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Don't let me Die ft. Yuto - Page 2



 
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 Don't let me Die ft. Yuto

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Tsukushi Yûto••Annyeong, i'm
Tsukushi Yûto !





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★ célébrité : Sakurai Sho

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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyDim 8 Avr - 23:04

Quand il avait appelé le médecin quelques heures plus tôt, ce dernier lui avait demandé quand ils prévoyaient de faire l’opération. L’ange avait réfléchi rapidement. Il ne fallait pas que ce soit trop tôt, ni trop tard. Alors il avait demandé au professionnel si le lendemain en fin de journée serait possible. Comme ça, lorsque ce serait terminé, Ren pourrait dormir et se reposer une nuit entière. Dans l’urgence il n’en avait pas fait part au médium, parce qu’en plus le médecin lui avait dit que ce ne serait sûrement pas possible de faire comme ça, qu’il faudrait attendre au minimum 48h. Alors à quoi bon le stresser pour quelque chose qui se ferait plus tard ?

- D'accord, mais j'ai une seule condition...J'aimerais ne pas seulement etre ton protégé. Je sais que les anges ne sont pas censés approuver de sentiments pour les humains....Si tu voulais bien...Au moins faire semblant d'etre mon ami ?

En répondant, Yûto savait qu’il allait braver quelques interdits, mais ce n’était qu’être ami, rien de plus.

- Je n’aurais pas besoin de faire semblant pour ça Ren. Je suis ton ami. Ton ami, ton confident et ton protecteur.

Ça sembla le rassurer et il partit se préparer pour qu’ils sortent. La matinée passa très rapidement et sans anicroches. Même si l’ombre de l’opération planait au-dessus de leurs têtes, tout se passa bien. Et même devant l’immense bâtisse, l’humain se montra plein de courage et de résolution, il était fier.

Malheureusement le médium avait dû assurer les frais tout seul, le salaire de l’ange était faible et il ne possédait rien. Il se promit d’aider l’humain plus tard. Ce fut lui qui fit les démarches nécessaires, l’inscription, les papiers…il sentait l’état d’engourdissement de Ren à côté de lui qui l’empêchait de faire quoi que ce soit.
Une fois dans le bureau du médecin, il se présenta et attendit sa décision. Il fut soulagé que son vœu soit exaucé mais ce qui l’inquiétait se produisit. Ça ne plu pas au jeune homme à ses côtés et alors toute la peur qu’il ressentit traversa le corps de l’ange, qui fronça les sourcils sous l’asseau.

- 24h ??? 24 petites heures ? C'est normal que ce soit si tot ? C'est trop tot. Je ne peux pas...non impossible.
- Attends Ren…

Il tenta tant bien que mal de le calmer mais, une nouvelle fois, ses pouvoirs sans contact n’eurent aucun effet et l’humain ne le laissait pas le toucher. Ce ne fut qu’une fois rentré dans la chambre d’hôpital, terne et trop blanche, qu’il déversa sa colère contre lui. Il le comprenait dans un sens, il avait pris cette décision pour lui mais sincèrement Yûto ne pensait pas que ça se ferait vraiment. Sinon il lui en aurait parlé !

- Tu le savais toi ? Que ca allait etre si tot ??? Est ce que ce que tu m'as dit, c'était juste pour me calmer et faire en sorte que je viennes ?
- Non ce n’est pas vrai, ce n’est pas comme ça que…Ne fais pas ça Ren !

Trop tard, il avait frappé contre le mur et il sentit la douleur dans ses mains à lui aussi, très vive mais le médium était trop en colère pour souffrir d’autre chose que de sa trahison.

- Tu m'as menti ? Dis le vas y ! Que tu n'es pas beaucoup mieux que tous les autre en fait !

Il n’arrivait pas à le calmer, et ça le mit hors de lui. Qu’il ait fait une telle erreur et qu’il ne veuille pas l’écouter en plus.

- Calme-toi, je vais t’expliquer…REN !

Il n’y tint plus, trop de sentiments se déversaient en lui, la colère la plus forte et il plaqua son protégé contre le mur de toutes ses forces, les mains lui serrant le col et le visage à quelques centimètres du sien. il n'avait jamais été aussi proche d'une autre personne.

- Tu vas m’écouter ! Oui j’ai demandé au médecin si c’était possible que tu fasses l’opération demain en fin de journée parce que je voulais que tu prennes une bonne nuit de repos après, mais que tu n’attendes pas des jours non plus pour ça ! Il m’a certifié que ce ne serait pas possible de la programmer avant 48h alors j’ai abandonné l’idée, et je ne t’en ai pas parlé pour ne pas t’inquiéter pour rien ! Ce n’est pas de ma faute si le médecin a changé d’avis et m’a tout fait passer sur le dos ! Quand je t’ai dit qu’il te restait des heures, voire des jours je le pensais VRAIMENT ! Alors ta petite haine, tu peux l’utiliser contre ta maladie au lieu de moi, ou alors ce connard qui te l’a refilé ! Parce que oui, tu peux m’en vouloir à moi mais pas à lui c’est ça ?!

Il allait un peu trop loin, s’en rendit compte et le lâcha, puis réajusta son col.

- Je n’ai pas menti, je n’ai juste pas dit ce qui avait 99% de chances de ne pas se produire. Et vu que je ne suis pas mieux que les autres, je vais te laisser te calmer tout seul. Je reviendrai pour l’opération, si tu veux la déplacer dis au médecin de me prévenir. Au moins.

L’ange s’en alla aussi vite, affreusement déçu et contrarié. Il faisait tout ce qu’il pouvait et voilà comment il était remercié ?

Il passa le reste de la journée assis dans le hall de l’hôpital, ignorant les infirmières qui lui demandaient pourquoi il était là, immobile et muet comme une statue. Et si Ren décidait d’annuler ? Que ferait-il ?

Le médecin lui autorisa de dormir dans l’enceinte de l’établissement et il l’en remercia rapidement, parce qu’à cet instant même il l’entendit l’appeler. Ezeckiel n’y réfléchit pas par deux fois et monta les étages pour arriver devant la chambre, où il toqua. N’entendant aucun bruit, il fit coulisser la porte et rentra. Ren était dans son lit, une feuille dans la main et un crayon dans l’autre. Sa tête était retombée sur le côté, il dormait profondément. L’ange ferma la porte et installa confortablement le médium, remit sa couverture jusqu’à son menton et lui enleva le crayon de la main.

Il n’avait pas l’intention de lire au début, mais en voyant rapidement son nom sur la feuille, il devint curieux. Yûto s’assit sur la chaise près de lit et commença à lire le testament de son protégé. Il n’avait jamais lu chose plus triste qui le concernait en même temps. Il ne souvenait de ce livre de conte, il le trouvait très beau mais savait aussi que Ren y était très attaché. Qu’il veuille le lui donner en « cas de problème » comme il le disait, fit disparaitre l’engueulade d’il y a quelques heures. Il y lu presque une résolution dans la mort prochaine, il envisageait vraiment tout, et lire ces mots qui lui disaient de ne pas s’en vouloir pour ce qui arriverait le fit justement se sentir plus coupable. Il ne pourrait pas s’empêcher de ressentir toute la culpabilité de la Terre si Ren venait à succomber à l’opération. Ça ne devait pas arriver. Comme lui le marquait pour lui, il était son seul espoir et son seul ami.

Il posa la lettre retournée sur la petite table et regarda son protégé dormir toute la nuit, lui ne trouvant pas le sommeil.

(...)

Quand le soleil se leva et que Ren se réveilla, il trouva l’ange déchu qui le regardait toujours, la main dans la sienne. Il lui fit un léger sourire.

- Bien dormi ?

Il espérait que oui, ce serait utile pour l’opération. D’ailleurs à ce sujet…

- Si tu veux on la reporte à plus tard, je suis sûr que ton médecin n’y verra pas d’inconvénient. Je ne veux pas que tu te sentes forcé.
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Manobu Ren••Annyeong, i'm
Manobu Ren !





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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyLun 9 Avr - 0:24

Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 120409023605884296
    Tu vas m’écouter ! Oui j’ai demandé au médecin si c’était possible que tu fasses l’opération demain en fin de journée parce que je voulais que tu prennes une bonne nuit de repos après, mais que tu n’attendes pas des jours non plus pour ça ! Il m’a certifié que ce ne serait pas possible de la programmer avant 48h alors j’ai abandonné l’idée, et je ne t’en ai pas parlé pout ne pas t’inquiéter pour rien ! Ce n’est pas de ma faute si le médecin a changé d’avis et m’a tout fait passer dans le dos ! Quand je t’ai dit qu’il te restait des heures, voire des jours je le pensais VRAIMENT ! Alors ta petite haine, tu peux l’utiliser contre ta maladie au lieu de moi, ou alors ce connard qui te l’a refilé ! Parce que oui, tu peux m’en vouloir à moi mais pas à lui c’est ça ?!

    Les yeux du plus jeune s'emplirent de larme de colère mais aussi des larmes de remords parce qu'il sentait parfaitement qu'il avait énormément déçu l'ange en explosant comme cela. N’empêche qu'il avait raison d’être furieux d'un coté, il se persuadait. Avant de faire une telle demande, Yuto aurait dut lui en parler, parce qu'au contraire, le jeune homme aurait trouvé moins pénible d'attendre un moment avant de se lancer.

    -J'ai rien dit de tout ca ! N'empeche que tu aurais du me demander avant d'agir ! Ce n'est pas parce que tu ressens mes émotions que tu me connais par cœur, Yuto !!


    Il posa sa main sur la sienne, et essayant de la lui faire enlever, ce que l'ange s'empressa de faire, après avoir ajusté de nouveau son col.

    Je n’ai pas menti, je n’ai juste pas dit ce qui avait 99% de chances de ne pas se produire. Et vu que je ne suis pas mieux que les autres, je vais te laisser te calmer tout seul. Je reviendrai pour l’opération, si tu veux la déplacer dis au médecin de me prévenir. Au moins.


    Une fois que le jeune homme fut parti, Ren se sentit immédiatement totalement désemparé. Tout le courage qu'il avait pu éprouver ces deux derniers jours s'était totalement envolé. Il en voulait terriblement au plus vieux, mais s'en voulait aussi pour l'avoir aussi mal traité. Après tout il a avait surement cru bien faire....Il n'aurait pas du lui dire qu'il n'était pas mieux que les autres, parce qu'il ne le pensait pas une seule seconde.
    Il voulait le faire revenir, mais le jeune homme ne pouvait supporter de mettre autant sa fierté de coté.

    La journée fut donc un tourbillon d'angoisse et d'ennui, si bien qu'il en vint à penser à la mort, et a se dire qu'il devait prévoir quelque chose afin de ne pas avoir de regrets dans sa prochaine vie, si il y en avait une pour lui... Et il se surpris à coucher tous ses sentiments les plus profonds, ceux qu'il n'avait jamais pu avouer à haute voix. En particulier envers son nouvel ami pas si nouveau que ca, puisqu'il avait un peu entretenu une relation avec son souvenir pendant toutes ses années. Il lui confia tout. Comme il l'avait toujours considéré comme le symbole du super héros qui viendrait le sortir de la, comment il s'était senti abandonné et meurtri quand son ex petit ami l'avait laissé tomber quand ils avaient découvert qu'il avait le VIH, comment il avait ressenti quelque mieux depuis qu'il était près de lui, alors que cela ne faisait que deux jours, il avait plus souri et éprouvé d'émotions différentes en tout ce temps qu'en des années.
    Il le remerciait sincèrement pour ce qu'il avait essayé de faire, et lui disait, que même si malgré tout le résultat avait été le même, il ne lui en voulait pas....C'était que c'était inscrit et que même un ange ne pouvait rien contre le destin.

    Tout ce travail de retour sur lui meme l'épuisa et fit comprendre à son inconscience qu'il désirait plus que tout que l'ange revienne. C'est à moitié conscient de ce qu'il faisait qu'il l'appela dans ses rêves, juste avant de plonger dans le sommeil du juste, s'éloignant de son angoisse de l'avenir pendant une dizaine d'heures. Le lendemain, quand il se réveilla, il crut encore se trouver chez elle, et paniqua un peu quand il se rendit compte qu'il se trouvait au contraire dans un lit inconfortable et dans une chambre terne et froide.
    Il ne se calma que lorsqu'il vit, lui tenant fermement la main, le plus vieux près de lui. Il le regarda avec de grands yeux. A vrai dire, il avait vraiment pensé qu'il ne le reverrait pas, qu'il l'avait faché à tout jamais.
    Mais il était tout de même la, et il put souffler doucement.

    Bien dormi ?

    Sans pouvoir parler pour le moment, Ren hocha doucement la tete. Il avait dormi d'un sommeil très lourd, désireux de ne pas se réveiller avant que l'opération ne soit terminée. Malheureusement, il était encore tot dans la matinée et il allait devoir supporter le stress pendant des heures...

    Si tu veux on la reporte à plus tard, je suis sûr que ton médecin n’y verra pas d’inconvénient. Je ne veux pas que tu te sentes forcé.
    -Non non....Tu avais raison...Que ca se fasse maintenant ou plus tard, le résultat sera le meme....j'ai été un imbécile, hier. Je suis désolé...
    Il détourna la tete dans un ultime geste de protection quand aux larmes qui s'échappaient de ses yeux, mais il referma fermement les doigts sur sa main et la serra dans la sienne, lui communiquant ainsi tout ce qu'il ressentait à son égard, mais aussi cette dépendance déroutante et toute nouvelle, comme si...comme si le jeune homme était devenu sa drogue, en quelques sortes.

    Finalement, il passèrent une bonne partie de la journée à chercher des choses qui détendraient le plus jeune. Et bizarrement, Yuto eut de bonnes idées. Ils écoulèrent le puissance 4, la bataille navale et le monopoly pendant toute l'après midi, et l'ange déchu n’arrêta pas une seule seconde de le rassurer et d'essayer de le faire rire. Mais au fur et à mesure qu’avançait l'heure fatidique, les choses se compliquaient. Une heure avant on lui amena un médicament sensé le détendre avant l'anesthésie, mais cela n'assomma l'humain plus qu'autre chose.
    Bientôt l'équipe médicale vint le chercher. Il était tellement ailleurs qu'il ne l'impressionnèrent pas du tout. Par contre le fait qu'on le sépare de son nouvel ami le dérouta bien plus encore.

    Il attrapa fermement sa main dans la sienne et le supplia soudainement du regard. On aurait pu croire qu'il allait le supplier de changer d'avis mais non. Il lui demanda subitement :
    -Quand tout ca sera terminé....je veux partir loin d'ici...prendre des vacances....On pourra y aller ? Ensembles ?
    Mais avant que le jeune homme n'ait le temps de lui répondre il fut emmener. La il fut posé sur une table froide et inconfortable, puis on lui déposa un masque sur le visage. L'odeur désagréable qui en sortait, lui donna un haut le cœur, mais finalement, il s'endormit d'un sommeil dont il ne se réveillerait peut être jamais plus.

    L'opération allait durer 4h minimum, car même si la tumeur était encore bénigne, elle était située près de sa carotide et de ses cordes vocales, donc l'opération était particulièrement délicate.
    Au début, tout se passa relativement bien. Mais après deux heures, une hémorragie violente se déclencha, affolant la salle d'opération entière. Ça criait dans tous les sens, ca courait pour stopper les flots de sangs qui glissait de sa gorge. Et finalement, ça en fut trop à supporter pour le corps du jeune homme.

    A l'intérieur, dans les brumes de l’anesthésie il eut soudainement l'impression d’être foudroyé...et son cœur s’arrêta de battre.
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Tsukushi Yûto••Annyeong, i'm
Tsukushi Yûto !





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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyLun 9 Avr - 1:10

Rien n’avait de sens dans ce monde. Pourquoi il croyait faire quelque chose de bien qu’on lui reprochait ensuite ? Il pensait qu’en prenant un peu les décisions et les responsabilités à sa place, Ren se sentirait mieux, plus soulagé. Mais à voir son accès de colère, ce n’était pas le cas, et ce fut furieux qu’il quitta la chambre de l’hôpital pour lui-même aller se calmer. Il y mit la journée, se posant des tonnes de questions qui ne trouvaient pas de réponses. Finalement il perçut l’appel de son protégé et monta le voir. En lisant son testament, il avait éprouvé énormément de tristesse. En deux jours Ren s’était plus attaché à lui qu’il ne le pensait. Quelles conséquences est-ce que ça aurait ?

Il le veilla toute la nuit, comme un signe qu’il ne lui en voulait pas de s’être mis en colère et que lui-même s’excusait pour avoir pris cette décision sans son accord. D’ailleurs il alla même le lendemain jusqu’à lui dire qu’il pouvait reporter l’opération si ça lui convenait mieux.

- Non non....Tu avais raison...Que ca se fasse maintenant ou plus tard, le résultat sera le meme....j'ai été un imbécile, hier. Je suis désolé...
- Tu n’es pas un imbécile. J’ai été en tort aussi, je m’en excuse. A l’avenir je te dirais tout.

