C’était la première fois qu’il était conscient quand ça lui arrivait et rien ne pourrait être comparable que de ressentir toute la misère du monde en lui. Tous les mauvais sentiments des gens comme les siens s’infiltraient en lui et même Ren, sans le savoir, rajoutait sa propre couche à toute la douleur présente. C’en était si insupportable qu’il pensa en finir tout de suite. Seulement la persévérance du médium eut raison de lui et de sa crise et ce fut dans ses bras qu’il s’effondra, comme sans vie. Après avoir pleuré un long moment il demanda à Ren de ne plus recommencer. Quand il dormait c’était moins douloureux et il ne souhaitait pas les mettre en danger tous les deux.

Mais dans sa tête résonnait les paroles de son petit-ami. Cette carte n’était jamais sortie, pourtant elle était apparue pour lui aujourd’hui. Ça plus sa marque laissait bien croire qu’il était maudit et que la Mort, bien qu’il pensait qu’elle ne viendrait pas de sitôt, apparaitrait bientôt pour lui aussi. Et le fait que, contrairement à Ren il ne l’ait jamais envisagé, rendait cette fin tragique encore plus effrayante. L’ange avait peur.

- C'est promis...Oh mon ange...Je suis tellement désolé...Je ne voulais pas...Je ne voulais pas t'infliger ca.....
- Ce n’est pas de ta faute. Ce ne le sera jamais.

Il s’accrocha un peu plus à lui et après 30 minutes il retrouva assez de force pour se fermer à nouveau aux sentiments des autres, même aux siens. Puis, avec un air déterminé, il décida de savoir ce que tout ça voulait dire.

- Je veux savoir ce que ces cartes veulent dire. Maintenant qu’elles sont tirées, je n’ai plus le choix.
- Yuto...tu as vu ce qu'il s'est passé la ? Je crois qu'on devrait en reparler plus tard.
- Je suis prêt maintenant. Tu ne peux pas me cacher mon avenir Ren. Et pas non plus tes visions. Je suis ton ange gardien ne l’oublie pas. Je dois savoir.

Après fortes protestations le médium céda avec la condition qu’il se laisse faire. Alors Yûto se coucha la tête sur ses genoux et se détendit tout de suite en sentant ses mains et ses doigts agiles sur ses tempes.

- La mort...peut annoncer celle de la personne elle même ou celle d'un être cher...Mais je n'arrive pas à savoir de qui il s'agit...C'est étrangement flou...
Quand à mes visions...Yuto tu es sur que tu veux entendre ca ?

Ezeckiel avait déjà dégluti pour la signification de l’autre carte. Au final il était persuadé que c’était une mise en garde, qu’il allait perdre Ren d’ici peu de temps. Et ses prémonitions le confirmèrent. Il ne voulait pas que ce soit ainsi, il ne voulait pas le regarder mourir si jeune. Quand il serait vieux oui, mais pas à 24 ans ! C’était totalement injuste ! Alors Yûto se redressa et serra le médium dans ses bras qui, il le savait sous cette air de force, tremblait aussi de peur face à toute cette tragédie.

- Je ferai en sorte que ça n’arrive pas. Ce n’est pas quelques cartes et une marque stupide qui m’empêcheront de te sauver. Je te le promets Ren, tu vivras jusqu’à ce que tu sois vieux et ridé.

Par contre il n’eut pas besoin de demander ce que signifiait la carte du Diable mais, les yeux écarquillés, il vit le médium la brûler devant lui et jeter les cendres. Tous les deux savaient que ce n’était pas ça qui allait effacer la malédiction et l’horrible trace sur son corps, mais au moins était-ce un geste pour montrer qu’ils ne se laisseraient pas faire si facilement !


Yûo se fit porter malade le lendemain et n’alla pas assurer ses cours. Il n’en avait ni l’envie ni la force. Ils restèrent juste tous les deux dans son appartement, silencieux la plupart du temps, savourant un temps précieux qui même dans le silence passait trop lentement pour leurs deux âmes meurtries. La journée ne fut que télé, sieste, nourriture et réconfort. Ils en avaient besoin et profitèrent de cette journée pour reprendre des forces pour la suite. Et l’un comme l’autre en auraient besoin !

