quand finalement, il rouvrit les yeux. Le jeune homme souffla fort, essayant de se calmer, et aida le plus vieux à se relever en le soutenant.

    -Tu vas bien ?? Je suis tellement désolé ! Et ta tête ? Tu ne t'es pas blessé ?

    Heureusement, il semblait aller plutôt bien dans la mesure du possible, alors il finit de le laver et l'aida à sortir de la douche. Il essuya soigneusement son corps et l'aida à se glisser dans un pyjama propre avant de le ramener vers son lit et s'asseoir à coté de lui.
    Il caressa ses cheveux encore un peu mouillés et finit de les sécher.
    -J'ai pas voulu...Faire ca. Je ne pensais pas que ca aurait un tel impact, pardonnes moi.
    Le jeune homme se mordit la lèvre, rougissant, très géné.
    -Tu as l'air d'avoir reprit des forces, quand meme....Je suis heureux.
    Il alla chercher à manger dans la cuisine et revint avec un grand bol de porridge, qu'il leur donna à tous les deux.

    -Demain...On va rentrer à Séoul. Je pourrais mieux te soigner la bas, et la petite nous attends...
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyDim 27 Jan - 16:23

    Il ne voulait vraiment pas que Ren continue ce qu’il était en train de faire. Pour lui c’était impossible et impensable que le jeune homme veuille le toucher intimement tant qu’il n’aurait pas expié ses fautes. Mais la tentation se faisait de plus en plus forte et il n’était pas en mesure d’y résister. D’ailleurs il ne le fit pas longtemps et finit par s’abandonner entre les mains de son petit-ami. Cependant il ne ressentait pas que des choses agréables, loin de là. De mauvais souvenirs l’envahissaient peu à peu et il se sentait de plus en plus mal, malgré le flagrant désir qu’il éprouvait pour le magicien. Ce désir prit la place sur la crainte qui persistait en lui de mal faire, et surtout d’être injuste. Il espérait toujours un peu que le jeune homme s’arrête avant la fin, qu’il garde un minimum de…dignité ? Il ne savait pas quel mot mettre dessus mais ça y ressemblait bien. Se faire recevoir un tel traitement après avoir fait une chose pareille à Ren…

    Mais on peut dire qu’il subit une petite punition quand même parce qu’après qu’il eut terminé, l’ange se sentit défaillir et, n’ayant pu prononcer un seul mot, il s’effondra sur le sol de la douche.

    (…)

    Quand il se réveilla un peu plus tard, Ren était au-dessus de lui, l’air inquiet. Le plus vieux fronça les sourcils et regarda autour de lui avant de se rendre compte qu’il était toujours dans la douche, et allongé sur le dos. Grimaçant, il se releva légèrement avec l’aide du jeune homme et se frotta la tête.

    - Tu vas bien ?? Je suis tellement désolé ! Et ta tête ? Tu ne t'es pas blessé ?
    - Ça va, je n’ai rien…

    Il passa toute de même une main sur l’arrière de son crâne et constata que tout allait bien. Un peu sonné tout de même, Yûto le laissa finir de le laver et l’arrivée jusqu’à son lit ne fut qu’un amas d’images floues qu’il n’arrivait pas bien à analyser. Cependant, une fois couché, il se sentit tout de suite mieux, quoiqu’extrêmement fatigué par tout ça.

    - J'ai pas voulu...Faire ca. Je ne pensais pas que ca aurait un tel impact, pardonnes moi.
    - Ce n’est pas de ta faute. Aucun de nous ne pouvait prévoir ça…

    Même lui, c’est vrai, n’aurait jamais pensé qu’un évanouissement puisse être le résultat d’une petite gâterie faite par son petit-ami…ou était-ce l’environnement humide de la douche, associé à l’étroitesse de la cabine.

    - Tu as l'air d'avoir reprit des forces, quand meme....Je suis heureux.

    Le jeune homme sourit légèrement. Oui c’est vrai, il se sentait un peu mieux, et il avait remarqué aussi que Ren avait repris du poil de la bête…la preuve l’instant d’avant ! Enfin bref, il le regarda s’éloigner du lit avec un regard inquiet puis revenir avec un bol de porridge qui lui mit l’eau à la bouche. Mais c’était bizarre, il avait faim autant qu’il n’avait pas envie d’avaler quelque chose. Cependant il se releva légèrement et avala la première cuillérée qu’il lui donna, docile, comme il le lui avait promis.