Parce qu’il y aurait un avenir, il devait en avoir un après tout. Sa vie ne pouvait pas s’arrêter à 24 ans alors qu’ils venaient à peine de se rencontrer vraiment, d’échanger.

Pour qu’il arrête d’y penser un peu, l’ange s’employa à le distraire, utilisant des tonnes de jeux différents mais plus l’heure approchait, plus c’était difficile de le concentrer sur la partie. Et au bout d’un moment les médicaments qu’on lui prescrit furent si puissant qu’ils ne jouèrent plus. Enfin, l’heure arriva. Yûto tenait toujours sa main, même quand on l’emmena. Le jeune humain, arrivé près des portes de la salle d’opération, resserra sa prise et le supplia du regard.

- Quand tout ca sera terminé....je veux partir loin d'ici...prendre des vacances....On pourra y aller ? Ensembles ?

Trop tard, les infirmières avaient poussés le lit dans la salle, le forçant à lâcher sa main avant qu’il ait pu lui répondre. Alors il cria pour qu’il l’entende.

- Je te le promets Ren !

Yûto attendit devant la porte, on ne lui permettait pas d’entrer et même si les raisons étaient valables, il jura plusieurs fois contre ça. Le médecin avait dit que ça durerait 4h, alors il resta patient la première heure, guettant un signe de la part du médium. Pour l’instant il dormait, ne ressentait rien. Ça se passait bien.

Plus si bien maintenant. Comme électrocuté, l’ange s’effondra au sol sur ses genoux alors qu’il sentait Ren souffrir de l’autre côté. Il avait l’impression qu’on lui ouvrait la gorge en deux et il suffoqua avant de se reprendre. Et, quand il passa de force la porte, il le sentit. Son cœur s’arrêter. Le bip devenir constant sur le moniteur, une simple ligne. Les chirurgiens s’affairaient déjà à le réanimer mais rien n’y faisait. Il ne revenait pas. Il se sentit partir avec lui, il était si blanc et inerte sur cette table, la gorge rouge et ouverte comme un film d’horreur, du sang coulant partout sans qu’on puisse l’arrêter.

Alors c’est quand on essaya une nouvelle fois de le sortir de la pièce que l’ange réagit. Il se précipita vers son protégé, empoigna sa main et cria de toute ses forces.

- Ren ! Tu dois tenir ! On doit prendre des vacances ! Tu es courageux, tu vas y arriver je le sais ! Tu ne peux pas partir maintenant, je ne te le permettrais pas ! Reste avec moi…

Son autre main vint se placer à l’emplacement du cœur du jeune homme qui ne battait plus et là, Ezeckiel fit une chose extraordinaire. Un flot de sentiments le traversa, passa par chacun de ses doigts et partit dans l’organisme du médium. Et comme ça, les flots se succédèrent, il y faisait passer tout ce qu’il ressentait et sans s’en rendre compte, Yûto commença à faire passer son énergie en même temps que ses émotions. Il sentit sa respiration s’affaiblir, son pouls ralentir mais il continuait toujours, les médecins n’osant même pas l’interrompre tellement son air concentré les effrayait. Il ferma les yeux pour aider un peu plus, et en même temps qu’il lui donnait la dernière goutte de son énergie et de ce qui le constituait, l’ange entendit un bip léger, mais suffisant. Il s’effondra par terre et eu à peine le temps de se recroqueviller en position fœtale avant de partir pour un sommeil sans fin.

(…)

Le jeune homme avait été amené dans la chambre d’hôpital de Ren, un lit avait été installé à côté. Les médecins ne comprenaient pas ce qu’il s’était passé dans la salle d’opération, juste que, comme par magie, un cœur qui s’était arrêté de battre était reparti, laissant un autre corps inerte à côté de lui. Comme…une transmission de vie. Sauf que Yûto n’était pas mort. Son cœur battait au ralenti, les infirmières n’arrivaient pas à lui faire quitter cette position fœtale qu’il avait pris après être tombé dans l’inconscience et malgré les inquiétudes, ses constantes étaient bonnes, son corps et son cerveau en état. Alors pourquoi il ne se réveillait pas ?

Tout simplement parce qu’il ne le pouvait pas encore. Ezeckiel s’était complètement vidé pour pouvoir faire repartir le cœur de Ren, lui produisant des décharges d’émotions qui marchaient mieux qu’un défibrillateur. Seulement il n’avait jamais fait ça, et ne savait donc pas qu’il risquait de se tuer lui-même s’il se vidait trop. Là, il était à la limite. Il n’y eut pas de cauchemars, juste du noir ou du blanc. Il était juste dans une sorte de cocon qui le réchauffait, il dormait tout en reprenant des forces. Au bout d’un moment il bougea, les médecins vinrent voir mais rien, alors ils le laissèrent comme ça. Il ne se retourna qu’une fois dans son lit, son visage se plaçant en face du lit de Ren. Et puis, au bout de quelques heures comme ça, en fait d’une nuit entière, l’ange ouvrit les yeux…

…pour croiser le regard du châtain. Il était vivant, ça avait marché ! Mais lorsqu’il avança la main dans sa direction pour le toucher, ce dernier s’écarta et Yûto put à peine voir la détresse dans ses grands yeux sombres qu’il tournait la tête à l’opposé de lui.

Qu’est-ce qu’il se passait ? pourquoi le médium n’était-il pas heureux d’être vivant ? Qu’avait-il fait ?
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Manobu Ren••Annyeong, i'm
Manobu Ren !





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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyLun 9 Avr - 12:14

    Ça faisait longtemps que le jeune homme n'avait pas fait de sortie ou de voyages en dehors de Seoul. Pas depuis que sa mère était morte en fait et encore, ils avaient toujours étés casaniers. Et pourtant le petit japonais aurait aimé découvrir les merveilles d'un paysage nouveau...aller se baigner, faire une randonnée au milieu de la nature pleine de vie et a senteur de chlorophylle. Ça pourrait l'aider a se ressourcer. Mais il n'avait pas envie d'y aller seul. Son nouvel ami qui avait des vertus si apaisantes sur lui semblait etre le candidat idéal pour venir avec lui.
    C'est vrai, malgré la méfiance qu'il éprouvait toujours a son égard, et c'était normal, le jeune homme s'était accroché a lui. C'était le dernier souvenir de son bonheur passé et il ne voulait pas le voir disparaitre. Il avait l'impression de l'avoir connu toute sa vie. Bizarre pas vrai ? Peut être parce qu'ils étaient liés par un lien dépassant l'entendement.
    En tout cas, quand derrière lui il entendit faiblement la voix du jeune homme crier qu'il partiraient ensemble loin d'ici, Ren se détendit et sourit presque jusqu'à ce qu'ils l'installent et l'endorment.

    Mourir... Ce n'est pas totalement indolore et ce n'a rien d'agréable. D'abord la douleur est la, brulante, dans un dernier sursaut de vie de ses nerfs...Après c'est le noir, le froid, vous êtes seul dans un monde de glace et de verre et vous vous rappelez alors de pourquoi vous ne voulez pas quitter cette terre a seulement 24 ans. Pour lui, les souvenirs de son enfance revenaient le plus souvent. Après c'était ceux qu'il avait en tant que magicien. Et enfin les plus récents. Les quelques jours passés avec son ange gardien. Il ne voulait pas qu'il soit triste. D'ailleurs a cet instant, ce fut sa voix qu'il entendit et qui lui réchauffa instantanément le coeur.

    - Ren ! Tu dois tenir ! On doit prendre des vacances ! Tu es courageux, tu vas y arriver je le sais ! Tu ne peux pas partir maintenant, je ne te le permettrais pas ! Reste avec moi…
    Ces mots lui donnèrent envie de se battre, alors lui même se mit a tambouriner sur ce mur de glace qui les séparaient de toutes ses forces. Il ne sut pas ce qu'il se passa après, mais son coeur se remit subitement a battre, le mur sous ses doigts se brisa comme si il avait fondu, et il se sentit propulsé en avant vers le présent.

    {...}

    -Yuto...
    Ce fut la première pensée lorsque le jeune homme se réveilla, dans sa chambre d'hôpital. La lumière qui filtrait sous les rideaux montrait qu'il faisait déjà jour et qu'il avait prit plus d'une nuit pour sortir de son anesthésie. Mais ce n'était pas vraiment le plus important. Le plus important était qu'il avait eut une horrible prémonition. Il avait vu ce pauvre ange s'effondrer, il l'avait vu souffrir horriblement, et il l'avait vu se vider de son énergie. Il ne savait pas encore dans quel but, mais il voulait savoir ce qu'il s'était passé et si il allait bien. 
    Il ouvrit les yeux et tenta de se retourner pour voir si il était près de lui. Ce qu'il vit le fit sursauter. Il était allongé sur un lit d'hôpital, recroquevillé comme un enfant, avec la même expression de douleur qu'il lui avait vu cette nuit la, avec son cauchemar. Il tendit la main vers lui pour essayer de le toucher. Il était trop loin. Alors il essaya de l'appeler, lui parler. Seulement, il fut incapable de sortir quelque son de ses lèvres. Plus encore, sa gorge se mit a le bruler terriblement, si bien qu'il plaqua sa main sur son cou pour essayer de calmer la douleur, rien n'y fit pourtant, et ce n'est que lorsque le médecin entra dans la chambre d'hôpital et qu'il lui rajouta de la morphine qu'elle fut assez supportable pour qu'il puisse écouter ce qu'il avait a dire. 
    Il lui dit qu'il y avait eut une complication sérieuse lors de l'opération et il avait fait un arrêt cardiaque a cause d'une hemmoragie, mais ils avaient réussi a retirer la tumeur et suturer la veine. La mauvaise nouvelle etait que dans le processus, ils avaient abimé ses cordes vocales. Ils ne savaient pas si il allait retrouver sa voix ou non, mais pour le moment, il était muet, et le mieux était de faire travailler ses cordes vocales le moins possible. Cette nouvelle plongea le jeune homme dans le désarroi. Muet ? N'était ce pas pire que la mort ? Il allait tout perdre comme ça. Il ne voulait pas devenir un infirme, c'était plus ce qu'il pouvait supporter. Il voulait sangloter mais les larmes se glissèrent hors de ses yeux silencieusement et on le laissa seul quand il le demanda d'un geste.
    Il passa les quelques heures suivantes a pleurer et a déplorer la perte de sa voix. Il dormit aussi épuisé, et il se déchaîna silencieusement contre les médecins et l'ange déchu, qui s'était encore trompé. Il lui avait dit que tout irait bien. Et pourtant il avait manqué de mourir, puis il avait perdu sa voix.

    Bientôt, Yuto se réveilla. Il le regarda intensément, et le jeune homme soutint son regard quelques secondes. Mais quand le jeune homme tendit la main vers lui, il tourna la tête de l'autre coté. 
    Il prit la tablette que les infirmières lui avaient donné pour qu'il puisse communiquer et se mit a taper quelques mots sur l'écran.

    -Tu te sens mieux ? Qu'est ce qu'il t'est arrivé ? Je me suis inquiété pour toi...

    Il ne voulait rien lui dire par apport a sa voix de peur de craquer a nouveau. Mais il savait que l'ange déchu voulait des explications et très vite. Il pinça les lèvres, ravala ses larmes et écrit a nouveau. 

    -J'en étais sur... Tu sais, je me doutais que quelque chose allait aller mal. J'ai manqué de mourir et maintenant je suis muet. Tu te rends compte ? Je ne vais plus pouvoir travailler, faire ce que j'aime le plus au monde.

    Il soupira lourdement et enfouit son visage dans ses mains.
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Tsukushi Yûto••Annyeong, i'm
Tsukushi Yûto !





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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyLun 9 Avr - 14:55

L’ange ne se trouvait nulle part. Il n’avait ni froid ni chaud, il n’avait pas forcément mal mais n’était pas super bien non plus. Ni couché ni debout, ni trempé ni sec, il semblait être dans un monde intermédiaire. Là, il se réparait, reprenait ce qu’il avait délibérément enlevé de son corps. Sa respiration, dure au début et courte, s’accéléra un peu mais il ne bougeait pas. Il attendait quelque chose, il ne savait pas quoi. Un signe pour qu’il puisse partir de là. Il n’était pas enfermé, mais ne pouvait pas sortir non plus. Alors il resta comme ça longtemps, sans savoir qu’en dehors le temps passait, que Ren s’était réveillé et qu’il n’avait plus de voix.

Il y eut soudainement comme un déclic, tout petit, qui le fit ouvrir les yeux. Il ne voyait rien au début, puis ses joues reprirent des couleurs, comme ses yeux et il commença à bouger en grimaçant. Il était branché à un moniteur, dans une chambre d’hôpital, celle de son protégé qui était à côté de lui, mais trop loin pour qu’ils se touchent. L’ange retira tout ce qui le reliait aux machines, les faisant bipper pendant quelques minutes. Il essaya de lui prendre la main pour lui montrer à quel point il était heureux de le voir en vie, mais, contre toute attente, l’humain, le visage grave et d’une tristesse profonde. Yûto ne comprenait pas. Il était vivant non ? Il ne rêvait pas ?

Le jeune homme prit une tablette et commença à écrire dessus, il ne pouvait donc pas lui parler ? Il lui en voulait pour quelque chose c’est ça ? Quand il la tourna vers lui, il lut à voix haute, grave dans son cas.

Tu te sens mieux ? Qu'est ce qu'il t'est arrivé ? Je me suis inquiété pour toi...
- Ren, pourquoi tu écris ? Tu ne veux pas me parler ? J’ai fait quelque chose ? Explique-moi au moins !

L’humain recommença à écrire et petit à petit, il commença à s’énerver. Mais c’était quoi tout ça ?

J'en étais sur... Tu sais, je me doutais que quelque chose allait aller mal. J'ai manqué de mourir et maintenant je suis muet. Tu te rends compte ? Je ne vais plus pouvoir travailler, faire ce que j'aime le plus au monde.

M-muet ? Pour de vrai ? Non, pas possible, il l’avait sauvé hier, ce n’était pas comme ça que ça devait se passer !

- Non ce n’est pas possible, j’ai fait tout ce qu’il fallait pour que ça n’arrive pas !

L’ange essaya de se lever mais, ne connaissant pas le phénomène qui s’était produit dans son corps, il n’anticipa pas le manque de réaction de ses jambes. Les moniteurs bipaient toujours et il tomba par terre, renversant des objets sur la table. Ren, l’air inquiet, ne pouvait rien dire et il se traîna jusque lui alors que le bip bip ralentissait, sa tension baissait en même temps qu’il devenait de plus en plus en colère. Des infirmières et médecins entrèrent à ce moment-là et l’attrapèrent.

- Calmez-vous monsieur, vous êtes souffrant.
- N’importe quoi ! Lâchez-moi bande d’incompétent ! Regardez ce que vous avez fait ! Que Dieu vous punisse tous pour avoir volé la voix de cet homme !

Ses yeux étaient pleins de rage et il ne se rendait pas vraiment compte de ce qu’il disait. Alors que les professionnels trouvaient sa phrase juste étrange, le médium lui, avait l’air horrifié. Finalement on le reposa sur le lit où il refusa de s’allonger.

- Appelez-moi son médecin, TOUT DE SUITE !

Les infirmières parurent effrayées et 5 minutes plus tard, l’homme grisonnant fit son entrée, avec un air calme qu’il se donnait mais on voyait bien qu’il était contrarié.

- Tsukushi-san ? Vous allez mieux ?
- Qu’est-ce que vous avez foutu bordel !? comment ça se fait qu’il n’ait plus de voix ?! Vous m’avez assuré que vous feriez tout pour la sauvegarder !
- Ses cordes vocales ont été abîmées lors de l’hémorragie…
- Vous êtes nul ! C’est moi tout seul qui l’ait ramené à la vie alors que vous pataugiez dans la semoule et vous n’avez pas pu simplement éviter de lui bousiller la voix ????? Je vais porter plainte ! Avouez, vous êtes avec Lui c’est ça ? C’est pour me punir qu’Il fait ça ?
- Mais de qui vous parlez ?

L’air était repli de haine et de colère, tous y assistaient sans pouvoir arrêter les paroles haineuses de l’ange, qui souffrait tellement à l’intérieur de lui ! Il était persuadé que Dieu avait interagit pour le punir encore en enlevant sa voix à Ren.

- Sa voix peut revenir…tenta le médecin.
- Vous…

Le moniteur bipa à toute allure et Ezeckiel cria. Si fort que les infirmières se bouchèrent les oreilles et que dehors un oiseau s’envola d’une branche. Il le sentait, ça poussait. Il faisait tout pour les retenir mais il avait oublié qu’autant d’émotions d’un coup provoquait la sortie de ses ailes. Il ne fallait pas, pas ici ! L’ange se tenait la tête pour se concentrer, geignant et les genoux repliés contre son torse pour employer la majorité de son énergie à empêcher les grandes ailes grises de se déployer. Le moniteur à côté de lui s’affolait, comme les médecins qui n’osaient pas le toucher. Finalement c’est Yûto qui leur cria ce qu’ils devaient faire. Bande d’incompétents !

- De la morphine ! Vite !