C’était samedi en fin de journée, il avait réservé une salle au lycée pour réviser avec Maria. Ses parents n’étant pas là et ne souhaitant pas qu’elle se retrouve seule chez lui, il leur avait assuré qu’il ne fermerait pas la salle à clé et qu’un gardien passerait souvent pour vérifier que tout allait. Franchement, avait-il la tête d’un violeur ? En plus Maria ne l’attirait pas du tout, elle était juste une élève talentueuse. Elle était déjà là quand il entra et la trouva assez nerveuse et irritée.

De sorte que chaque remarque qu’il lui fit passa très mal et au bout d’un moment, excédé par son comportement, il lui demanda ce qui n’allait pas.

- Vous vous foutez de moi ? Depuis le début vous ne voyez rien du tout ?
- Mais voir quoi ?
- Je vous fais du rentre dedans ! Et vous n’êtes même pas capable de voir quand une femme vous fait des avances !
- Qu’est-ce que tu racontes ? Tu as besoin d’aide pour…
- Je suis tout à fait prête, je n’ai jamais eu besoin de votre aide. Tout ça n’était qu’une excuse pour me rapprocher de vous. Si seulement il n’y avait pas ce stupide faux assistant !
- Arrête tout de suite Maria ! Je ne peux pas croire que tu sois ainsi ! Je ne t’ai jamais fait croire que je pourrais m’intéresser à toi et ça n’arrivera jamais. Et n’insultes pas Ren.
- Vous n’avez que son nom à la bouche, c’est pitoyable ! Je vous aurai, peu importe le prix.
- C’est toi qui es pitoyable.

La porte s’ouvrit à ce moment-là et, sans qu’il n’ait pu voir qui était là, Maria se jeta sur lui, le faisant tomber et elle l’embrassa. Les yeux de l’ange s’écarquillèrent sous le choc et il resta paralysé quelques secondes. Quelques secondes qui suffirent à Ren pour très mal interpréter ce qu’il venait de voir. En s’apercevant que c’était lui qui était là et que surtout il était dans une situation qui ne le mettait pas à son avantage, il repoussa la jeune femme qui adressait au médium un sourire triomphant.

- Je te l’avais dit…fit-elle à son attention.

Dis quoi ? Avec horreur l’ange vit son petit-ami faire demi-tour avec un air blessé et profondément triste.

- Ren… !

La colère s’infiltra en lui. Personne n’avait le droit de le séparer de son magicien ! Furieux, il se retourna vers Maria.

- Tu me déçois. Je t’ai défendu devant Ren quand il m’a dit ce que tu cherchais à faire. J’ai cru en toi et ton talent. Tu me déçois vraiment beaucoup. Mes élèves ne sont pas comme ça.

La jeune femme sembla un peu choquée et sans faire attention à elle il couru à la suite de son petit-ami. Par chance Yûto le rattrapa rapidement et ses pleurs lui déchiraient le cœur. Plus encore quand il refusa de le regarder et de lui parler, lui demandant juste de partir. Alors il utilisa la manière forte et le plaqua contre le mur, sachant très bien que ce n’était pas la meilleure méthode.

- Ren écoute-moi ! Comment peux-tu croire que j’ai fait ça ? Elle m’a poussé, elle s’est jeté sur moi, je ne l’ai jamais embrassé ! Tout ce que tu crois avoir vu est faux !
Crois-moi…Je t’en prie. Je t’aime ! Je t’ai donné mon âme, mon cœur, mes ailes et ma virginité. Je te demanderai juste un peu de confiance. Avec tout ce que j’ai sacrifié pour toi, tu penses vraiment que j’irai m’amuser avec une gamine ?
Ren…s’il-te-plait. Crois-moi. J’ai confiance en toi, je sais que tu verras que je ne t’ai pas trompé avec elle. Jamais. Avec personne.

Une larme unique coula le long de sa joue.