    - Demain...On va rentrer à Séoul. Je pourrais mieux te soigner la bas, et la petite nous attends...

    Yûto tressaillit et sa respiration s’accéléra.

    - N-Non…je ne veux pas.

    Il n’arriverait pas à expliquer telle décision. Peut-être était-ce le fait qu’à Séoul se trouvait tous ses malheurs et que revenir au lycée lui ferait lui rappeler ce qu’il avait fait. Après tout, ils étaient passés partout avec le démon…cette simple pensée lui donna la nausée et il tourna la tête du mur. Vraiment, il ne voulait pas rentrer. Et au fond, pas revoir Maki non plus parce qu’il savait qu’à l’instant où il la verrait en la présence du médium, il ne pourrait plus jamais partir. Ça avait été si dur la première fois…

    Il soupira, ne sachant pas quoi faire ni quoi prendre comme décision. L’ange se sentait bien ici, à la campagne. Il avait bien envie d’y rester éternellement…sur ce lit. Couché, sans rien faire. Dormir. Sans penser aux problèmes, sans avoir besoin d’y être confronté…Mais il n’était pas si dupe. S’il ne retournait pas à Séoul, les problèmes viendraient ici, sans aucun doute. Et cette fois-ci on risquerait de s’en prendre aux villageois. Lui et Ren les aimaient trop pour leur faire courir un si grand risque !

    Alors…envie ou devoir ?

    Avec Yûto, c’était toujours le devoir bien sûr, et il s’engueula lui-même d’être aussi stricte avec tout. Finalement il se retourna à nouveau pour manger une ou deux cuillères de plus et fit la moue en regardant le jeune homme. Avec une tête de chiot qu’on a abandonné ou engueulé à cause d’une bêtise.

    - Il faut vraiment y retourner… ? Tu n’as pas envie de rester tout simplement ici ? Faut-il vraiment être à Séoul pour vivre ensemble ?

    Et en même temps qu’il disait cela, il se rappela qu’il avait un mariage à organiser…le sien.
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyVen 1 Fév - 20:40

    Ren ne s'était pas forcé à faire cela pour que le jeune homme redevienne comme il était auparavant. Il en avait réellement envie. Si le dire n'avait rien donné pendant des semaines alors pourquoi pas l'exprimer autrement ? Physiquement ? Il fallait essayer, qui sait si ce ne serait pas plus efficace ?
    Le jeune homme eut bien du mal à détendre suffisamment le plus vieux pour qu'il se laisse faire. Mais il n'était ni médecin ni infirmier, et il ne pouvait pas se douter que ca le ferait...perdre connaissance. Il s'en voulut immédiatement.
    Affolé, pendant quelques secondes, il imagina le pire... Pendant quelques secondes seulement car le plus vieux ne tarda pas à ouvrir de nouveau les yeux.

    Immédiatement, le plus jeune se mit à s'excuser platement. Ce n'était pas son intention, mais apparemment, tout ce qu'il faisait était voué à l'echec cuisant. C'était terriblement frustrant mais aussi très triste.
    Il aida le plus vieux à se relever tant bien que mal et le soutint contre le mur pour éviter qu'il ne tombe à nouveau. Il se dépécha de le laver à nouveau, parce qu'avec ses betises, ce qu'il avait fait attention ne servait à rien.

    Ça va, je n’ai rien…

    Le jeune homme n'en était pas si sur. Il n'avait fait qu'empirer l'état dans lequel il était déjà. Pauvre ange...Il se mordit la langue et l'aida à sortir de la douche pour le sécher attentivement pour qu'il ne prenne pas froid, et lui enfila un nouveau pyjama avant d'aller le recoucher. Il s'en voulait terriblement. Sa tête avait vraiment violemment frappé le sol.

    Ce n’est pas de ta faute. Aucun de nous ne pouvait prévoir ça…
    -J'aurais pu, si j'avais été moins idiot.

    Le jeune homme fit la moue et vint s'allonger près de son petit ami, se collant contre lui, un peu rassuré par ces derniers jours, tout de même. Son compagnon avait fait de gros efforts pour reprendre du poil de la bete, et il fallait bien qu'il le complimente. Parce que oui, il n'avait pas que des raisons de lui en vouloir. Il faisait ce qu'il pouvait pour l'aider à reprendre pied, lui aussi, et il ne se sentait meme plus faible. C'était comme si à deux, il se sauvaient mutuellement.
    Il alla chercher à manger au plus vieux, et s'assit devant lui pour le lui donner, appréciant particulièrement que le jeune homme mange ce qu'il lui donnait sans faire de problèmes. Il faillit le remercier.