Bizarrement on lui obéit tout de suite et il sentit la piqure dans son bras. Quelques secondes après, ça faisait effet et les muscles du jeune homme se relâchèrent un à un, ses ailes ne sortirent pas. Il était sauf.

- Tsukushi-san, vous allez bien ? Vous êtes malade ?
- Non…Docteur, fit-il, un peu plus calme, faites tout ce que vous pouvez, je vous en prie. Redonnez-lui sa voix. Il n’y a pas possibilité de faire une…transplantation de cordes vocales ? Ou un truc du genre ? Parce que sinon je lui donne les miennes, je n’en ai pas si besoin que ça.
- C’est risqué, vous ne pouvez pas prendre ça à la légère et c’est seulement en test dans certaines régions.
- Sa voix docteur. C’est tout ce qui compte.

C’était presque un supplice. En tant que protecteur et ami, il ne pouvait pas le laisser ainsi s’il y avait une chance pour l’aider. Le fait que Ren ne puisse pas parler et donc l’engueuler ou s’opposer à lui était un atout pour cette fois, parce que le médecin finit par acquiescer.

- Nous allons voir comment ça évolue et ensuite nous réfléchirons à une greffe du larynx. J’espère que vous savez ce que vous faites.
- Oui.
- Bien, alors reposez-vous. Je ne sais pas comment fonctionne votre corps mais c’est…étrange. Je repasserai plus tard.

La porte se ferma sur lui et Yûto attendit quelques minutes qu’il n’y ait plus d’infirmières pour se tourner vers son protégé, furieux.

- Tu vas retrouver une voix Ren, tu vas pouvoir retravailler, je te le promets ! Dieu ne gagnera pas cette manche-là, je me fous de ma voix ! On apprendra le langage des signes s’il le faut pour communiquer mais jamais, JAMAIS tu m’entends, je ne te laisserai comme ça. J’ai dû faire une erreur quelque par hier, je n’ai pas assez donné apparemment. Mais cette fois-cii ça va aller !

Mais il ne semblait pas du même avis….

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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyLun 9 Avr - 16:08

    Évidemment que l'ange ne comprenait pas ce qui prenait a Ren. Celui ci aurait dut être heureux et soulagé d'être toujours en vie. Et il l'était d'une certaine façon. Seulement... Il ne pouvait pas accepter une telle perte que celle de sa voix, c'était tellement dur pour lui. Il aurait voulu pouvoir faire se déchainer sa peine sur tous les gens qui s'affairaient autour de lui pour veiller a ce qu'il aille bien. Il n'allait pas bien, et n'avait pas les mots pour le dire. Et malgré le fait que les médecins lui assuraient que si il etait fort et prudent, il retrouverait sa voix, ces paroles ne le rassuraient pas et ne l'aidaient pas non plus. C'était encore le baratin de spécialiste qui se rendaient compte qu'ils avaient fait une grosse erreur qui pouvaient leur valoir d'être trainés en justice illico presto. Non, l'ange ne comprenait pas parce qu'il était sincèrement persuadé que les choses allaient très bien se passer pour lui. Malheureusement... Malheureusement les choses n'allaient pas être aussi faciles.
    - Ren, pourquoi tu écris ? Tu ne veux pas me parler ? J’ai fait quelque chose ? Explique-moi au moins !
    Le jeune secoua la tete en soupirant. Bien sur que non qu'il n'avait rien fait de mal. Il avait seulement posé ses espoirs dans quelqu'un qui avait bien trop la pousse pour qu'il ne souffre pas ensuite. Ils étaient voués a souffrir dans tous les cas pas vrai ? Lui victime d'un jeu d'échec divin, et le plus vieux, qui avait osé se rebeller contre le système...
    Il écrit alors pour lui expliquer, si c'était ce qu'il désirait, mais le plus jeune aurait préféré ne jamais voir ce sentiment de pure douleur sur son visage après qu'il aie lu ce qu'il avait écrit.

    - Non ce n’est pas possible, j’ai fait tout ce qu’il fallait pour que ça n’arrive pas !
    Avant qu'il ait le temps de réagir a ce qu'il faisait, l'ange essayait de ce lever mais trop faible, il tomba lamentablement sur le sol. Ren aurait bien aimé crier au secours pour que quelqu'un vienne aider son ami. Mais il ne pouvait pas, aussi, lui meme essaya de sauter hors de son lit, et il se retrouva rapidement aussi faible que lui, a terre, et il essaya de repousser les épaules de l'ange, pour le faire se relever. Rien n'y faisait. Mais a ce moment, on les sépara. Il fut carrément porté jusqu'à son lit d'hôpital et ils durent se mettre a trois pour maitriser l'ange déchu qui se débattait.
    - Calmez-vous monsieur, vous êtes souffrant.
    - N’importe quoi ! - Lâchez-moi bande d’incompétent ! Regardez ce que vous avez fait ! Que Dieu vous punisse tous pour avoir volé la voix de cet homme !
    Tsukushi etait furieux et d'un coté, le plus jeune le comprenait. C'était un peu comme si le plus vieux réagissait a sa place comme il l'aurait fait d'habitude. Mais il ne faisait aussi plus attention a ce qu'il disait et il prononça des paroles incompréhensibles. Qui le firent écarquiller les yeux. Comment est ce que Dieu les puniraient si c'était lui qui s'était amusé a provoquer ça, puisque son ancien petit soldat l'avait encore empêché de le tuer. Oh non, il s'en frottait très certainement les mains maintenant.
    Son compagnon demanda a voir son médecin, et les personnes présentes ne se firent évidemment pas prier pour accéder a sa requête. 
    Rapidement, l'homme qui etait a l'origine de sa colère si violente qu'elle mettait Ren dans tous ses états, entra dans la pièce, près a essayer de calmer l'ange, un peu avec la même tête qu'un négociateur sur une prise d'otage, comme dans les dramas.
    - Tsukushi-san ? Vous allez mieux ?
    - Qu’est-ce que vous avez foutu bordel !? comment ça se fait qu’il n’ait plus de voix ?! Vous m’avez assuré que vous feriez tout pour la sauvegarder !
    Ren se recroquevilla sur lui meme et de boucha les oreilles. Il avait l'impression que la haine et la colère de Yuto vrillait aussi ses pores. C'était insupportable. D'ailleurs, cette colère illuminait littéralement la pièce et la rendait plus brulante qu'une fournaise. Le jeune homme sentit la fièvre revenir au galop.
    - Ses cordes vocales ont été abîmées lors de l’hémorragie…
    - Vous êtes nul ! C’est moi tout seul qui l’ait ramené à la vie alors que vous pataugiez dans la semoule et vous n’avez pas pu simplement éviter de lui bousiller la voix ????? Je vais porter plainte ! Avouez, vous êtes avec Lui c’est ça ? C’est pour me punir qu’Il fait ça ?
    "Yuto !" Le jeune homme essaya de l'appeler par la pensée mais rien n'y fit, le plus vieux était totalement hermétique a ses avertissements, et le plus jeune voyait approcher a grand pas le moment ou ils allaient le prendre pour un fou et l'enfermer en psychiatrie. 
    - Mais de qui vous parlez ?

    Alors, Ren s'affola. Parce qu'il comprit pourquoi, brusquement, alors qu'il était entrain de parler, Ezeckiel se mit a gémir comme si il avait reçu un millier de coups de pieds et de coup de poings. Et Ren ne pouvait rien faire pour l'aider. Il ressentait encore plus de douleur a le regarder souffrir comme cela qu'hier, quand subitement, son coeur s'arrêta. Comme un enfant, il tendit désespérément les bras vers son protecteur, voyant que ça ne marchait pas il l'appela en vain, alors il se mit a faire autant de bruit qu'il le pouvait pour faire réagir les médecins, bouche bee.
    Ce n'est que lorsque son ami leur cria une indication qu'ils réagir, et la crise douloureuse se calma, laissant Ren en pleurs, et les infirmières pétrifiées. 

    Mais apparemment, Ezeckiel n'avait pas terminé sa crise. Parce que le voila qu'il proposait de faire une translation de larynx avec le sien. C'était tellement frustrant de ne pas pouvoir se faire entendre, donner son opinion alors on décidait pour lui de ce qu'ils allaient faire. Ren ne voulait pas de tout cela. Plus d'opérations qui risquait de le tuer, plus d'hôpital, en aucun cas il ne voulait prendre les corde vocales de son ange gardien. Bref. Il n'était en aucun cas d'accord avec ce qu'ils avaient dit. Et d'ailleurs, quand le médecin les quitterait enfin, il n'allait pas se gêner pour le dire bien clairement a son nouvel ami, soyez en surs.

    - Tu vas retrouver une voix Ren, tu vas pouvoir retravailler, je te le promets ! Dieu ne gagnera pas cette manche-là, je me fous de ma voix ! On apprendra le langage des signes s’il le faut pour communiquer mais jamais, JAMAIS tu m’entends, je ne te laisserai comme ça. J’ai dû faire une erreur quelque par hier, je n’ai pas assez donné apparemment. Mais cette foisc-i ça va aller !
    Comme pour lui faire comprendre que ce qu'il disait n'étaient qu'idioties de long en large et en travers, Ren lui donna un coup très faible a l'épaule. Et l'air réellement mécontent, il lui fit signe de regarder sa tablette. Puis il se mit a écrire précipitamment. 
    -Tu as déjà oublié ta promesse de me demander mon avis avant de prendre une décision ? Il n'y aura pas d'autre opérations, je refuse catégoriquement. Je veux que la voix revienne seule et je ne veux pas t'enlever la tienne. Je ne veux pas vivre dans un monde de silence si jamais je venais a faire un rejet, et ta voix m'a toujours été d'un grand réconfort tu sais, même quand tu n'étais pas la. Alors zut ! Tu veux réellement m'aider ? Reposes toi et allons nous en d'ici. Je veux aller a la mer la ou il n'y a personne. Tu ferais ça pour moi ?

    L'ange déchu sembla sur le point de protester a grand cris, mais le regard que lui lança le plus jeune l'en dissuada totalement. Finalement, Ren se glissa hors de son lit et il poussa Tsukushi vers le sien, jusqu'à ce que celui ci z consente a s'allonger. Il lui fit signe d'y rester. Parce que sinon il lui tordrait le cou, et il demanda a manger. Comme sa fureur avait épuisé le plus vieux, il s'avéra incapable de manger seul, et Ren refusa que quelqu'un d'autre le fasse, alors malgré son état d'immense fatigue, il le nourrit jusqu'au bout. On vint changer leurs transfusions, et voyant le regard plein de désarroi de son ami, le jeune homme écrit :
    -Tu m'as presque donné ta vie hier, Yuto, ça me suffit pour avoir plus que confiance en toi. Je te confierais la mienne sans hésitation.
    D'ailleurs, on pouvait le voir dans son comportement, que le jeune homme etait un peu plus doux et moins blessants dans ses propos. D'ailleurs il resta tout le reste de la journée assis pres de Yuto. Aucun des deux n'avaient envie de faire quoi que ce soit, et la plupart du temps il passèrent leur temps dans le silence.
    Le soir venu, l'ange déchu se montra agité et la fièvre remonta, le jeune homme encore une fois, refusa que quelqu'un d'autre ne s'occupe de lui et lui caressa les cheveux jusqu'à ce qu'il ne d'apaisement et s'endorme.




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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyLun 9 Avr - 18:23

Comment pouvait-on être aussi bête !? Il avait presque donné sa vie pour ramener l’humain alors que pendant ce temps-là, les autres s’employaient à lui détruire la voix ? C’était inconcevable, il ne le supportait pas. Il avait envie de tout casser, laisser éclater sa colère contre ses humains incompétents et ce Dieu qui s’acharnait à le faire souffrir. Ce qu’il avait vécu n’était pas assez ? Pourquoi continuer ?

L’ange déversa sa colère sur tous ceux et celles qui étaient présents dans la pièce, allant même jusqu’à passer pour un fou pour certains. A part Ren, personne ne savait de quoi il parlait et toute cette tristesse et cette haine qui emplissait la pièce, provoquèrent une réaction dans son corps. Doucement, il sentit ses ailes commencer à percer dans son dos mais la douleur était telle qu’il cria à s’en déchirer les cordes vocales. Là on le prenait sûrement pour un fou. Il plaqua ses deux mains sur les côtés de sa tête, replia ses jambes contre sa poitrine et enfouie sa tête dans ses genoux en gémissant, comme s’il était possédé. Mais il essayait juste d’empêcher les grandes ailes grises de sortir de son corps et ainsi se faire voir comme un monstre et enfermer pour expertise.

Même les doigts de Ren qui le frôlèrent, il ne les perçut pas. Il avait tellement mal ! Et peinait à respirer, déjà qu’il n’avait plus de tension alors si en plus il mettait la dernière goutte d’énergie là-dedans, il n’allait pas tenir longtemps ! Alors il hurla aux médecins de lui administrer de la morphine, c’était probablement la seule chose qui pourrait arrêter le processus. Et oui, ça marcha. Yûto fut allongé comme un légume sur le lit, pâle mais toujours apte à défendre son point de vue.

Il ne lui vint qu’une seule idée : si Ren ne retrouvait pas sa voix tout seul, il lui donnerait la sienne. C’était le seul moyen. Pour lui en tout cas. Le médecin fut d’abord réticent mais dû bien avouer que c’était une des solutions possibles. Depuis son bannissement, Ezeckiel était paré à tout et ça ne semblait rien par rapport à Ren s’il vivait tout le reste de sa vie muet.

Mais bien sûr, quand le médecin partit, le médium montra bien son désaccord. Et c’était compréhensif parce qu’il avait encore décidé tout seul mais là il pensait que c’était un cas de force majeure. Il fallait agir et vite ! L’ange décida au début de ne pas regarder ce qu’il écrivait et finalement jeta un œil, curieux de voir pourquoi il avait écrit aussi longtemps.

- Tu as déjà oublié ta promesse de me demander mon avis avant de prendre une décision ? Il n'y aura pas d'autre opérations, je refuse catégoriquement. Je veux que la voix revienne seule et je ne veux pas t'enlever la tienne. Je ne veux pas vivre dans un monde de silence si jamais je venais a faire un rejet, et ta voix m'a toujours été d'un grand réconfort tu sais, même quand tu n'étais pas la. Alors zut ! Tu veux réellement m'aider ? Reposes toi et allons nous en d'ici. Je veux aller a la mer la ou il n'y a personne. Tu ferais ça pour moi ?

Ah oui, il n’avait pas pensé au possible rejet, mais pour lui c’était impossible que ça arrive. Mais bon en ce moment l’impossible était possible apparemment ! Comme pour protester, Yûto s’était levé de son lit mais Ren ne lui en laissa pas le temps, le faisant taire d’un regard et finalement il se laissa pousser et recoucher dans le lit, avec l’air de bouder. Il ne voulait pas le laisser comme ça ! ça le tuait !

Finalement le médium demanda à manger mais quand les infirmières déposèrent le plateau devant lui, l’ange fut incapable de le faire tout seul. Cette fois-ci il n’avait plus d’énergie pour se relever et ne serait-ce que bouger sa jambe. Et puis si Ren ne s’était occupé de lui, il se serait endormi sans avoir fini. Le fait qu’il l’aide avec autant de dévouement alors que lui-même était mal lui redonna un peu de force supplémentaire, assez pour finir son repas.

- Tu m'as presque donné ta vie hier, Yuto, ça me suffit pour avoir plus que confiance en toi. Je te confierais la mienne sans hésitation.

Ça le rassura un peu, mais alors pourquoi il ne le laissa pas faire l’opération ? Il ne lui en parla pas, parce qu’il savait que ça le fâcherait et à la place il remonta les couvertures jusqu’à son menton.
La journée se passa en silence, Ezeckiel se battant avec lui-même pour rester éveillé et pour savoir si oui ou non il essaierait de convaincre le médium de faire l’échange de larynx.

Mais vers le soir, la crise habituelle vint plus vite que prévue. L’ange sentit bien son état se détériorer et les moniteurs commencèrent à s’affoler en même temps qu’il s’agitait dans son lit, s’accrochant aux bords alors que son corps se crispait et se cambrait sous l’effet du cauchemar qui perçait. Comme s’il forçait pour rentrer dans sa tête. Il tentait de le repousser et ouvrit en grand les yeux. Ceux qui les regardèrent purent voir un véritable combat à l’intérieur, jusqu’à ce qu’ils s’éteignent alors que le cauchemar s’éloignait. Alors, sous les mains douces de Ren, la tête d’Ezeckiel retomba sur l’oreiller, les bip ralentirent et il s’endormit. Sans rêver.

(…)

Le médecin entra dans leur chambre, ou encore une fois il n’y avait aucun bruit vu que l’un était dans l’impossibilité de parler et l’autre ne le voulait pas. Yûto, en se réveillant, avait plus de couleurs et avait décidé lui aussi d’écrire sur la tablette, par « souci d’égalité », avait-il dit à Ren. S’il ne pouvait pas parler alors lui aussi le temps de l’hospitalisation il ne parlerait pas.