Yûto se sentait mal, autant pour Ren que pour Maria. Il était persuadé que cette fille valait quelque chose mais son comportement envers lui, ce qu’il découvrit dans cette salle et dont le médium l’avait mis en garde, l’horrifia. Il ne la pensait pas ainsi, c’était inconcevable pour lui qu’elle agisse comme une briseuse de couple égoïste. Et pourtant la manière dont elle se jeta sur lui pour l’embrasser le choqua. De telle sorte qu’il resta paralysé par terre juste 3 secondes mais que Ren pu se rendre compte de la situation.

Honnêtement il n’avait pas du tout apprécié ce contact. Un peu vieillot, Ezeckiel n’aimait pas tout ce qui faussait l’apparence : le maquillage, le rouge à lèvres, le gloss dans le cas présent. Il trouvait ça absurde de se cacher ainsi et en plus le goût n’était pas terrible. Il préférait largement les lèvres fines et naturelles de son magicien et, dans un sens, il se sentit souillé. Il eut à peine le temps de repousser la jeune femme que Ren était parti et il l’avait bien vu, sur le point de pleurer. Le professeur ne se gêna pas pour dire à Maria ce qu’il pensait d’elle et de son comportement et il espéra que ça la fasse réfléchir, qu’elle s’excuse au moins. Mais pour l’instant il y avait plus important : retrouver l’humain et lui dire la vérité. Cela faisait à peine quelques jours qu’ils étaient ensemble et pourtant tout partait déjà en vrille. Est-ce que les cartes n’avaient pas raison après tout ?

Heureusement il alla plus vite que lui et le rattrapa bien avant qu’il ne soit en bas.

- Laisse moi, Yuto !

Il avait envie de lui crier que ce ne serait jamais le cas mais à la place il lui dit ce qu’il s’était passé, ce que lui en pensait et surtout que jamais il ne l’aurait trompé. Et c’était vrai. Il avait tellement sacrifié de lui-même pour le protéger et accepter ses sentiments à son égard que ce serait stupide de tout foutre en l’air avec une fille qui ne le connaissait même pas et apparemment ne faisait que fantasmer sur lui !

- Je n’aime que toi Ren, tu es mon premier pour tout. Et au fond de toi tu sais que jamais je ne ferai ça. Je suis sincère.

Il attendit avec espoir que le magicien fasse un geste positif, qu’il ne le repousse pas, qu’il ne l’engueule pas pour une chose qu’il n’avait ni voulue ni appréciée. Ce fut les plus longues secondes de toute sa vie.

- Embrasses moi.

L’ange n’y cru d’abord pas. Là maintenant ? Tout de suite ? Alors qu’il pensait qu’il allait lui en vouloir à mort ? Pourtant il n’attendit pas longtemps et déposa ses lèvres sur les siennes, entourant subitement sa taille fine de ses bras pour ne pas le laisser s’échapper. C’était un baiser salé par les larmes mais un des meilleurs. Après ça il se dit que s’il devait mourir, il ne le regretterait pas. Ren était bien la meilleure chose qui lui soit arrivée, même s’il avait dû souffrir pour l’avoir.

- Je suis tellement désolé....Tellement désolé d'avoir pu douter de toi ! J'ai tellement peur que quelqu'un puisse t'enlever à moi. Je t'aime tellement, comme je n'ai jamais aimé auparavant...J'en mourrais si je venais à te perdre. J'ai encore réagi sans réfléchir, et je t'ai blessé...Tu me pardonnes ? Je suis un imbécile.

Ses mots le touchèrent atrocement. Il ne lui en voulait pas non, il regrettait juste qu’il puisse parfois douter comme ça de lui. Et s’il ne lui en voulait c’était parce que justement il aurait agi pareil. Il avait agi pareil avec le coréen. Alors non, jamais ça n’arriverait.

- Je ne t’en veux pas, c’est moi qui aurais dû t’écouter. Mais ça me fait mal de savoir qu’un de mes élèves puisse agir ainsi, contre moi, contre toi. J’avais confiance en Maria, c’est une fille brillante ! Mais je ne comprends pas son geste. C’est à moi de m’excuser. J’aurai dû faire attention.
Je vais arrêter les cours particuliers et passerai ce temps avec toi seulement.