    Mais au lieu de cela, il était encore obligé de parler de choses qui fachent, a savoir leur retour sur Séoul. Il avait encore eut la grand mère qui s'occupait de Maki, et celle ci commencait vraiment à comprendre les choses à sa facon. Elle savait que ses parents l'avaient laissés seule pendant des semaines.

    N-Non…je ne veux pas.

    Il ne s'y attendait pas. Le jeune homme se mordit la lèvre, malheureux. Ils devaient pourtant rentrer sur Séoul, retrouver leur fille. Espérait t'il encore qu'il allait le laisser seul ici ? Pour qu'il replonge ? Est ce que ca voulait dire qu'il n'avait pas du tout guéri ?

    Le jeune homme le regarda réfléchir sérieusement. Qu'allait t'il entrain de se demander ? Il l'interrogea du regard.

    -Pourquoi ?

    Ils ne pouvaient pas se permettre de rester plus longtemps ici. Ren avait son travail, ils avaient leur mariage à préparer, leur fille à s'occuper. Il savait que l'ange avait encore besoin de repos, mais il ne s'agissait pas que d'eux. Il s'agissait d'une vie entière. Une vie entière que le magicien ne pouvait pas laisser derrière lui. Pas aussi soudainement, en tous les cas.

    Il faut vraiment y retourner… ? Tu n’as pas envie de rester tout simplement ici ? Faut-il vraiment être à Séoul pour vivre ensemble ?
    Le jeune homme compris doucement ou le jeune homme voulait en venir.
    -Hein ? Tu voudrais...Qu'on reste vivre ici ?

    C'était a la fois surprenant et terriblement tentant. Mais ils devraient quitter leurs travails, leurs amis. Ils n'auraient pas moins de soucis, et risquaient de se faire découvrir plus rapidement, puisque la ville était petite. Il en avait envie, mais ce serait tellement difficile...

    -Tu n'as pas peur.... ? Si des choses se passent ici aussi, des gens pourraient etre blessés, voir tués, et finiront par se douter que ce sera de notre faute. En plus, aucun de nous deux ne pourra travailler...J'aimerais que ce soit possible, mais ce serait difficile.

    Il se mordit la lèvre, l'air désolé.

    -Maki nous attend. Elle est seule...Elle veut te voir
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyDim 3 Fév - 14:00

    - Pourquoi ?

    Pourquoi ? Au début il ne su quoi répondre. Même lui ne savait pas pourquoi. Tout ce qu’il savait c’était que l’idée même de rentrer à Séoul lui collait des frissons désagréables. Comme s’il prévoyait que quelque chose de mal allait arriver et que le meilleur moyen était de rester au village. Mais il n’était pas bête non plus. Si des démons et des anges les retrouvaient dans une ville aussi grande que la capitale de la Corée du Sud, alors ils n’auraient aucun mal à les trouver ici. Pire, ils se feraient sûrement un plaisir de détruire tout ce à quoi et à qui ils tenaient. Et il savait aussi qu’à Séoul se trouvait son travail, un travail qu’il aimait beaucoup avec des personnes qui se comportaient avec lui comme ils se comporteraient avec un humain. Cette sensation de vraiment faire partie de la vie était ce qu’il préférait dans son métier de professeur. Etait-il prêt à le quitter ? Il était certain qu’ici on n’aurait pas vraiment besoin de ses services en tant que professeur de théâtre ! Au pire il finirait par vendre des légumes…Un sentiment de tristesse l’envahit. Il ne savait vraiment pas quoi faire !

    - Hein ? Tu voudrais...Qu'on reste vivre ici ?

    L’ange hocha de la tête, certain qu’au fond Ren devait le prendre pour un fou. Un irresponsable. Et il l’était en ce moment. Il voulait juste tout plaquer et recommencer ailleurs mais ce n’était pas possible ! Pourtant lui, il voulait le faire. Il était prêt à le faire. Mais pas le médium, il le voyait dans ses yeux. Lui aussi avait travail, amis…

    - Tu n'as pas peur.... ? Si des choses se passent ici aussi, des gens pourraient etre blessés, voir tués, et finiront par se douter que ce sera de notre faute. En plus, aucun de nous deux ne pourra travailler...J'aimerais que ce soit possible, mais ce serait difficile.