Donc le médecin entra et les fixa tous les deux.

- Bon d’abord, nous sommes confiants. L’œsophage de Manobu-san est en très bonne état, son larynx aussi ce qui veut dire qu’il a 90% de chances de retrouver sa voix d’ici 1 à 2 mois. C’est une très bonne nouvelle compte tenu de l’importance de l’hémorragie dans la salle d’opération. Donc l’échange de larynx ne sera pas nécessaire normalement.

Yûto hocha la tête, tout comme Ren à côté de lui. Là, le professionnel aurait dû partir mais il posa une dernière question.

- Tsukushi-san, votre état m’inquiète beaucoup. Depuis quand souffrez-vous de trouble bipolaire ?

L’ange évita les yeux du médecin, alors il l’avait découvert ? Il répondit devant son insistance.

- 4 mois.
- Quelle fréquence ?
- Toutes les nuits. Dépression. Presque jamais d’hyperactivité.
- C’est très mauvais. Que vous ayez développé vos symptômes aussi rapidement est mauvais. Je vais vous donner des médicaments à base de lithium à prendre tous les jours et toute votre vie, malheureusement. Vous savez ce qui a provoqué la première crise ?
- Oui.
- Et ?
- Vous n’êtes pas psychiatre.
- Vous en auriez besoin d’un, avec le traitement. Et une bonne hygiène de vie vous est recommandée.
- Vous avez terminé docteur ?
- Vous semblez bien l’accepter. C’est rare. Sachant que ça durera toute votre vie. C’est long.
- Vous n’avez pas idée, murmura Ezeckiel en tournant sa tête vers la fenêtre.

Le médecin se tut un instant et soupira.

- Une infirmière vous apportera vos médicaments à tous les deux tout à l’heure. Prenez-les. Ne jouez pas avec votre santé.

Si seulement il savait ! Yûto attendit qu’il soit parti et murmura plus pour lui que pour qu’on l’entende :

- Ce n’est pas moi qui joue avec ma santé. Mais Lui.
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyLun 9 Avr - 20:26

    Aussi attaché qu'il était à voix, il ne pouvait pas laisser l'ange lui donner la sienne. Sa voix était un petit bijou. Grave et douce, avec des accents ronds et doux, parfois, il l'entendait dans ses reves quand il était petit et elle l'apaisait autant que celle de sa mère qui lui lisait des histoires avant de fermer les yeux. Il l'aimait et ne voulait pas qu'elle disparaisse dans le néant. Non, pas question, bien que ce soit une détermination qui ne pouvait que le toucher et renforcer la confiance qu'il avait en lui, le jeune homme n'accepterait pas.

    Il fut particulièrement catégorique, sur ce coup, et il s'arrangea pour que l'ange déchu se repose, lui aussi, après s’être vidé de son énergie pour le sauver, il n'y avait qu'en l'aidant comme il pouvait qu'il pouvait lui exprimer sa gratitude. Alors il lui donna difficilement son repas, parfois tremblant tellement qu'il devait reposer la cuillère avant de tenter à nouveau. Le jeune homme fut exceptionnellement patient avec Ren, en voyant avec quel attention il le faisait manger. Puis il se reposa un moment et dormit pendant une heure.
    Quand il se réveilla, l'ange déchu lui fit savoir que si lui ne pouvait plus parler, alors lui aussi utiliserait la tablette pendant qu'ils étaient ici. Cet élan de solidarité, fit délicieusement sourire Manobu, et l'ange déchu sembla ravi de ce sourire sincère. Un premier de ce genre.

    Ils passèrent donc le reste de l'après midi dans le silence, en ne communiquant que par la tablette. Le plus vieux demanda un nombre incalculable de choses à Ren, qui se prêta donc volontiers au jeux des devinettes, en lui rendant la pareille. Ils purent en apprendre ainsi beaucoup plus l'un sur l'autre, meme si ca le surprenait encore que le plus vieux n'ait pas tout appris de lui en 19 ans. En fait ses questions se résumaient surtout à des choses qui avaient l'air banales mais qui ne l'étaient pas tant que ca. Comme sa couleur préféré, le plat qu'il aimait le plus...Il put voir que son ainé voulait réellement lui etre agréable et rentrer dans sa vie, malgré le fait que techniquement, il n'avait pas le droit d'éprouver quelque sentiments pour son protégé, ni de l'amitié, ni de l'amour. Ca le toucha énormément.

    Finalement, le soir tomba et malgré la grimace de Ezeckiel devant le plat du soir pas franchement appétissant, Ren sourit et insista pour que le plus vieux mange. Il mit la télévision en sourdine, et malgré le fait qu'il était épuisé d’être resté assis à ses cotés toute la journée, décida de lui tenir la main jusqu'à ce qu'il s'endorme. Ce qu'il ne tarda pas à faire, il le sut quand sa main se détendit dans la sienne et il sourit doucement.
    Malheureusement, cette apparence de sérénité ne tarda pas à se briser totalement. Une crise violente se déclencha, réveillant Ren qui s'était assoupi sur la chaise, il se dépêcha de se rapprocher de lui, il lui caressa les cheveux, serrant sa main dans la sienne. Il ne pouvait pas lui parler mais lui « transmit » toutes les pensées apaisantes qu'il pouvait.

    « Ne t'en fais pas, ce n'est qu'un cauchemar, tout va bien, je suis là »


    Finalement, la violence de la crise passa lentement. Le jeune homme s'apaisa, les bips de la machine se retrouvèrent à nouveau réguliers, et soupirant d'épuisement, il s'assit à nouveau et il reprit la main, avant de s'endormir profondément, malgré la position.

    (…)

    Le lendemain matin, quand il se réveilla, il était allongé dans son lit, et en voyant les couleurs de retour sur le visage de son compagnon, le jeune homme sut que c'était lui qui l'y avait mit en le découvrant en se réveillant.
    Il se rendit après lui avoir sourit et dormit à nouveaux quelques heures, jusqu'à ce qu'il soit réveillé par la lumière blanche et agressive qui filtrait à travers les rideaux et la conversation qui était en cours dans la chambre, entre son médecin et son compagnon.

    Ils les entendirent parler de son état, et il se redressa sans un bruit en l'entendant dire qu'il n'y aurait pas besoin de transplantation. Cela le rassura grandement, parce qu'il n'avait plus envie de se disputer avec son ami à cause de tout cela. C'était de bonnes nouvelles, et il voulait s'inquiéter plus tard pour son travail.
    Son patron était quelqu'un de gentil et d'indulgent, il accepterait très certainement de lui donner un petit congé. Il aurait du mal à payer son loyer...Mais maintenant d'un coté il savait qu'il n'était pas tout seul maintenant, qu'il trouverait toujours une solution

    Mais bientôt la conversation dériva sur un autre sujet, la bipolarité du plus vieux. Et au fond, Ren fut soulagé que quelqu'un s'occupe de lui donner des médicaments, meme si il n'était pas vraiment un humain « normal » et que ce n'était pas sur que cela marche. Il avait l'air de tellement souffrir la nuit ! Et il se dit que malgré l'attitude revêche de Yuto, Ren s'arrangerait pour qu'il prenne sérieusement son traitement.
    Finalement, le médecin fut parti aussi vite qu'il fut arrivé, et Yuto vint s'asseoir sur le lit de Ren.

    Ren saisit sa tablette et se mit à écrire.
    -Tu n'as pu eu d'autres cauchemars ? Tu sais...je me fais du soucis pour toi...tu as l'air de souffrir tellement.

    Il posa sa tablette sur la petite table et lui saisit la main, le suppliant du regard d’être un peu plus soigneux de sa propre santé avant de se torturer avec la sienne que ferait t'il sans lui maintenant ? Il aurait sûrement campé sur sa décision de ne pas faire l'opération, peut être même qu'il serait déjà mort. Il lui devait la vie, mais surtout la première preuve d'affection depuis très très longtemps. Il voulait qu'il reste près de lui en bonne santé.

    -Promets moi de ne pas en faire qu'a ta tete.


    Il le regarda intensément dans les yeux, et cette fois ci, ce fut l'ange déchu qui capitula et accepta, laissant le jeune homme avec un sourire triomphant.

    (…)

    Deux jours passèrent, très lentement. Ren commençait à devenir très irritable parce qu'il ne supportait plus de rester allongé sur ce lit d’hôpital. Mais enfin, au bout du deuxième jour, tant que les médecins étaient surs qu'il ne risquait pas de faire de complications en sortant d'ici, lui dirent qu'il pouvait partir, mais qu'il devait faire très attention à ne pas se malmener. Il lui laissèrent la tablette et lui prescrirent une bonne dizaine de médicaments différents pour les mois à venir, et après une bonne dizaines de conseils donnés à l'un comme à l'autre, ils purent partir.

    L'ange déchu, malgré les protestations silencieuses du plus jeune, insista pour le porter jusqu'à la voiture, maintenant qu'il allait mieux.
    Et ils quittèrent le plus rapidement possible cet endroit de malheur. Ils passèrent à leurs appartements respectifs pour faire leurs bagages. Puis ils repartirent, le début du voyage se passa dans le silence total, sinon coupé légèrement par une musique rocknroll.
    Ren fouilla dans le sac que lui avait préparé son ami et trouva avec stupéfaction qu'il avait tout prit de ce qu'il préférait dans ses affaires, il y trouva aussi, tout au fond, l'espèce de poupée Hawaienne qu'il avait ramené de voyage, et qu'il avait oublié de sortir. Il passa dix bonnes minutes à loucher dessus comme un chiot nouveau né.

    Puis, pensant à quelques chose d'important, il passa sa main dans la portière et attrapa sa tablette pour écrire quelque chose rapidement.
    Puis il lui tendit à un feu rouge, l'air particulièrement curieux sur la destination de leurs vacances, qu'il lui avait laissé préparer.

    -Ou tu m'emmenes ?
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyMar 10 Avr - 18:55

Yûto s’était rendu compte que, malgré 19 ans à observer Ren, il ne savait pas grand-chose de lui. Ce qu’il aimait par-dessus tout manger, de quels animaux il avait peur, sa couleur favorite…alors il profita de leur convalescence pour le faire et se renseigner un maximum. Ce qu’il découvrait l’étonnait parfois, il ne pensait pas que ce serait ainsi. L’ange devenait vraiment ami avec l’humain, à tel point que sa seule présence et pensée atténua son cauchemar, jusqu’à le faire disparaitre.

Quand il se réveilla le lendemain, Ren était assis sur la chaise à côté de son lit et il râla avant de se lever et d’aller le recoucher là où il devrait être. C’était loin d’être confortable et en plus il était malade ! Quelle idée de dormir là ! Il resta éveillé longtemps, jusqu’à ce que le médecin entre et lui parle de l’état du médium, qu’il sentit se réveiller à côté de lui.
L’ange grinça des dents lorsque le professionnel dériva sur son problème à lui. Yûto ne souhaitait pas en parler, parce qu’il savait que médicament ou pas, psychiatre ou non, ça n’arrangerait rien à ses cauchemars. Ce qu’il avait vécu était trop fort pour qu’on puisse l’enterrer dans les tréfonds de son être.

Il congédia rapidement le médecin parce qu’il savait qu’il n’y avait rien à faire. Il n’était pas un humain normal, ce qui lui provoquait ses crises était plus fort qu’un simple traumatisme. Mais ça l’homme ne le savait pas alors il lui pardonna. Tout ce qu’il regretta, c’était que Ren ait entendu ça. Il ne voulait pas avoir l’air souffrant, ça enlever toute crédibilité d’ange gardien ça ! Il finit par se lever pour voir l’état de santé de son protégé et s’assit sur son lit alors que ce dernier commençait à écrire quelque chose sur sa tablette.

- Tu n'as pu eu d'autres cauchemars ? Tu sais...je me fais du soucis pour toi...tu as l'air de souffrir tellement.

Il lui prit la tablette des mains, effaça et écrit à son tour avant de la lui tendre.

- Ne te préoccupe pas de ça, je contrôle tout. Tu n’as pas à t’en faire pour si peu.

Si peu c’était vite dit, quand on savait que ça le torturait chaque nuit depuis des mois. Mais il ne souhaitait pas qu’on mette ça sur le tapis à chaque fois, ça le mettait mal à l’aise et il y avait bien d’autre chose à penser !

- Promets moi de ne pas en faire qu'a ta tete.

Yûto résista pendant quelques secondes jusqu’à hocher la tête, signant son accord. Rha, cet humain lui faisait faire ce qu’il voulait parfois !

(…)

Ezeckiel, évidemment, fut plus vite rétablie et il aurait pu sortir 1 jour avant Ren s’il avait voulu. Pourtant il était resté les deux jours suivant dans l’hôpital, essayant de refreiner le caractère coléreux de l’humain qui ne tenait pas en place. Quand on les voyait dans la chambre, on aurait pu en rire. L’un râlait à tout temps de la journée, souhaitant sortir et se plaignant toutes les 5 minutes ; l’autre était tranquillement assis en tailleur sur son lit, soit à regarder l’humain s’agiter soit à lire un quelconque livre qu’une infirmière lui avait prêté à sa demande. Ils étaient tellement opposés, mais complémentaires aussi. Ils créaient une sorte d’équilibre dans la pièce.

Finalement Ren eut le droit de sortir, ce qui les soulagea tous les deux. Toujours inquiet de sa santé, l’ange obtint qu’il le porte jusqu’à la voiture dehors, on ne sait jamais après tout !

Il y pensait depuis plusieurs heures déjà et ne voulait pas perdre de temps. Une promesse était une promesse et celle-là il voulait la tenir. Alors la voiture s’arrêta déjà à son appartement puis au sien. Il ordonna à Ren de rester dans la voiture et alla faire son sac pour lui. Ce serait une surprise et il savait au fond de lui que ça lui ferait plaisir. Changer d’air lui ferait le plus grand bien !

Le trajet fut long, et horriblement silencieux. Yûto ne savait pas quoi dire, ne trouvant pas de sujet de conversation et ne voulait pas dire non plus où ils allaient. Alors ils écoutèrent la radio tous les deux, sans vraiment l’écouter dans son cas. Il réfléchissait à la suite, après le voyage.

La voiture s’arrêta à un feu rouge et soudainement il se retrouva avec une tablette devant le nez, lui cachant la vue.

- Ou tu m'emmenes ?

L’ange se contenta de le regarder en souriant et redémarra quand le feu passa au vert. Ça ne sembla pas plaire à son protégé mais qu’importe. Il lui pardonnerait rapidement.

D’ailleurs ils arrivèrent quelques minutes plus tard. Ezeckiel se gara devant une jolie petite maison, un peu vieillotte mais charmante. Des seniors se balançaient sur des chaises à bascule dans les maisons d’à côté et leur firent un signe en leur souriant de leurs dents presque inexistantes. L’ange le fit un signe de la main à son tour et regarda le lieu qu’il avait loué pour leur vacances. Bon, ça ne payait pas de mine mais d’après les photos sur internet (parce que oui il avait fait ça d’un poste internet à l’hôpital) l’intérieur était charmant et rappelait l’ancien temps. Ça lui plaisait particulièrement et à voir la tête de Ren, il était sûr que ça lui plairait également.

Arrivés sur le perron, il n’avait encore rien dit, il lui mit les clés dans les mains et pour la première fois depuis 2 jours, parla.

- A toi l’honneur, voici ta maison de vacances !

Il perçut clairement son excitation, qui faillit même lui donner un mal de crâne et entra à sa suite ne refermant la porte derrière eux. L’intérieur était comme sur les photos : simple, en bois avec des portes coulissantes. Les pièces n’étaient pas grandes mais paraissaient confortables et apaisantes. Il y avait 3 chambres, un salon, une salle à manger, une salle de bain et une cuisine.

Mais ce n’était pas ça qui l’intéressait. Ezeckiel attrapa Ren par le coude et le tira, vu que celui-ci ne voulait pas quitter le salon devant lequel il s’ébahissait. Finalement il réussit à l’emmener avec lui et ouvrit la grande porte coulissante du perron.

La mer, bleue et scintillante sous le soleil, s’étendait devant eux.
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyMar 10 Avr - 20:20

    Malgré le fait que l'ange était terriblement têtu, et qu'il negligait sa santé, plus le temps avançait, plus il s'attachait au jeune homme. C'est vrai quoi, sa présence le faisait se sentir apaisé. Aurait il était seul qu'il serait devenu fou, sans sa voix. Mais sa solidarité et sa compréhension, et puis surtout sa patience à l'égard de son drôle de caractère, avait permis à Ren de s'habituer, d'une certaine façon, à son nouvel état. Bien que si il se rendait compte que sa voix ne revenait pas dans quelques temps, il allait finir par avoir beaucoup de mal à se calmer, et il pourrait très certainement retomber dans le cynisme et la dépression.
    Mais son ange gardien était quelqu'un de futé, il n'avait de toute évidence pas l'intention de le laisser se faire du mouron. En fait, il ne voulait très certainement pas lui donner le temps de penser.
    Il n'en eut pas le temps, d'ailleurs, puisqu’à l'instant ou il était monté dans la voiture, ils étaient partis vers une direction totalement inconnue.