Yûto caressa une dernière fois son dos et lui prit la main pour l’emmener avec lui. Malgré ses réticences il accompagna l’ange vers la salle de cours où la jeune comédienne était restée, espérant peut-être qu’il revienne vers elle. D’ailleurs son visage s’assombrit en voyant Ren.

- J’ai perdu on dirait.
- Il n’a jamais été question de compétition Maria. Je ne suis pas un jouet mais ton professeur. Tu me dois du respect et non une telle rage.
- Mais pourquoi lui ? Il n’a aucun intérêt !
- Que tu crois. Tu ne nous connais même pas comment peux-tu nous juger aussi légèrement ?
- Mais…
- Maria tu as du talent. Un grand talent. Tu devrais plutôt te concentrer là-dessus au lieu de perdre ton temps à essayer de m’avoir parce que je te le dis tout de suite, ça ne marchera jamais. J’aimerai Ren toute ma vie et Dieu sait que ça ne changera jamais. Quoi qu’il arrive.

La jeune femme les regarda fixement et il vit ses yeux s’embuer, signe qu’elle regrettait bien, qu’au fond elle n’était pas si méchante mais sans confiance en elle. Elle avait besoin de challenge, qu’on la reconnaisse et avait cru qu’en se focalisant sur l’ange ça marcherait. Mais loin de là.

- Vous allez me supprimer de votre cours ?
- Je ne vois pas pourquoi. Tu as le droit à ta chance comme tout le monde. Mais fais juste attention à ton comportement dorénavant. Et bien sûr il n’y a plus de cours particulier.
- Je sais. Je…suis désolée. Mais vous êtes le seul à voir mon talent et mon dévouement pour la comédie, mes parents pensent juste que je m’amuse. Je pensais que…vous étiez l’homme idéal pour moi.
- Crois-moi non. Tu le trouveras Maria, tu es une fille épatante. Mais réfléchis aux conséquences avant d’agir.
- Je suis désolée.
- On se voit en cours.

La jeune femme hocha juste la tête et partit après s’être inclinée devant Ren. Celui-ci fut d’abord surprit mais ça confirma ce que Yûto pensait. Maria n’était pas qu’une garce sans cœur qui piquait les copains des autres et ça le rassura. L’ange, dont la main n’avait pas quittée celle de son compagnon, l’emmena vers la sortie et ils s’arrêtèrent dans un petit restaurant chinois, minuscule mais avec une bonne ambiance. Ils s’installèrent au fond et le jeune homme lui sourit.

- Alors dis-moi, ton meeting de ce matin c’était comment ?

C’est vrai qu’avec tout ça, il n’avait pas eu l’occasion de le lui demander et ça l’intéressait vraiment.

- Je penses que même si je n'arriverais jamais à l'apprécier, je la comprends un peu. Tu comprends ? Elle espèrent rencontrer le prince charmant et toi tu en es l'archétype. Tu es beau, il déposa un baiser sur ses lèvres, compréhensif, baiser, gentil, baiser, doux, baiser et romantique.
- Et surtout un ange déchu, un maudit et un malade qui pourrait se tuer pendant ses crises. Allez, finis les bêtises, il faut parler à Maria et régler cette histoire.

Ce qu’il fit en fait lui, Ren n’ouvrit pas une seule fois la bouche mais ce ne fut pas nécessaire. Yûto seul réussit à calmer la jeune femme et lui faire entendre raison sur ces agissements. Elle s’excusa même auprès du médium ! Ce dont l’un et l’autre furent étonnés.

- Et si on allait manger ?

En effet son ventre comme le sien criaient famine et il l’emmena dans un petit restaurant chinois qui, il le savait pour l’avoir suivi d’en haut si longtemps, sa mère et lui appréciaient. Alors il fut particulièrement heureux en voyant son visage s’illuminer quand il commanda des tas de choses qui, au niveau du prix, étaient l’équivalent d’une entrée dans le restaurant 4 étoiles ! Donc l’ange le contempla un long moment ainsi jusqu’à se rappeler que la matin-même il avait un meeting important. Curieux, il lui demanda comme ça s’était passé.