    Yûto ferma les yeux, une boule se formant dans sa gorge. Il avait peur oui, mais pas de ça. En fait il avait juste peur de retourner là-bas. Ce lycée où il avait fait toutes ces fautes, la voisine qui le regarderait comme un homme qui abandonnait sa famille…Et puis tous ces démons qui grouillaient en ville…Il était si fatigué de devoir faire attention à tout tout le temps.

    - Maki nous attend. Elle est seule...Elle veut te voir

    Il lâcha un ricanement, comme si cette phrase était fausse. Elle sonnait faux à son oreille. La petite fille n’avait que quelques mois, comment pourrait-elle avoir conscience de son absence ? Elle devait l’avoir tout simplement oublié, remplacé par la voisine et Ren. Cette réflexion lui fit un peu mal c’est vrai, puisqu’il l’avait mise au monde lui-même, mais il se dit aussi que c’était la meilleure chose qui pouvait arriver. Que Maki attende leur retour était sûrement vrai, mais de là à ce qu’elle veuille le voir LUI…il n’y croyait pas. Alors il proposa quelque chose que, il le savait, le magicien n’accepterait jamais.

    - Tu devrais aller la retrouver en premier et moi je vous rejoindrai plus tard.

    A peine sa phrase terminée, il s’attendait déjà à recevoir les remontrances de son petit-ami…Ou fiancé ? Le mariage était-il toujours d’actualité entre eux ? Ou est-ce qu’il pouvait oublier cette union malheureuse qui ne leur apporterait que des problèmes ? Son regard dériva tout seul vers l’alliance de Ren, et le fait que lui n’en avait plus. Il ressentit alors un énorme vide et remonta la couverture jusqu’à son menton. Tout devenait confus dans sa tête à présent. Il y avait trop de choses à penser mais surtout, il y avait cette peur en lui qui l’empêchait d’avancer. C’était la première fois qu’il avait ce genre de crainte. Où était passé le Yûto qui disait pouvoir tout affronter ? Il n’était plus là en tout cas, parce que là il se sentait incapable même de tenir tête aux démons pourtant gentils avec eux. D’ailleurs, qu’en était-il d’eux ? Etaient-ils toujours de leur côté ?

    L’ange déchu se tourna sur le côté du lit et enfouit sa tête dans l’oreiller, les yeux lourds. Soudainement, il eut à nouveau envie de pleurer. Sans savoir pourquoi. Mais il savait que ça lui ferait du bien de le faire, qu’ensuite il pourrait mieux réfléchir. Cependant il ne pouvait pas le faire devant Ren, sinon de quoi aurait-il l’air ? Pas d’un protecteur en tout cas…Mais cette sensation était plus forte que toutes les apparences et finalement il leva son regard sur le jeune homme et se décala sur le côté.

    - Peut-on remettre cette discussion à tout à l’heure ? Je suis fatigué et…j’ai envie de pleurer. S’il-te-plait, tu voudrais bien venir avec moi ? …j’ai…j’ai vraiment besoin de toi.

    Il se mordit la lèvre, honteux de lui demander ça après tout ce qu’il lui avait fait.
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyDim 10 Fév - 0:08

    Séoul était une ville stressante pour tous les deux, c'est vrai. La concentration des pouvoirs était énorme. A chaque coin de rue, ils pouvaient tomber sur ange ou sur un démon qui pourrait les tuer parce qu'ils étaient ensembles. Mais en toute honneteté, ils ne pouvaient pas non plus rester ici. La campagne, c'était le reve, mais ils étaient des humains, ils avaient besoin de travailler pour manger. De plus, le premier hôpital était à une bonne vingtaine de kilomètres et si le bébé avait un soucis, ce serait très dangereux de se trouver aussi loin, il n'y avait pas d'écoles, etc etc....L'idée présentait énormément de bonnes choses, mais aussi plein d'inconvénients.