    En fait, il ne se doutait pas que l'ange lui avait préparé une surprise, et bien qu'il ne s'imaginait pas encore le fond de l'histoire, quand Yuto l’empêcha de sortir de sa voiture quand ils arrivèrent devant chez lui lui fit avoir quelques soupçons. Le jeune homme le regarda partir avec un haussement de sourcils interrogateurs, mais ne se fit pas prier pour rester dans la voiture, il se sentait encore tout chose d'avoir subitement changé d'endroit, et un peu faible. Il se serait sans aucun doute écroulé avant d'avoir atteint la porte.
    Et en plus, il n'y eut que quelques minutes de décalage entre le moment ou le jeune homme disparut dans l'immeuble, et celui ou il revint s'installer à la place du conducteur.

    Puis, le trajet fut très long. Au début, le petit jeune essayait de deviner ce qu'il se passait en regardant les panneaux et le paysage, mais il finit par se lasser et réagit comme dans la chambre d’hôpital. Il se mit à gigoter et à râler silencieusement, jusqu'à ce qu'il ne tienne plus (n'importe quelle autre personne l'aurait trouvé si stressant que ça ferait déjà une heure qu'il saurait leur destination). Alors il profita d'un arrêt aux feux rouges pour lui demander fébrilement leur destination.
    Mais le plus vieux ne lui répondit pas, récoltant un regard particulièrement furibond de la part de l'ancien malade.
    Mais comme il l'avait prédit, il ne lui en voulut pas bien longtemps. Bientôt, ils tournèrent dans un quartier délicieux, orné de magnifiques maisons de l'ancien temps, décorées de tuiles de toutes les couleurs, et de statuettes de dragons sur les porches.
    Le nez collé contre la fenêtre, le jeune homme avait la bouche ouverte comme celle d'un poisson surpris.

    Il ne savait pas encore pourquoi est ce qu'ils étaient ici ni ou ils étaient, mais quand ils se garèrent devant une maison semblable aux autres mais avec « son » cachet personnel, qu'il adora dès qu'il la vit. Et bientôt il comprit ce qu'ils allaient faire. Ils allaient passer leurs vacances ici. Pas vrai ? Pas vrai ?
    Il avait encore un petit doute. Peut être qu'il voulait lui faire simplement visiter, même si il ne voyait pas du tout l’intérêt. Il le regarda sans comprendre, et tendit la main quand Yuto lui mit les clés dedans, puis il lui dit, confirmant les soupçons du jeune homme :

    A toi l’honneur, voici ta maison de vacances !


    Il prit un peu de temps pour que l'information arrive subitement à son cerveau. Puis il comprit et eut un hoquet de surprise, avant de se jeter littéralement sur l'ange déchu, le serrant dans ses bras en sautillant.
    Malgré tout, malgré le fait qu'il soit muet momentanément, malgré le fait qu'il avait failli mourir quelques jours avant et qu'il avait subitement appris que les anges existaient, il n'avait jamais été aussi heureux depuis plusieurs années.
    Rien que cette petite maison le rendait si heureux, alors imaginez quand il allait découvrir la mer, qui l'attendait bien tranquillement, juste à l'arrière de la petite maison.
    Il se détacha de lui en lui appliquant un baiser sonore sur la joue, et s'empressa de glisser les clés dans la serrure pour découvrir l'intérieur. Intérieur qui ne laissa rien à désirer. Il aimait le mobilier vieillot et plein de poussière, les pièces exiguës, et les deux futons installés dans une des petites chambres au murs coulissants. Il s'émerveilla de toute cette décoration avec des yeux ronds comme des billes.
    Du sol au plafond tout était en bois parfaitement vernis, les pans de tissus fins et on pouvait apercevoir des bols en quincaillerie bleue magnifiques pour les repas.
    Mais son compagnon ne semblait pas décidé à le laisser s'installer, parce qu'il le tira doucement vers l'extérieur par le coude.

    Le jeune homme suivit à contre cœur, jusqu'à ce qu'il voie ce qu'il voulait lui montrer, tellement fier. Il fasait beau, le soleil tapait sur le sable fin et blanc de la plage privée des résidences. L'endroit était totalement désert, et les vagues venaient s'écraser tranquillement sur le bord de la mer. Le petit jardin, en pante, était fait en grande partie, d'herbes et de mauvaises herbes qui piquaient un peu ses pieds nus, mais il s'en fichait totalement.
    Le jeune homme eut immédiatement les yeux aussi brillants que la surface de la mer un peu agitée. La triste et le désarroi n'avait pas totalement disparu, créant un drole de mélange, mais on ne pouvait trouver de sourire et de regard plus adorable et plus émouvant que celui ci.
    Immédiatement, il lui fit signe de le suivre. Il trébucha jusqu'à l'eau, un peu dans l'image d'un faon nouveau né, tel Bambi. Et finalement, arriva près de l'étendue bleue et saline, touchant celle ci avec un regard émerveillé, et fuyant quand il voyait une énorme vague se précipiter vers lui. Il ne pouvait retenir des rires totalement silencieux, comme des respirations légèrement saccadées.

    Bientôt, épuisé, il s'allongea dans le sable, les bras en croix et ferma les yeux, profitant de la caresse du soleil sur son visage...Avant qu'une ombre le lui cache. Il ouvrit légèrement les yeux en les plissant un peu et le dévisagea doucement.
    Comme il n'avait pas la tablette sur lui, il lui fallut faire comme il pouvait pour communiquer avec lui, et il se dit qu'avec un mélange de gestes et dans ses pensées, il pourrait alors comprendre ce qu'il voulait dire.
    Tu..tu as fait tout ca simplement pour moi ? Pourquoi ? Je ne le mérites pas, c'est trop gentil de ta part...Et je ne sais même pas comment te remercier...
    Il se releva, mais il tomba en avant lamentablement, se rattrapant de justesse aux épaules de son compagnon, il referma ses mains sur ses épaules en s'excusant du regard. Il était encore très faible, mais ce petit voyage lui ferait énormément de bien.

    Soudainement, alors qu'il s'observaient intensément, quelqu'un s'avanca vers eux, sur la plage, en s'écriant :
    -Aigoooo, en voilà deux jolis jeunes hommes! Comme ils sont adorables !
    Une veille dame retenait les pans de sa longue robe hanbok et tenait tout un plat de toppokis qui rappelèrent au japonais qu'il n'avait pas mangé quelque chose de bon depuis des jours.
    Il s'accrocha un peu à son bras, légèrement farouche devant cette nouvelle personne, meme si elle avait l'air très gentille.
    Il se cacha légèrement derrière lui.
    La vieille dame se pencha pour le voir et eut un rire plaisant.
    -Il est bien mignon, c'est votre amoureux ?
    Le plus vieux sembla sur le point de s'étouffer à cette question, alors que le plus jeune eut un regard ahuri, mais la vieille dame semblait amusée.
    Elle leur tendit le plat de toppokis.
    -Ne vous inquiétez pas mes chéris, vous etes les bienvenus ici, et n'hésitez pas à venir nous voir, moi et mon mari, si vous voulez pécher. Nous possédons un petit bateau. A plus tard !

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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyMar 10 Avr - 21:01

Ezeckiel aurait dû le réprimander pour ce genre de geste trop affectif, mais ne le fit pas. Après tout Ren était malade et trop heureux, donc il ne lui en voulu pas. Et puis d’un certain côté ça le gêna sans le gêner vraiment. Très compliqué à déchiffrer tout ça ! Alors il se contenta de le suivre pour entrer dans la maison, aussi charmante qu’il l’avait espéré. Et fut particulièrement fier et ravi que ça plaise à l’humain, il semblait parfois si difficile à satisfaire ! Ce dernier s’émerveillait devant tout, ce en silence bien sûr mais il savait que s’il avait eu une voix, il entendrait des « oh » et des « ah » toutes les secondes. Il se contenta de le regarder faire en souriant, appréciant lui aussi l’intérieur de la maison puis, soudainement impatient, il le mena de force avec lui jusqu’au balcon.

Le médium râla, mais pas pour longtemps. Yûto lui offrait une vue digne des dépliants de vacances à la mer, mer qui s’étendait bleue et infinie devant eux. L’ange était aussi estomaqué que lui, voir la mer d’en haut était différent que de la voir d’ici décidément, et là c’était plus beau et plus…inaccessible d’un coup. Comme une beauté transcendante. Il scruta longtemps le visage émerveillé de son compagnon à côté de lui et se sentit soulagé que la douleur dans ses yeux ait un peu disparue, remplaçant de la joie. C’était tout ce qu’il souhaitait, lui offrir un peu de bonheur, lui montrer que tout n’était pas tout noir.

Lui ne sauta pas à la mer, ne se trempa même pas les pieds. Il se tenait juste là en simple spectateur, mais ravi de le voir s’amuser tel un enfant. Pour que ce soit parfait, il aurait juste fallu qu’on entende ce rire qui aurait dû sortir de sa bouche à tel ou tel moment…mais bon. Il fallait se contenter de ce qu’on avait non ?

Ren eut bientôt fini de patauger dans l’eau et revint se coucher dans le sable fin et blanc alors seulement là Yûto se rapprocha de lui. Il pencha sa tête pour le regarder tandis que lui plissait les yeux. Etonnement, il comprit ce qu’il voulait lui dire, la communication ne serait peut-être pas si difficile après tout !

- Tu..tu as fait tout ca simplement pour moi ? Pourquoi ? Je ne le mérites pas, c'est trop gentil de ta part...Et je ne sais même pas comment te remercier...
- Je t’ai promis des vacances non ? Je tiens toujours mes promesses. Et tu mérites même mieux que ça. Mais si tu veux il y a une chose que tu peux faire pour moi en retour : soit vivant et heureux, je ne demande rien de mieux.

C’était quelque chose de dur à tenir pour le médium il le savait, mais c’était vraiment tout ce qu’il espérait, la seule chose pour laquelle il pouvait prier le soir. Ou le matin. Ou n’importe quand d’ailleurs vu qu’il n’était pas croyant !

Son cœur s’affola un peu lorsqu’il le vit tituber, conscient que finalement il était encore très fragile de constitution. L’ange allait devoir encore faire plus attention, le soleil pouvait l’avoir attaqué ! Son regard croisa le sien et il l’observa un moment, comme attiré et curieux. Il y avait quelque chose au fond, mais il ne voyait pas très bien ce que c’était…

- Aigoooo, en voilà deux jolis jeunes hommes! Comme ils sont adorables !

Ezeckiel sursauta et se retourna, prêt à se défendre lorsqu’il vit qu’en fait ce n’était qu’une vieille dame qui portait une drôle de robe qu’il n’avait jamais vu, ou pas depuis longtemps en tout cas ! Etrangement, Ren se cacha derrière lui comme un enfant apeuré et il eut un petit rire, qui sembla faire rire aussi la vieille dame.

- Il est bien mignon, c'est votre amoureux ?

L’ange s’étouffa avec sa propre salive et toussa deux à trois fois, les yeux écarquillés devant les paroles de la femme. Son « amoureux » ? Déjà de une cette expression était assez vieillotte, même lui le savait et de deux, il ne pensait pas donner ce genre d’idée lorsqu’il était en compagnie de son protégé. Si tout le monde les voyait comme ça, ça allait poser quelques problèmes dans le futur ! Il ne fallait surtout pas qu’un humain s’attache à son ange gardien et vice-versa. Les témoignages qu’il avait entendu d’anges à qui s’était arrivé ne lui prédisaient rien de bon et il ne voulait pas faire souffrir Ren avec des sentiments qu’aucun des deux ne pourrait supporter longtemps.

Yûto prit le plat dans ses mains et sourit à la vieille femme de toutes ses dents blanches.

- Merci c’est gentil à vous. Excusez-nous de vous avoir dérangés.
- Ne vous inquiétez pas mes chéris, vous etes les bienvenus ici, et n'hésitez pas à venir nous voir, moi et mon mari, si vous voulez pécher. Nous possédons un petit bateau. A plus tard !
- A-au revoir.

C’était décidément une petite dame très speed et en forme ! Elle trottinait déjà vers sa maison en leur faisant un signe de la main, le sourire aux lèvres.

- Décidément les humains m’étonneront toujours, murmura-t-il, pas certain qu’on l’ait entendu.

Il se tourna vers Ren et le soutint d’un bras pour rentrer pendant que son autre main tenait le plat. Une fois dans la maison, il alla chercher les bagages, les déposa dans leurs chambres respectives qu’ils venaient de choisir (en fait Ren avait choisi à sa place et ne voulait pas démordre sur la chambre dont la fenêtre donnait sur la mer). Et au final ils se retrouvèrent à manger sur le balcon les toppokis de la femme après que l’ange ait nettoyé les tables et chaises prévues à cet effet. Ils passèrent un bon moment à se régaler tout en observant la mer. C’était comme magique et il se sentit terriblement bien là, loin des soucis même si le silence de Ren en restait un gros et marquait la présence du gros nuage au-dessus de leurs têtes. Mais hors de question de penser à ça pour l’instant ! Ils étaient en vacances !

Le reste de la journée ils la passèrent à se promener le long de la plage, pieds nus évidemment et là encore ils contrastaient par leur comportement et leur caractère. Le médium, soudainement en très bonne santé, sautillait un peu partout, touchant l’eau avec ses mains, évitant des vagues ou tournant autour de lui pendant que l’ange marchait calmement le long du bord de l’eau, ne trempant que rarement ses pieds dedans. Le faible vent balayait les mèches de ses cheveux sur son visage et il respirait l’air pur, regardait le ciel bleu au-dessus de lui.

Finalement l’air se rafraichit et ils décidèrent de rentrer, pour manger aussi parce que la promenade leur avait donné faim ! Ce fut comme des ogres qu’ils mangèrent ce que Yûto avait rapporté de son appartement.

- Tiens, demain on ira faire des courses. Et puis on ira rendre visite aux voisins pour se présenter. Je suis sûr qu’ils sont tous aussi sympathiques que cette vieille dame ! ça te dit ?
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyMer 11 Avr - 15:11

Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 12041105231574448

    Le petit jeune homme avait toujours adoré les grandes étendues d'eau. Ca lui rappelait, quand, à Chiba, sa mère l'y emmenait se baigner. Il s'y sentait libre, libre de remonter les vagues qui le ramenaient au bord, libre de venir côtoyer des algues et des poissons qui vivaient juste en dessous de lui. En vérité, la mer ressemblait un peu à sa vie, dangereuse parfois, agitée constamment, et calme et placide seulement en des temps qu'il ne trouverait jamais. Sauf que si à l'époque le petit Yuto avait la force de se battre contre le courant, les vagues étaient tellement violentes qu'elles l'avaient ramené au bord et l'avait tellement épuisé qu'il en était contraint de patauger en haut peu profonde.
    C'était un peu ce qu'elles représentaient ces vagues, tout le chemin à parcourir pour être heureux. Totalement heureux. Et il avait la personne qui se tenait à présent à ses cotés pour l'aider....Il en aurait bien besoin. Qu'on lui réapprenne à nager.
    Le jeune homme lui demanda pourquoi est ce qu'il avait fait ca. Il se sentait ridicule de penser qu'il pourrait lui faire comprendre ce qu'il disait par simple télépathie, mais bizarrement, ca sembla marcher, parce qu'il lui répondit en plein dans le mille.

    Je t’ai promis des vacances non ? Je tiens toujours mes promesses. Et tu mérites même mieux que ça. Mais si tu veux il y a une chose que tu peux faire pour moi en retour : soit vivant et heureux, je ne demande rien de mieux.

    Le jeune homme détourna les yeux et regarda au loin. Il aurait aimé pouvoir hocher la tete et lui promettre qu'il serait heureux. Pourtant....pour le moment, il ne pouvait pas encore le faire, et son ange gardien le savait. Encore deux grandes choses lui manquaient dans sa vie : la famille et l'amour. Parce que strictement personne n'est capable de vivre sans amour. A part les anges déchus de 3000 ans bien sur, mais il ne comptait pas dans la catégorie humain-lambda. De toute façon, il n'eut pas besoin de se justifier ou de lui répondre, puisque soudainement, quelqu'un venait à leur rencontre, le surprenant. D'habitude, il ne se montrait pas si farouche, mais avoir vécu la mort de très près il devenait hyper sensible. Il ne fit que regarder la vieille dame par dessus l'épaule de son « amoureux » d'après elle. C'était surement à cause de lui et de ses regards plein de tendresse....Fallait réellement qu'il se calme ! Cet homme était entrain de le faire virer guimauve en quelques jours !

    A vrai dire, l'ange déchu se donnait l'espoir de pouvoir contrôler les sentiments de quelqu'un à son égard, mais quand un humain était amoureux, rien ne pouvait le toucher, meme les foudres de Dieu y seraient très certainement indolores et impuissantes. Certes, le jeune homme était loin de le considérer comme un petit ami potentiel. C'est vrai quoi, il se « connaissait » techniquement depuis trois jours, meme si dans un cas plus spirituel, ca faisait des années qu'ils partageaient les memes pensées, un peu comme des jumeaux. Et en plus, il sortait tout juste de l'hopital. Avant de penser à rencontrer quelqu'un, il fallait qu'il retrouve sa voix. Quelle personne apprendrait le language des signes simplement pour lui ? Les handicapés, ca ne plaisait que pour un temps, mais rares étaient les personnes qui passaient leur vie avec un aveugle, un sourd ou un muet. C'était beaucoup trop de travail, et d'un coté, il comprenait.