- Tu te souviens du magicien qu'on a vu a la télé l'autre fois ? Le jeune homme avec des yeux minuscules ! Il a dit a mon patron qu'il me voulait en essai pour l'ouverture de son prochain spectacle.

Oui il se souvenait et s’était même un peu moqué de lui, ses yeux étaient vraiment petits ! Et il était aussi très doué mais Ren l’était aussi, alors ça ne l’étonna pas tant que ça au final. Il méritait de la reconnaissance pour son talent et pour une fois que quelque chose de bien lui arrivait !

- Tout ça c'est grâce a toi ! Je suis bien meilleur qu'avant maintenant. Je n'ai qu'à penser a toi et... POUF !

L’ange se sentit gêné par le compliment, il ne pensait pas vraiment y être pour quelque chose mais si c’était comme ça que le médium le ressentait, il n’allait pas le contrer à ce sujet, sachant très bien qu’il perdrait !

- Je t'aime, Yuto-Chan~

Ezeckiel rougit devant le petit-surnom et prit dans sa bouche le beignet qu’il lui présentait. Son pouce caressa le dos de sa main avec douceur et il lui sourit à son tour.

- Mange, fit-il simplement.

Le bonheur qu’il éprouvait à ce moment-là dépassait tout le monde, même lui. Il était si bien que c’en était déconcertant. Pendant tout le repas le magicien parla pour lui et surtout de son nouveau maître. Yûto l’écoutait attentivement, hochait la tête et souriait. Mais bon au bout d’un moment, c'est-à-dire 1h, à entendre que cet homme était formidable et une figure emblématique, il en eut un peu marre et soupira bruyamment sans le vouloir vraiment. Aussitôt Ren s’arrêta et le fixa.
Pour le rassurer il sourit à nouveau, l’air de dire qu’il ne s’ennuyait pas du tout et qu’il souhaitait en entendre encore plus sur ce magicien fantastique, même s’il ne le souhaitait. Aussi bien qu’il soit, ça lui tapait sur le système et il savait bien que ce ne serait pas la dernière fois qu’il en entendrait pas parler.

- Bon on y va ?

Le jeune homme acquiesça mais ne rajouta. L’ange s’en voulu de l’avoir vexé mais il n’arrivait pas à lui faire comprendre autrement que parler pendant 1h d’un inconnu ne l’enchantait pas du tout. Ils se levèrent en silence et dans la rue Ezeckiel finit par passer son bras autour de son épaule et lui déposer un bisou dans le cou, signe qu’il ne lui faisait pas la tête, pas le moins du monde. Il le poussa même un peu pour jouer et il sourit largement quand il lui répondit de la même manière.

Finalement ils se baladèrent en ville quelques instants, allèrent au marché où Ren acheta des légumes pour cuisiner le soir et attendirent que le soir se couche pour retourner à son appartement à lui parce que le médium avait plus laissé d’affaires chez lui que Yûto chez le jeune homme. Ce qui pouvait s’avérer utile quand on y pensait même s’ils pouvaient facilement se prêter des vêtements.

Pendant que le magicien faisait à manger il alla se doucher et surveilla la cuisson quand il y alla à son tour. Pas besoin de préciser ou de s’étaler sur le fait que toute la soirée ressembla à ça : du calme, de l’accord, jusqu’au film qu’ils louèrent pour passer la nuit. Tout se faisait en simplicité, fluide, les mouvements, les paroles douces, pas de haussement de ton, quelques rires…

A la seule différence que Yûto passa tout le film la tête dans le cou de son aimé. De toute façon il l’avait déjà vu alors il ne s’en souciait pas et préférait passer 1h30 à l’embrasser subtilement qu’à se bousiller les yeux devant un écran ! Leur position dans le canapé, somme tout, était bizarre. On aurait dit…un koala. Ren était bien assis oui, et correctement, mais l’ange avait passé ses jambes autour de lui, comme ses bras et restait accroché ainsi à lui, jusqu’à ce qu’il s’endorme dans ses bras.

[THE END]