    En voyant la détresse dans le regard du jeune homme....il hésita sérieusement. Est ce que ca serait si impossible que ca ? Il n'en était pas sur. Mais finalement au bout d'un moment à peser le pour et le contre...Il sut immédiatement que ca poserait beaucoup trop de soucis. Quand la petite aurait grandi, qu'elle aurait quitté la maison, oui bien sur ! Mais la....Ce n'était tout simplement pas possible.
    Il secoua doucement la tete et l'annonca au plus vieux, tout en lui assurant qu'il comprenait ce qu'il désirait.
    Il sut qu'il avait bien du mal à accepter la vérité, mais était certain qu'une fois guéri et remis sur pied, il envisagerait les choses d'un tout autre œil.

    De plus, il avait peur d'embarquer les mauvaises entitées ici avec eux. Il n'y avait qu'a voir ce qu'il s'était passé à Rome, quand ils avaient fait leur premier voyage ensemble...Ils avaient eut tellement de soucis que tous deux avaient failli perdre la vie. Et si de telles choses arrivaient dans ce petit village qui n'avait rien demandé ? Si d'autres personnes payaient pour leur imprudence ? Les anges n'étaient malheureusement pas idiots. Ils comprendraient rapidement que la meilleure facon de les atteindre était de s'en prendre aux personnes qu'ils aimaient.
    Ils l'avaient parfaitement bien fait la dernière fois, avec le démon.

    Sachant qu'il était entrain de perdre le jeune homme encore une fois, il usa de sa dernière carte de persuasion. Leur fille que le jeune homme n'avait pas vu depuis des semaines et qui grandissait de plus en plus vite. Elle était dérangée par quelque chose. Tous les jours, lorsqu'il la couchait, elle pleurait, pleurait pendant plus d'une demie heure jusqu'à ce qu'il arrive a la calmer. Il se doutait...Qu'elle savait que quelque chose clochait. Elle était intelligente, les bras de son père lui manquaient.
    Mais le jeune homme ne semblait pas etre de cet avis, vu le rire amer qui s'échappa de sa gorge.

    Tu devrais aller la retrouver en premier et moi je vous rejoindrai plus tard.
    Il n'en est pas question ! Meme pas en reve !

    Le jeune homme était clair et net sur la question. Jamais il ne le laisserait seul ici. Il savait qu'il replongerait, et que cette fois ci, la chute serait d'autant plus dure. Furieux, le jeune homme fit la moue. Cette conversation ne menait strictement a rien, elle le savait. Le plus vieux n'était pas encore près à rentrer, et donc Maki devrait attendre encore un peu. Il finirait par y arriver.
    Peut-on remettre cette discussion à tout à l’heure ? Je suis fatigué et…j’ai envie de pleurer. S’il-te-plait, tu voudrais bien venir avec moi ? …j’ai…j’ai vraiment besoin de toi.
    Le jeune homme n'était pas capable de lui en vouloir bien longtemps, surtout quand il était dans cet état, alors il accepta de passer outre pour cette fois. Il alla se glisser sous les draps après avoir fermé les volets et se blottit contre son petit ami, lui caressa lentement le dos en attendant qu'il s'endorme, ne tardant pas à le suivre.

    ….

    Le lendemain matin, le jeune homme décida de faire un appel vidéo à la maison. Voir le visage de sa fille lui fit un bien fou et le choqua aussi. Elle avait énormément grandi. Son visage tout rond le salua en riant. Elle essayait d'attraper le téléphone et le manger en gazouillant. Elle était totalement adorable.

    -Salut mon bébé~ Papa te manques ? Ouiii mon chou !

    Alors il décida soudainement de se rendre dans la chambre et de réveiller doucement son petit ami, s'asseyant près de lui en tenant fermement la tablette.

    -Regarde mon ange !

    Il posa la tablette devant le jeune homme encore endormi, sans lui donner le temps de protester. A l'instant ou la petite fille, tenue par la vieille grand mère, vit son père, elle réagit. Elle cria joyeusement et essayant a nouveau de manger l'appareil. Et l'ange qui pensait qu'elle l'avait oublié.... Il s'était totalement trompé.
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MessageSujet: Re: Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren   Quand les démons s'en mêlent...Ft. Ren EmptyDim 10 Fév - 13:03

    - Il n'en est pas question ! Meme pas en reve !