    Mais cette dame avait l'air très gentille et pour couronner le tout, elle leur avait apporté de son plat préféré, qu'il avait été toujours incapable de faire lui même...A vrai dire, c'était un peu comme le Kimchi, apparemment, il fallait quelqu'un qui ait du savoir faire, purement coréen. En gros, quelqu'un comme lui avec ses petites mains fines, ne pouvait pas passer la journée à pétrir le repas.
    Et malheureusement, il n'avait aucune grand mère pour le faire à sa place, donc, en général, il se contentait de celui du super marché.
    Aussi, quand elle fut partie, il se faufila devant lui pour attraper le plat et sentir la délicieuse odeur qui s'en échappait subtilement.

    Il sourit, ravi, et surtout, maintenant, affamé.

    Alors ils rentrèrent dans la maison, même si le plus jeune aurait bien passé un peu plus de temps à l'extérieur. Il posa ses fesses sur la petite terrasse en hauteur étant donné que le plus vieux refusait catégoriquement de lui faire faire quoi que ce soit. Alors tandis qu'il s'activait dans son dos, il regarda le paysage si reposant. Il se dit que ca ne le dérangerait pas de rester ici toute sa vie, aux cotés de toutes ces vieilles personnes tellement gentilles et heureuses de voir des jeunes venir de la ville quand leurs propres enfants ne venaient plus leur rendre visite.
    Il se mit à rever à l'avenir. Et se rendit compte que si il pouvait lire ceux des autres facilement, le sien restait bloqué par un mur de pierre, avec une simple petite fente laissant place à l'imagination.

    Il voulait rester magicien toute sa vie. Il aimait bien trop son travail pour songer à en changer. Certes, ce n'était pas vraiment des mieux rémunérés et ce n'était pas facile, mais il n'y avait rien de plus gratifiant que des visages souriants d'enfants quand il terminait son spectacle. Et il se demanda si un jour il aurait l'occasion de venir ici pour faire un spectacle. Les petits vieux devaient se sentir seul. Il se demander si sur eux , la magie aurait un pouvoir aussi apaisant que sur lui.
    Il se dit aussi qu'un jour, il voudrait venir ici avec son amoureux. Un vrai amoureux. Quelqu'un sur qui il pourrait compter coûte que coûté. Si il n'était pas parfait, il s'en fichait, tant qu'il le rendait heureux. Qu'ils se rendaient mutuellement heureux.
    Son regard se posa furtivement sur l'ange qui nettoyait la table de salon et les chaises pour manger, et il se demanda quelle serait sa vie si il avait vraiment été l' « amoureux » de cette homme.
    Il rit silencieusement. C'était totalement impossible. Par contre il lui souhaitait de trouver une belle angelote qui pourrait le rassurer quand il avait des cauchemars la nuit.

    Celui ci l'appela pour manger, et le jeune homme ne se fit pas prier. Il engloutit littéralement deux assiettes de toppokis comme si il n'avait pas mangé depuis deux jours, et si il ne parlait pas, ses mouvements le faisaient pour lui. Malgré sa fatigue, il ne tenait pas en place. Il faisait des grands gestes quand il avalait un gâteau de riz trop chaud et agitait ses pieds sous la table.
    Le reste de l’après midi, comme l'humain était encore beaucoup trop faible, il ne quittèrent pas la maison, et ça ne le dérangea pas trop. Au contraire, il en profita pour clapoter dans l'eau, jusqu'à ce que celle ci ait mouillé ses manches et son pantalon. Mais quand le soir vint, le jeune homme commença à avoir très froid.

    Aussitôt, ils rentrèrent donc, étant donné que l'ange déchu était presque comme une mère poule avec lui, et il lui offrit même sa veste. Extrêmement chaude et confortable...Ce qui le convaincu de la laisser sur ses épaules et même de la resserrer autour de lui, alors qu'ils dînaient.
    Le ventre plein et la fatigue de la journée se faisant sentir, le jeune homme était entrain de piquer du nez dans son assiette quand le plus vieux le surpris. Il sursauta légèrement.

    Tiens, demain on ira faire des courses. Et puis on ira rendre visite aux voisins pour se présenter. Je suis sûr qu’ils sont tous aussi sympathiques que cette vieille dame ! ça te dit ?


    Oh bien sur que ca lui disait. C'était comme...comme si il lisait dans ses pensées concernant les vacances parfaites. Pour l'instant, tout ce passait à merveille.
    D'ailleurs, le jeune homme fit un de ces merveilleux sourires qu'il n'avait encore jamais donné à personne depuis des années, à part les grands privilégiés. Le genre de sourire si doux et chaleureux qui vous donnait envie de le serrer dans ses bras, qui vous faisait aussi sûrement fondre qu'une coulée de lave. Puis il hocha de la tete frénétiquement, avant de soudainement...fermer les yeux et basculer en arrière.
    Oh, inutile de vous inquiéter, il ne faisait que dormir si profondément que rien n'aurait pu le réveiller.

    (…)

    La nuit avait bien avancé, quand le jeune homme ouvrit les yeux dans le noir, installé confortablement dans son futon. Mais la n'était pas l'important, les gémissements de douleur qu'il entendait de la chambre d'a coté l'inquiétaient réellement.
    Sans bruit, il ouvrit sa porte et se glissa dans la chambre de l'ange déchu, qui s'agitait, comme pris de convulsions. Horrifié, le jeune homme n'avait pas vu de crise aussi violente, pour avoir dormir trois nuits de suite près de lui. Si bien que quand il s'approcha de lui dans son sommeil, le jeune homme lui donna un coup dans l'oeuil, lui faisant echapper quelques larmes de douleur, il aurait sûrement un bleu !
    Mais l'important était de le calmer.
    Alors, alors comme il ne pouvait plus lui parler, il se colla contre lui, le prenant dans ses bras. Au début, il recu quelques coups dans les cotes, incontrôlés, il le savait. Mais finalement, au bout de cinq minutes à lui caresser le dos, il se détendit à nouveau. Mais ses bras trop fermement accrochés à lui ne lui laissaient pas le temps de s'échapper, et parce qu'il se sentait trop...protégé ici, il se rendormit près de lui.
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyMer 11 Avr - 19:13

Yûto nettoya la table avec attention, comme une parfaite petite ménagère, se rappelant les rares fois où il avait vu un sourire si sincère et heureux sur le visage de Ren. Pendant longtemps il l’avait eu avec sa mère et il se rappela qu’à ce moment-là il était tenu à l’écart. Mais maintenant ce n’était plus à sa mère qu’il souriait, mais à lui, ce qui lui inspira énormément de courage et d’espoir pour la suite. Le médium finirait bien par lui faire confiance non ? Au bout d’un moment. De toute façon il attendrait tout sa vie, qu’il soit muet ou pas.

A se rappeler que Yûto n’était pas un humain, mais un ange et qu’il était doté d’une patience rare alors passer tout le reste de son temps à s’occuper d’une personne qui ne pouvait pas parler ne l’embêtait pas du tout, bien au contraire. Ça lui plaisait même de rendre une personne qui n’avait pas eu de chance heureuse à nouveau ! Et bien sûr Ren était vraiment son premier, ce qui expliquait qu’il stresse autant rien que pour manger !
En tout cas il semblait vraiment se plaire là, ce qui le rassura encore. Bien qu’il en avait encore à apprendre sur lui, il était quand même pas mal débrouillard ! Et c’était sans compter cette gentille vieille dame qui leur avait rendue service en offrant un des plats préférés de Ren. Quoi demander de plus ? De la bonne nourriture et une plage où se reposer.

L’après-midi fut aussi calme, Ezeckiel passa son temps à surveiller qu’il allait bien, lui disait de ne pas trop se fatiguer et quand il sentit l’air se rafraîchir, il posa sa veste sur ses épaules. Il ne manquerait plus qu’il attrape un rhume par sa faute ! C’est encore lui qui fit à manger en rentrant et bientôt il le vit s’endormir doucement au-dessus de son assiette, alors il se dépêcha de lui demander son aval pour les activités de la journée du lendemain. Il eut droit comme réponse à un sourire, mais unique en son genre. Bien loin que ceux qu’il lui avait fait jusque là. C’était doux et il sentit comme une petite chaleur en lui. C’était la première fois mais il n’eut pas le temps de l’apprécier que Ren plongeait en arrière.

L’ange eut juste le temps de le rattraper, inquiet avant de voir qu’il s’était juste endormi ! Quelle drôle de façon de le faire… Tant pis. Il le souleva doucement et le porta jusqu’à sa chambre, lui enleva la veste, le borda dans le futon et régla le chauffage pour qu’il n’ait ni trop chaud ni trop froid.

- Bonne nuit Ren.

Fit-il avant de fermer la porte.
Il s’occupa ensuite à tout nettoyer et ranger, plus par peur de se coucher que par souci de propreté. Cette fois-là plus que les autres, il ne se sentait pas très bien, ceci peut-être dû au fait que la voix du médium n’était toujours pas revenue. Alors il retarda le moment mais finalement dû y aller. Il ne trouva pas le sommeil tout de suite, serrant fort sa couverture dans ses doigts, effrayé. Alors il se persuada que pour cette nuit, il n’y aurait rien.

Quelle erreur. Le cauchemar fut 3 fois plus horrible que les autres jours. Si horrible que dans son rêve comme dans la réalité, son corps se convulsa sous la douleur. Cette fois-ci, il essayait de s’échapper du châtiment mais des anges le maintenaient au sol, l’empêchant de bouger. Alors il cria et se débattit, suppliant pour qu’on arrête de lui faire du mal. Mais ses bras bougeaient dans le vide, son corps brûlait toujours et personne n’était là pour l’aider. On se contentait de le regarder souffrir soit en souriant soit en chuchotant. C’était affreux, quand soudainement…

Soudainement autre chose que le feu l’envahit, écartant les flammes. C’était quelque chose de rassurant, qui fit grimacer et se mettre en colère Dieu à côté de lui. Il tenta de lui retirer mais pas moyen, cette sensation restait collée à lui. L’ange referma les bras sur lui, comme si le faire pourrait conserver ce sentiment en lui, cette douce chaleur qui se propageait dans tous les pores de sa peau. Alors là le Tout-Puissant s’énerva vraiment et Ezeckiel tomba dans un trou, pourtant toujours apaisé. Il fut rattrapé avant de tomber et finalement atterri sur quelque chose de doux qui calma ses blessures. Là, le sommeil l’emporta.

(...)

Le soleil se leva sur deux jeunes hommes endormi dans un futon trop petit pour eux deux. Pourtant ils y tenaient parfaitement bien. Et pour cause, l’un était allongé de tout son long, tenant de façon protectrice l’autre, recroquevillé sur lui-même comme un fœtus et le visage enfouit dans son cou. Une personne non au courant des événements, comme ce voisin qui regarda curieusement par la fenêtre dont les volets n’étaient pas fermés, penserait qu’ils étaient simplement des « amoureux », même si la vérité était bien loin. Et Yûto se réveillait à peine que la nouvelle qu’un nouveau couple d’homosexuels beaux comme des anges (ils ne pensaient pas si bien dire) venait de s’installer faisait tout le tour du quartier.

Ezeckiel soupira un peu, ayant extrêmement chaud mais d’une certaine façon très confortable. Il ne lui fallut pas longtemps pour ouvrir les yeux et les écarquiller de surprise en voyant quelqu’un si proche de lui. Qu’est-ce que Ren faisait dans son lit ? Endormi ? Serré contre lui ? Et avec un œil au beurre noir ??? L’ange s’affola, c’était mauvais s’ils commençaient à dormir ensemble comme ça. Il ne fallait pas que l’humain croit quoi que ce soit qu’il ne puisse pas lui apporter, il n’avait pas besoin de souffrir plus en ce moment !

Pourtant impossible de le repousser et de le réveiller par la même occasion. Pour une fois, il semblait si calme et apaisé ! Alors en attendant il le scruta, n’ayant aucune difficulté à deviner ce qui avait provoqué cet horrible bleu. Les voisins allaient croire qu’il le battait ! Yûto ressentit tout de suite un fort sentiment de culpabilité, il s’en voulait de lui avoir fait ça, même si techniquement ce n’était pas voulu ! Mais il souffrait que Ren ait lui aussi à subir ses cauchemars. L’ange pensait sérieusement à dormir ailleurs que dans la maison lorsque l’humain se réveilla à son tour, ses grands yeux le scrutant soudainement et le faisant rougir par sa proximité.

Parce que jamais quelqu’un, humain ou ange ou n’importe quelle créature, n’avait été aussi proche de lui.
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyJeu 12 Avr - 15:53

    Honnêtement, Ren commençait a avoir peur. Peur pour Yuto. Celui ci ne lui avait encore rien dit sur ce qu'était ce cauchemar plus vrai que nature qui le dévorait tellement. Il détestait le voir souffrir, l'entendre souffrir. C'est comme si une partie de sa souffrance se répercutait sur lui. Hors que pouvaient t'ils faire contre cela ? Apparemment, les médicaments ne marcheraient pas sur lui. Il n'y avait que lorsqu'il venait près de lui qu'il semblait s'apaiser. Peut être que finalement c'était ça la solution (sans idées derrière la tête), qu'ils dorment ensemble. Le jeune japonais se promit de lui poser la question des le lendemain. Pour le moment, les bras du jeune homme étaient trop serrés autour de lui pour qu'il puisse se glisser en dehors sans le réveiller, et le plus vieux semblait bien trop apaisé pour qu'il le réveille. Alors il se rapprocha tout simplement de lui, le laissant enfouir son visage dans son cou non sans un petit frisson et glissa sa main dans son dos pour le caresser jusqu'à ce que ses yeux ne se ferment a nouveau. Apres tout, il n'était que 2h du matin.

    Ce soir la, contrairement a son ami qui ne refit pas de cauchemar, le jeune homme lui, fit une nouvelle prémonition. Bien sur, Yuto était près de lui dans ce tableau extrêmement lumineux contrairement aux autres, lui même avait l'air réellement heureux. Ils se tenaient fermement la main. Seulement ça, ils se tenaient par la main. Et pourtant le jeune homme se dit que c'était l'une des plus jolies prémonitions qu'il avait put faire.
    Ce fut une luminosité semblable a celle de son rêve qui le réveilla se matin là, l'obligeant a plisser ses yeux chocolats parce que la lumière était trop violente pour lui. 

    Devant lui, son ange gardien le regardait comme si il avait vu un fantôme et quand il vit l'humain lui lancer un coup d'oeuil legerement inquisiteur, il rougit. Vous ai je dit qu'un ange rougissant est la chose la plus adorable qui soit sur terre ? En tout cas, Ren, pour la peine, lui sourit chaleureusement, et pourtant de bon matin c'était encore difficile qu'en journée.
    Sachant parfaitement que son ami se faisait un vrai sang d'encre pour rien, il finit par entreprendre de lui expliquer pourquoi est ce qu'il avait dormit la. 

    Comme la veille, il lui suffit de penser très fort pour se brancher sur sa fréquence. Et parfois il se dit que de pouvoir ressentir les humeurs des autres devait sérieusement aider.
    -Tu faisais un cauchemar violent alors je suis venu ici pour essayer de te calmer mais après ça...j'ai pas vraiment réussi a partir...
    Le jeune homme savait que si il disait a son compagnon qu'il l'avait lui même agrippé comme une bouée, il s'en voudrait ou alors se dirait que ses gestes pourraient évoquer quelque chose de plus a Ren. Sauf qu'il n'était pas qu'un pauvre gamin écervelé , il faut le savoir. De toute façon, il n'eut pas besoin de lui dire, parce que le plus vieux le découvrit parfaitement tout seul, comme un grand. Le visage qu'il fit après son discours ne le trompait pas. Le plus jeune tenta de rattraper le coup.
    -N'empêches que tu n'as plus fait de cauchemars après ça. Tu devrais essayer de dormir avec moi la nuit prochaine, si ça se trouve c'est d'une présence humaine dont tu as besoin.
    Il ne vit pas le visage ahuri de son ami a sa proposition très altruiste. Hey, il ne lui demandait pas de coucher avec lui pas vrai ? Des amis du même sexe peuvent dormir dans le même lit sans que forcément ils soient des "amoureux", pas vrai ?
    Enfin, la n'était pas l'important, il avait très faim, et ils n'avaient toujours pas fait les courses. Donc il pressa le plus vieux et il se douchèrent chacun leur tour. Une fois qu'ils eurent terminé, ils se mirent immédiatement en marche vers la petite épicerie de la bourgade. Malgré les protestations de son protecteur, le jeune homme insista pour qu'ils s'y rendent a pied et Yuto finit (comme toujours) par lui céder, mais le tint fermement par les hanches tout le long du chemin, près a l'arrêter au moindre signe de malaise. Ren eut beau lui "dire" qu'il n'avait pas besoin de s'inquiéter autant, l'ange n'en démordit pas et le plus jeune ne fit strictement rien pour l'obliger a le lâcher, sans qu'ils ne sachent qu'ils etaient brillamment entrain d'alimenter la rumeur courant dans le village.

    Le plus drôle était que les gens ne semblaient pas choqués ou énervés malgré leur grand âge. Il y avait bien deux ou trois personnes qui leurs jetèrent des regards peu amènes, mais la plupart étaient d'une gentillesse sans faille. 
    Parfois, des vieilles dames, en particulier, s'arrêtaient et les complimentaient avant de leur offrir diverses activités pour les nouveaux, en particulier, celle qui revenait le plus souvent etait la pêche. Ils disaient que le poisson en haute mer etait exquis. Ce qui donna très envie au plus jeune. Et une minuscule vieille dame presque pliée en deux tant elle etait vieille et fatiguée offrir une des roses qu'elle allait vendre au marché a Ren, qui la remercia aussi chaleureusement qu'il le pouvait.
    Il se tourna vers son compagnon et lui dit avec les yeux.
    -Tu avais raison ! Ils sont tous vraiment adorable !
    Finalement, ils arrivèrent a l'épicerie la plus proche, tenue par un petit homme bedonnant et avec les lèvres couvertes de chocolat qui leur adressa un petit regard complice quand ils entrèrent, le genre qui disait : vous direz rien pas vrai ? Il firent des provisions pour la semaine même si techniquement ils ne savaient pas combien de temps ils restaient ici. Il n'avait lui même pas demandé d'ailleurs mais il imaginait qu'il le laissait décider. 
    Ils firent le plein de bonne choses et après être rentrés chez eux, comme l'oeuil au beurre noir du jeune homme ne s'arrangeait pas du tout, son ami, inquiet, le fit s'asseoir.

    Le plus jeune râla un peu, jusqu'à ce que, du moins, l'ange déchu revienne de la salle de bain avec le nécessaire des premiers secours et qu'il se penche vers lui pour lui appliquer de l'arnica sur le beau bleu.
    Ils étaient si proches que l'humain avait du mal a respirer, et il était sur sur ce n'était pas du a la chaleur qui régnait dans la pièce.
    -C'est pas de ta faute tu sais.
    Pensa t'il alors que son compagnon le regardait d'un air coupable. Je sais que tu ne te contrôles pas dans ces moments la. 
    Il posa sa main sur la sienne et la retira doucement avec l'air de vouloir faire autre chose. Bouger quoi, et soudainement, il eut une idée. Surement pas très nette mais c'est pas grave.
    Il attrapa sa tablette et écrit a toute vitesse.
    -J'ai envie de faire un gâteau. Et on pourrait en donner un bout a la dame d'a coté pour la remercier ??
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyJeu 12 Avr - 18:46

Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 Tumbl622
Yûto savait bien qu’aucun médicament ne pouvait faire quoique ce soit pour lui. Ce qu’il avait était bien plus qu’un simple trouble bipolaire. En effet, partout où il avait cherché il avait trouvé que les crises ne se manifestaient pas aussi souvent que ça et pour des périodes déterminées et courtes, dans l’ordre des quelques semaines et à intervalles. Or lui, ça faisait 4 mois que CHAQUE NUIT il en avait, des plus violentes au plus douces, mais toujours horriblement douloureuses. Alors non, aucun médicament ne pouvait y faire quelque chose. L’ange s’y était bien vite résigné, mais maintenant qu’il y avait Ren et que par sa faute son visage avait été marqué d’un coup, il pensait différemment. Il devait stopper ça au plus vite avant qu’il ne finisse par le tuer dans son sommeil ! Il s’en voulait déjà pour un bleu, alors lui ôter la vie…

Mais plus que ça, sa proximité le figea et le fit paniquer, en même temps que rougir. On pouvait le dire comme ça, Ezeckiel était vierge. Vierge de toute relation, amoureuse ou pas, vierge de tout contact quel qu’il soit. Bah oui, il n’avait jamais aimé quelqu’un donc aucune raison de ressentir du plaisir charnel et de l’assouvir ! On ne l’avait jamais tenu si près, il n’avait jamais respiré l’odeur d’une personne comme ça et pire que tout, il ne s’était jamais senti aussi bien.

Ce qui, il le savait, était mauvais signe. Aucune relation ! Pas d’erreur ! Il devait se tenir à ça, ce n’était pas compliqué pourtant ! Pourtant le sourire que lui fit le médium le cloua au lit, incapable de bouger d’un pouce même s’il se persuadait de le faire. Il perçut alors qu’il essayait de lui dire quelque chose alors il se concentra sur ce qu’il ressentait, en même temps qu’il remuait un peu les lèvres pour l’aider.

- Tu faisais un cauchemar violent alors je suis venu ici pour essayer de te calmer mais après ça...j'ai pas vraiment réussi a partir...

Pas besoin qu’il lui fasse un dessin pour comprendre que s’ils s’étaient retrouvés dans cette position ce matin, c’était à cause de lui !

- N'empêches que tu n'as plus fait de cauchemars après ça. Tu devrais essayer de dormir avec moi la nuit prochaine, si ça se trouve c'est d'une présence humaine dont tu as besoin.
- Non !

Fit l’ange assez fort en s’écartant subitement de lui. Parce qu’il avait senti chez son compagnon un truc inconnu mais qui ne l’était pas tant que ça. Il ne fallait pas, il ne fallait pas ! S’ils commençaient à dormir ensemble, cauchemar ou pas ça allait mal tourner ! Comment le protéger s’il foutait tout en l’air ? Il prit un ton plus doux pour s’adresser à l’humain qui lui aussi s’était relevé.

- Je ne fais jamais deux fois le même cauchemar en une nuit, alors il n’y a aucune raison que je dorme avec toi. Tu devrais faire attention à ce que tu dis Ren, certaines personnes pourraient très mal tourner tes phrases. Je n’ai besoin de personne.

La dernière phrase avait été involontairement plus sèche. Bien sûr il ne cherchait pas à le blesser en disant ça, mais Yûto n’avait jamais eu de compagnie réelle alors oui, il se débrouillait tout le temps tout seul, c’était comme ça. Et ses cauchemars il s’en occupait tout seul aussi. Pas besoin de mêler d’autres personnes là-dedans !

D’un commun accord ils décidèrent d’aller faire les courses, étant en manque de nourriture au moins pour la journée et, la conscience qui le travaillait encore, l’ange s’employa à tenir Ren pendant qu’il marchait même si visiblement il n’en avait pas besoin. Seulement c’était sa manière de se faire pardonner du bleu !
En effet, les gens étaient adorables, comme il l’avait pensé et dit. Bien sûr il y eut des regards désapprobateurs et méfiants qu’il ne comprit qu’à moitié mais sinon ça se passa bien. Il remercia pour Ren la vieille dame qui lui offrit une rose, lui expliquant qu’il ne pouvait pas trop parler. Il se doutait bien que ça ferait vite le tour, le couple homosexuel dont un était muet avec un oeil au beurre noir ! La belle affaire…

A l’épicerie, Yûto acheta pour au moins une semaine. En fait lui non plus n’avait aucune idée de combien de temps ils allaient rester, il n’avait eu qu’une journée pour se décider du voyage ! En fait il espérait que Ren recouvre la voix avant qu’ils ne rentrent en ville.

Les achats se déroulèrent sans encombre mais plus les secondes, plus le bleu sur le visage du médium l’inquiétait. Il virait presque au violet ! Alors il décida de s’en occuper, provoquant les habituels râlements de l’humain. Ça lui avait presque manqué ! Mais ce ne fut pas pour longtemps parce que, étrangement, quand il commença à le soigner il arrêta de s’agiter et de ressentir de la colère.

- C'est pas de ta faute tu sais. Je sais que tu ne te contrôles pas dans ces moments la.
- Il n’empêche que ça n’aurait pas dû arriver. Si ça se reproduit je prendrais les mesures nécessaires.

Comme fermer sa porte à clé pour ne pas qu’il rentre la nuit et qu’il le laisse subir son cauchemar comme à chaque fois.

Puis, subitement l’humain attrapa sa tablette et écrivit à une vitesse affolante.

- J'ai envie de faire un gâteau. Et on pourrait en donner un bout a la dame d'a coté pour la remercier ??
- Eh ? Sérieusement ? Tu sais cuisiner parce que bon…moi…

Devant l’air un peu déçu de Ren, il sourit.

- Bon ok, je vais voir si je n’ai pas une recette quelque part sur les sachets ou je ne sais où…

Et bingo ! Il y avait une recette de gâteau au chocolat sur une des tablettes qu’ils venaient d’acheter. Alors ils s’installèrent tous les deux dans la cuisine et Yûto sortit tout le nécessaire pour sa confection. Quand ce fut fait, il soupira un grand coup et regarda le médium.

- Bon, on commence par quoi ?

Ren tenait la petite feuille alors il lut par-dessus son épaule, ne percevant pas exceptionnellement la petite gêne du jeune homme, trop concentré à bien faire à manger. Totalement apprenti pour ce genre de chose, il laissa parfois faire son ami mais insista toujours pour s’occuper des plaques de cuissons. Hors de question qu’il se brûle dessus !

La situation se détendit, les gaffes de Yûto aidant ! Alors que Ren se moquait de lui, il fit avec une pointe d’amusement et d’agacement.

[b]- Eh ! Les anges ne sont pas prédéfinis pour être d’excellents cuisiniers ! [/b
]
Et on pouvait le deviner rien qu’à voir la façon dont il cassait ses œufs, et à la façon dont tout dégoulinait partout. Au final l’humain s’occupa des ingrédients et de les mettre ensemble pendant qu’Ezeckiel s’occupait de la partie cuisson et lavage.

Et vers 11h30, un joli gâteau au chocolat sortait du four, tout chaud.
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyVen 13 Avr - 17:56

- Non !
Pourquoi s'était il fait si brusque tout a coup ? Il aurait pu simplement refuser gentiment au lieu de hurler son dégout ! On aurait dit que le jeune homme l'avait brulé tant il s'était levé vite. Et ça ne plu pas, mais alors pas du tout a l'autre, qui se sentit vraiment blessé, et donc plein d'ondes négatives, alors qu'il lançait a l'ange un regard dur. Il n'aurait pas du agir comme cela. 
- Je ne fais jamais deux fois le même cauchemar en une nuit, alors il n’y a aucune raison que je dorme avec toi. Tu devrais faire attention à ce que tu dis Ren, certaines personnes pourraient très mal tourner tes phrases. Je n’ai besoin de personne.
L'humain en question se sentit encore plus insulté comme ça. Mais qu'est ce qu'il lui prenait a ce salifie d'ange ? Il se pensait si irrésistible qu'il serait incapable de résister a lui sauter dessus si ils dormaient dans le meme lui ? Idiot. Imbécile. Il le pensa très fort pour que ces phrases résonnent dans les oreilles de l'autre puis lui fit:
-Tu ne disais pas ça quand tu me serrais dans tes bras hier. BA-KA !
Puis il se détourna et sortit de la chambre, bien décidé a bouder autant de temps possible.
Ce qu'il ne fit pas longtemps malheureusement. Sa volonté était émoussée et l'ange, désireux de le voir a nouveau sourire et lui pardonner, était littéralement adorable.
Donc finalement, il finit par jeter l'éponge, se disait qu'il n'avait pas pris de vacances depuis trop longtemps pour les gâcher. Pourtant, il ne comptait pas en démordre sur ce sujet. Juste le mettre un peu de coté le temps qu'ils aillent faire les courses.

Tout, sur le chemin de la petite épicerie le poussa un peu plus dans le chemin du bien être, et même pourquoi pas, du bonheur. Les gens étaient vraiment merveilleux. Chacun venaient s'extasier sur l'allure de l'ange et la beauté plus fragile de Ren. Les personnes âgées coréennes sont comme ça. Ils ont tendance a tout déployer pour faire plaisir aux petits jeunes, qui, en général, avaient déserté les villages comme ceux ci. A part de rares personnes.
En tout cas, ça marchait, parce que le jeune homme ne voulait plus rentrer, et son état d'euphorie retrouvée sembla réjouir le jeune homme près de lui. Autant qu'il était inquiet devant le bel oeuil au beurre noir qui ornait le coin de l'oeuil du plis jeune. Lequel l'avait totalement oublié puisqu'il n'était plus si douloureux.
Malheureusement, le plus vieux n'en démordrait pas, et, une fois a la maison, le posa sur une chaise et l'immobilisa, tandis que le plus jeune se débattait comme il le pouvait, malgré son épuisement. Mais finalement, il finit par abandonner l'idée de s'échapper. Plus parce que le visage de son compagnon était si près de lui qu'il aurait put voir toutes ses imperfections. Sauf qu'il y en avait pas. Évidemment ! Puisqu'il était un ange. 

- Il n’empêche que ça n’aurait pas dû arriver. Si ça se reproduit je prendrais les mesures nécessaires.
Le jeune homme le dévisagea sans hésiter. Mais... On aurait dit qu'il avait déjà vu ce genre d'expression quelque part... Mais ou ? En tout cas, Ren n'aimait pas du tout ça, quand l'ange essayait de jouer les durs. C'était extrêmement pénible. Il secoua légèrement la tête et reprit sa tablette pour écrire :  
-Tu sais que tu me fais peur des fois ? Jte jure on dirait un tueur a gage ! Et quelle mesure tu prendrais hein? Tu comptes souffrir tout seul toute l'éternité ? A ta guise après tout. Par contre je me demande ce que tu vas faire quand tes cauchemars te feront tellement souffrir que tu ne pourras plus me protéger !
Apparemment, vu l'expression sur le visage du jeune homme en face de lui, l'humain avait touché en plein dans le mille pour le faire réfléchir. Bravo ! 
Mais bon, si il voulait secouer son ami pour qu'il décide un peu a lutter contre ses problèmes, comme il le faisait obstinément avec les siens, il n'en restait pas moins qu'il n'avait pas envie de lui faire la tete. 
Aussi, il lui proposa de faire un gâteau. L'ange, bizarrement, ne semblait pas emballé a cette idée. Mais tout le monde aimait les gâteaux ! Pas vrai ?
- Eh ? Sérieusement ? Tu sais cuisiner parce que bon…moi…
Ren baissa la tête, puis l'observa dans une moue qui aurait fait pleurer un bourreau. Il était réellement déçu, sur ce coup. Mais finalement, Yuto ceda, mettant son compagnon dans une vraie joie qui faisait pétiller ses grands yeux bruns. 
Tandis que son ami cherchaient la recette, le plus jeune chercha dans leurs sacs ce qu'ils avaient besoin pour de la pâtisserie. Enfin ! Il mit la main sur de la farine, du chocolat, des œufs, et tout ce dont ils avaient besoin pour faire un bon gros gâteau. 
A vrai dire, Ren avait toujours été bon cuisinier. Il se souvenait que petit, il passait ses soirées a cuisiner pour sa mère qui travaillaient dur dans leur petite tente. Puis il s'était souvent lancé dans la confection de petits plats pour les fêtes. Cette attitude etait restée quand il avait sut emménager seul dans le vieil appartement que sa grand mère avait laissé a sa mère, qui lui avait laissé a son tour. Quoique, en ce moment les choses avaient été bien plus dures, et il n'avait plus le moral pour cuisiner.
 Ses idées sombres se propageaient dans le repas, aussi il se commandait souvent du traiteur.
Il aurait pensé que l'ange serait bon en tout, y compris en cuisine, mais il découvrit rapidement qu'il ne valait mieux pas lui confier quoi que ce soit dans la confection des repas, a part la finition, sinon il allait très certainement finir a l'hôpital pour indigestion, empoisonnement. Il le comprit quand il versa carrément presque l'entièreté de l'oeuf. Et il l'aurait fait si le jeune homme ne l'avait arrêté et si il ne lui avait pas montré comment faire, les mains délicatement refermées sur ses poignets pour le guider dans ses gestes. Cela ne l'empêcha pas de se montrer maladroit, déclenchant des rires au plus jeune et faisant râler le plus vieux.
Il lui prit l'oeuf des mains, ça rassura  le plus vieux comme si il avait eut une bombe dans les mains a l'instant. Aussi, pour éviter qu'il n'y ait de plus grandes catastrophes, ils se repartirent les taches de façon équitable et non dangereuse.