    Oui, ça il s’en doutait bien, qu’il ne serait pas d’accord. Et tout ça le rendait mal à l’aise, il ne se sentait plus lui-même. Comme s’il avait évolué, mais pas de la bonne manière. Il était si…plat et inutile…A quoi servait-il, franchement ? A part poser des problèmes ? Et Ren qui essayait toujours de le voir comme un héros alors qu’il était tout le contraire…un looser. Un pauvre looser qui ne savait pas où était vraiment sa place. Et la marque sur son bras le prouvait tellement…L’ange déchu eut soudainement envie de pleurer comme jamais auparavant. Il voulait pleurer sa misère et son incompétence puisqu’il n’était que le déchet des anges. Il n’avait aucun mérite, aucune fierté et se demandait franchement ce qu’il aurait fait ou été si Ren n’avait pas été comme ça. S’il était resté comme avant, aussi orgueilleux et sur la défensive, aujourd’hui il serait déjà mort ou mourant…est-ce qu’il enviait ce possible futur ?

    Il était si pitoyable qu’il en vient même à demander au médium de venir se coucher avec lui pour soulager sa peine. C’était d’un minable…il était minable. Et le magicien était trop gentil pour le lui faire remarquer, voilà tout. Alors quand il vint se coucher contre lui il ne pu que s’accrocher à son torse et pleurer jusqu’à s’endormir, avec ce goût affreux de la lâcheté et de la misère dans la bouche.

    (…)

    Il fut réveillé par une main qui lui secouait doucement l’épaule et l’ange fronça les sourcils avant d’entrouvrir les yeux. C’était Ren, évidemment, mais qui tenait dans son autre main une tablette…sur laquelle, dans l’épais nuage qui embrumait son cerveau encore endormi, il cru distinguer une forme humaine qu’il ne tarda pas à reconnaître. Maki. Sa fille. Non ! Il ne devait pas penser comme ça, il n’était pas digne d’être son père. C’était…oui, la fille de Ren. Celle de Ren et seulement la sienne…parce que lui il ne la méritait pas, il l’avait abandonnée…

    - Regarde mon ange !

    Son regard, sans le vouloir, se posa sur le visage enfantin en face de lui et ce sourire si vrai, sans artifice, lui transperça le cœur. Elle était belle et mignonne, et en pleine santé. Lui il était…maigre à faire peur et pas beau du tout, il en était sûr. Avec toutes les forces qui lui restaient, il ferma les yeux et éloigna la tablette alors que de celles-ci commençaient à percer des petites pleures de Maki qui ne comprenait pas pourquoi son autre papa avait disparu de sa vue…à nouveau.

    - A quoi tu pensais au juste ? T’aurais pas dû faire ça. Je ne ressemble à rien, est-ce vraiment cette vision horrifiante de moi que tu veux donner à ta fille ?

    Il écarta les couvertures qui le retenaient prisonniers du lit et se leva pour s’éloigner de ces hurlements d’enfants. Voilà, il l’avait fait pleurer, pas étonnant venant de lui de toute façon. Et il n’allait même pas s’excuser auprès de sa voisine pour le désagrément…Yûto se traîna jusqu’à la salle de bain et quand la porte fut fermée, il s’assit contre le mur et contempla son reflet dans le carrelage au sol. Son visage était si maigre que quand il passa ses doigts sur ses joues, il pu sentir nettement ses os…ce n’était pas une vision à donner à une petite fille de quelques mois. Et maintenant qu’il y pensait, il avait l’impression d’avoir été absent toute sa petite et frêle existence. Après tout à Séoul, il travaillait tout le temps et ne la voyait que le matin très rapidement et le soir quelques secondes le temps de la calmer avant qu’elle n’aille dormir. Et maintenant elle était si grande qu’il n’aurait plus besoin bientôt de se lever la nuit pour lui donner à manger. Alors où était l’intérêt ?

    Finalement il se releva et se passa de l’eau sur le visage avant de respirer un bon coup. Tout se bousculait dans sa tête et pour la première fois depuis des jours il se demanda ce qu’il voulait vraiment. Qui il voulait vraiment être. Pas un ange déchu en tout cas, ça c’était sûr. Un humain ? Il en rêverait. C’était bizarre dis comme ça parce qu’il avait l’immortalité, mais à quoi bon l’avoir si c’était pour ne rien en faire ? Il allait errer toute sa vie, subissant la colère de son ancien maître et de ses ennemis…ce n’était pas une vie, mais plutôt un enfer. Ce n’était pas ce qu’il voulait.

    Il soupira et finit par sortir de la salle de bain. Le jeune homme était toujours en « conversation » avec Maki et la grand-mère, la petite fille ne pleurant plus du tout. Comme quoi…
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