Ren se débrouillait bien, et malgré la maladie d'inquiétude chronique de son nouvel ami, il ne se blessa pas, a part quand un couteau qu'il utisait pour couper les fruits glissa sur la paume de ses mains, lui entamant très très légèrement le doigt. Il lui suffit d'un peu d'eau fraiche  et du désinfectant  ainsi qu'un pansement pour que ça s'arrête de saigner. ensuite, il se remirent au travail, et bientôt, le gâteau était enfourné et ils n'avaient plus qu'à attendre ! 
Pour cela, ils s'assirent a table et un loin silence s'en suivit, mettant Ren mal a l'aise.... Comme si quelque chose pesait drôlement entre eux. 
-Tu sais, tu ne devrais pas rester sérieux comme ça tout le temps. Ça donne des rides.
Ça fit rire l'ange mais rien de plus. De toute façon lui même n'avait pas franchement le don pour l'amusement...a part pendant ces vacances inespérées bien sur, ou encore aucun joujou de Dieu n'était venu les chercher. 
Mais pour combien de temps ? Est ce que cet état de tranquilité relative serait parti encore plus vite qu'il n'était arrivé ? Il devinait que son ami pensait la même chose que lui. Sans vraiment s'en rendant compte, le jeune homme glissa sa main dans la sienne et la serra comme pour le rassurer, comme son protecteur l'avait fait a l'hôpital. 
En entendant le bio signification de fin de cuisson, longtemps plus tard, temps qu'ils avaient passé a se demander ou est ce qu'ils allaient tous les deux, le jeune homme se dépêcha d'aller chercher le gant, ravi, et sorti sa confection du four. Comme prévu, le gâteau avait parfaitement levé. En voyant son ami pres a le couper, il arrêta le jeune homme d'une main et lui prit le couteau en lui faisant signe d'aller chercher une boite pour transporter le morceau qu'il allaient donner. Quand le plus vieux revint, le gâteau était recouvert de paillettes de sucre de toutes les couleurs. Il coupa soigneusement un bonne grosse part pour la vieille dame et son mari et une legerement plus petite pour qu'ils puissent gouter maintenant. Le plus jeune s'octroya le plaisir et mordit demain de bon coeur et les yeux s'illuminant comme des feux de joies quand il se rendit compte que c'était totalement délicieux. Il était tellement fier qu'il tendit le morceau a son ami en sautillant sur place.
-Il est bon hein ? Allez, maintenant il faut emmener le reste a la vieille dame, viens.
Il sortirent et traversèrent la plage jusqu'à la terrasse de l'autre maison. Soudainement timide et rougissant, le plus jeune laissa son ami faire le reste, c'est a dire appeler la dame dehors et lui remettre le gâteau, car de toute évidence il en serait de toute façon incapable.[/list]
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyVen 13 Avr - 18:57

Même si les paroles de Yûto étaient toujours franches, ses émotions, elles, il prenait toujours bien soin de les dissimuler. C’est pourquoi, tout le temps où ils firent les courses il cacha son énervement et son inquiétude face aux évènements de cette nuit. Ce n’était pas normal que ce soit arrivé, novice ou pas, il n’avait jamais entendu qu’un ange gardien dormait avec son protégé ! Il avait fait là une grande erreur et malheureusement s’était mal exprimé envers Ren lorsqu’il avait voulu lui expliquer qu’il n’avait besoin de personne. Que personne ne pouvait rien faire à ces cauchemars.

Et l’humain revint bientôt à la charge, augmentant son stress face à la situation.

- Tu sais que tu me fais peur des fois ? Jte jure on dirait un tueur a gage ! Et quelle mesure tu prendrais hein? Tu comptes souffrir tout seul toute l'éternité ? A ta guise après tout. Par contre je me demande ce que tu vas faire quand tes cauchemars te feront tellement souffrir que tu ne pourras plus me protéger !

Bon il ne pensait pas faire peur non plus ! Il ne fallait pas abuser !

- Ce sera simple, je ferais en sorte d’être seul, enfermé pourquoi pas ? De toute façon tu l’as dit, j’ai une éternité devant moi alors autant m’habituer maintenant non ? Et je ne suis pas si faible, merci de t’en soucier.

Toujours avec cette pointe d’énervement parce que Ren avait touché un point important : et si vraiment ses cauchemars l’empêchaient de protéger le médium ? Le rendaient si faible et incontrôlable qu’il pourrait le tuer lui-même ? Non, impossible. Comme il l’avait dit, il n’était pas si faible et sa détermination était sans faille. Et pour preuve, à part dans ses rêves il n’avait émit de supplice devant la torture du bannissement, il avait juste subi sans rien dire. Ce n’était pas de la force morale ça ?

Comme s’il voulait tout oublier, l’humain lui proposa avec des gestes de faire un gâteau. Cette idée, loin de lui plaire vu ses talents extrêmement défectueux voire inexistants, lui permit d’oublier pendant une bonne demi-heure tous les problèmes, l’ange étant trop concentré à ne pas les tuer ! LE sérieux laissa place au râlement lorsqu’il n’arrivait à rien face à l’excellent cuisinier qu’était Ren, puis aux rires avant de rapidement revenir lorsqu’il se coupa un peu le doigt. Ce fut comme un automatisme : il fit en sorte que le sang s’arrête et ne fut calme que quand le gâteau fut mis au four et tout nettoyé et rangé.

Ils s’installèrent à table en attendant et il ne se rendit compte que plus tard que le silence régnait. Evidemment, s’il ne parlait pas ! Alors Ren écrivit.

- Tu sais, tu ne devrais pas rester sérieux comme ça tout le temps. Ça donne des rides.

Ça ne tira qu’un bref sourire à Ezeckiel, dont le visage se raffermit aussitôt. Trop de pensées sombres se baladaient dans sa tête. Seraient-ils longtemps en paix comme ça ? Quand serait le prochain coup de Dieu contre eux ? Que leur réservait l’avenir ? Il ne pouvait rien dire et se demanda soudainement si le médium, lui, avait vu quelque chose de significatif.

- Je ne vieillis pas, finit-il par répondre. Je n’aurais pas de ride.

C’était d’un monotone ! Heureusement le gâteau les sauva de cet engourdissement meurtrier et bientôt ils sortirent le chef-d’œuvre avec fierté. Comme il s’apprêtait à le couper, Ren le lui interdit d’un signe de tête et lui mima une boite avec ses mains. Alors Yûto alla chercher de quoi transporter le gâteau et revint avec un large sourire en voyant la belle piève qu’avait confectionné son ami en son absence, pourtant de courte durée ! Ce dernier goûta en premier et à voir son visage, ça avait l’air vraiment bon ! Alors il en prit aussi un bout, avant d’écarquiller les yeux sous la douceur du gâteau. En effet, il était délicieux !

- Il est bon hein ? Allez, maintenant il faut emmener le reste a la vieille dame, viens.
- Je vais le porter.

Fit l’ange en faisant glisser la grosse part dans la boite avant de la refermer et de la prendre avec précaution.

- On y va ?

Et les voilà sortis en direction de la maison des voisins, dont les lumières allumées montraient leur présence. Ren perdit soudainement de son assurance devant la porte et c’est Yûto qui appuya sur la sonnette. La porte s’ouvrit sur la même petite dame, toujours avec son grand sourire et ses yeux plissés par la joie sûrement. Lui arrivait-il de ne pas rire ? Bonne question.

- Bonjour madame, nous sommes nouveaux dans le voisinage.
- Ouiiiii ! Je me souviens de vous ! Les deux amoureux de la plage !
- Euh…oui c’est ça. Nous voudrions vous offrir un peu de ce gâteau pour votre bon accueil.
- Ooooh non ce n’est pas la peine !
- Nous insistons.
- Alors entrez ! Je vais vous présenter à mon mari. Ah ! Quel sont vos noms ?
- Je m’appelle Tsukushi Yûto et voilà mon compagnon Manobu Ren.
- Deux japonais, charmant ! Il en manquait des jeunes comme vous !

L’ange sourit doucement en poussant son protégé devant lui, qui n’avait toujours pas ouvert la bouche. Enfin il se comprenait. Il n’avait pas fait signe de rapprochement avec cette vieille dame ! Ils entrèrent dans une petite maison un peu semblable à la leur, avec une entrée et directement le salon ensuite, mais beaucoup plus belle et décorée surtout de tableaux et de photos d’enfants et de petits-enfants sûrement. Ça sentait la cuisine et la famille, un petit chien vint se nicher entre ses jambes, manquant de le faire trébucher.

- Excusez-le, il est tout jeune ! Va te coucher !

Le petit chien obéit après un regard vers lui et ils enlevèrent leurs chaussures avant de s’avancer un peu plus loin.

Un vieil homme était assis dans un fauteuil, devant la télé et rigolait devant une émission dont il n’avait jamais eu la connaissance jusqu’à présent. Ça semblait drôle ! La vieille dame l’appela et il se retourna vers eux, avant de se lever et de leur serrer la main. Une main rude, un peu sèche mais chaude et pleine de bonnes intentions.

- Enchanté de vous connaître ! Vous êtes les petits nouveaux !
- Oui. Nous vous apportons un petit quelque chose pour votre accueil d’hier.
- Ce n’est rien, c’est normal !
- Ils insistent chéri.
- Bon alors…C’est quoi ? fit le vieillard avec les yeux brillant d’un enfant de 5 ans.

Ezeckiel aurait voulu que Ren leur montre, sachant que le gâteau avait presque été fait entièrement par lui mais son protégé ne bougea pas d’un millimètre derrière lui. Alors il posa la boîte sur la petite table et l’ouvrit avec précaution. Aussitôt les deux autres s’exclamèrent et goûtèrent un petit bout, pour les féliciter juste après. Leurs joues rondes et rebondies étaient rouges de bonheur et leur joie s’étendit jusqu’à lui, il rit doucement. S’ils étaient tous comme ça, le séjour serait très agréable !

- Alors, vous venez de la ville ?
- Oui.
- Tous les deux ?
- …oui, évidemment.
- Vous faites quoi comme métier ?

Son métier ! Il n’avait pas prévenu le lycée qu’il prenait un congé ! Ah si, il avait laissé un message pour maladie donc logiquement ils comprendraient.

- Je suis professeur de théâtre au lycée.

A ce sujet, il ne l'avait jamais dit à Ren, ce qu'il faisait comme métier, alors il ne fut pas surpris de son air étonné.

- Ouah ! et votre ami ?

Ce dernier ne bougea toujours pas, ne fit même pas un signe d’explications malgré les regards parfois noirs parfois encourageants de l’ange. Là encore, il n’allait pas mentir, surtout à des personnes si simples et franches.

- Il est magicien.
- OUAH !

De grands enfants, ce fut sa première pensée en voyant leurs yeux briller. Décidément, ses deux seniors n’avaient pas finis de l’étonner ! La discussion continua un peu sur leur venue, leurs vacances mais le vieil homme scrutait Ren derrière lui, qui tenait son coude. Finalement il les coupa en pleine conversation.

- Il est muet c’est ça ? Votre ami là, il est muet n’est-ce pas ? C’est pour ça qu’il ne parle pas ?
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyVen 13 Avr - 21:30

Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 120413114110235217
    C'était réellement stressant. C'est vrai quoi, alors qu'il ne fréquentait pratiquement personne à Seoul, aussi, que quelqu'un se montre aussi gentil que cette grand mère était à la fois très plaisant, mais ca lui faisait très peur. Comme si, en s'émerveillant de cette douceur qui lui rappelait une sensation très lointaine qu'il avait eut avec sa mère et sa grand mère, elle allait lui etre enlevée immédiatement. Comme si un jour, leurs voisins allaient se retourner contre eux et les chasser. C'était principalement la raison pour laquelle il ne voulait s'attacher à personne si ce n'est quelques personnes spéciales.
    Et c'est pourquoi il resta en retrait tout le temps ou son compagnon frappa à la porte et quand la vieille dame ouvrit la porte, leur souriant immédiatement en les découvrant.

    Bonjour madame, nous sommes nouveaux dans le voisinage.
    - Ouiiiii ! Je me souviens de vous ! Les deux amoureux de la plage !

    Serait il moins gêné qu'il aurait vraiment pouffé, parce qu'il aimait bien ca. C'était marrant. Ca ne le dérangeait pas particulièrement d'etre pris pour un couple avec son ami. Après tout, ca aurait put etre pire et ils auraient pu etre littéralement rejetés par tout le monde. Alors que...la et bien ils étaient en quelques sortes devenus une légende dans le village en seulement quelques jours.
    - Euh…oui c’est ça. Nous voudrions vous offrir un peu de ce gâteau pour votre bon accueil.

    - Ooooh non ce n’est pas la peine !
    - Nous insistons.
    - Alors entrez ! Je vais vous présenter à mon mari. Ah ! Quel sont vos noms ?

    - Je m’appelle Tsukushi Yûto et voilà mon compagnon Manobu Ren.
    - Deux japonais, charmant ! Il en manquait des jeunes comme vous !

    Évidemment. Ces gens étaient en manque de sang frais (sans mauvais jeux de mots), les batifolages et l'insouciance de leur jeunesse, ils la retrouvaient un peu en eux pas vrai ? Ren rala silencieusement quand son compagnon le mit devant lui, il voulut se débattre, mais il se contenta de rendre un sourire à la vieille dame, très timide, mais au moins cela contribua à « amorcer un rapprochement », comme le disait si bien son ami.
    Enfin, ils entrèrent dans la minuscule maison, batie sur le meme modèle que celle qu'ils avaient loué, mais bien plus décorée, et pour cause, ces personnes avaient du vivre ici toute leur vie. D'ailleurs, rien qu'en remontant que le couloir, on pouvait, grace au nombreux cadres et photos, retracer la vie des deux petits vieux.
    La vieille dame avait été une très jolie jeune femme, et son mari, grand et beau. Il comprit un peu pourquoi elle appréciait tellement le fait qu'ils avaient l'air de deux amoureux transis. Surement qu'elle reconnaissait un peu de son couple dans le « leur ». Il n'aurait pas aimé la décevoir en lui disant qu'en vérité elle se trompait et que ce n'était pas ce genre de relation qui les liaient et il fut décidé de jouer le jeu jusqu'au bout rien que pour lui faire plaisir.

    Soudainement, un minuscule chiot, tout blanc, avec de grands yeux noirs et qui ressemblait à s'y méprendre à un chien de Shiba, vint se coller dans leurs jambes. Immédiatement, le jeune homme s'en émerveilla et s'agenouilla près de lui pour le caresser. L'appréciant tout de suite, le petit chien de Shiba qui lui rappelait à s'y méprendre celui qu'il avait quand il était petit.
    La bestiole lui lécha joyeusement le visage, faisant rire silencieusement le petit japonais, jusqu'à ce que la maitresse intervienne devant « l'impolitesse » de son animal.

    Excusez-le, il est tout jeune ! Va te coucher !


    Le plus jeune fit aurevoir de la main au petit chien qui fila vers l'extérieur en se dandinant adorablement.
    Finalement, les échos d'une émission de variété coréenne et des rires rauques leur parvinrent et un octogénaire apparut rapidement dans son champ de vision. Effectivement, il devait avoir été très beau dans ses jeunes années, tout comme la pimpante vieille dame. Ren plissa légèrement les yeux de crainte quand il s'approcha de lui pour lui prendre la main, mais il se laissa faire. Il était encore plus mal à l'aise avec des hommes !

    Enchanté de vous connaître ! Vous êtes les petits nouveaux !

    - Oui. Nous vous apportons un petit quelque chose pour votre accueil d’hier.

    - Ce n’est rien, c’est normal !
    - Ils insistent chéri.
    - Bon alors…C’est quoi ? fit le vieillard avec les yeux brillant d’un enfant de 5 ans.


    Ren, bien qu'il se sentait réellement bien en leur présence, ne pouvait s’empêcher de poser ses yeux sur le sol, obstinément, un peu comme un gamin en faute. Aussi il laissa encore son ami le faire en espérant que les vieillards ne prendraient pas son silence pour de l'impolitesse.
    Il fut heureux de voir que le gâteau leur plaisait tellement, vraiment heureux si bien que le jeune homme releva la tête, et rougit largement, visiblement un peu plus à l'aise. Au moins, il avait l'air plus ouvert à la conversation....si il n'avait pas été muet s'entend.

    Alors, vous venez de la ville ?

    - Oui.
    - Tous les deux ?
    - …oui, évidemment.
    - Vous faites quoi comme métier ?

    Oui, qu'est ce que son protecteur faisait comme métier ? Il regarda le plus vieux en tentant de masquer son intérêt. Avec son explication de son devoir angélique envers lui, il en avait oublié de penser qu'il pourrait avoir une autre activité. Qu'est ce qu'ils pouvaient bien faire ? Il semblait être du genre artiste....mais quoi ?
    Quand il annonça qu'il était professeur de théâtre, Ren sourit doucement. Ah ca lui allait bien cette fonction, finalement... Il était du genre à déclamer du Shakespeare.

    Finalement, après s’être extasiés, ils posèrent la même question par rapport à Ren. En fait, le jeune homme aurait bien aimé répondre, mais il avait peur de passer pour ridicule en essayant de mimer sa profession, et il ne pouvait pas vraiment communiquer par la pensée avec les deux vieillards, alors il fit un regard insistant au plus vieux que celui ci comprit/

    Il est magicien.

    - OUAH !

    Il n'avait jamais vu des petits vieux de 80 ans passés s'exclamer à l'idée de quelques petits tours de passe passe. Mais il trouvait cela amusant !
    Peut être que finalement il devrait réellement revenir ici et faire un numéro. Peut etre qu'il y trouverait encore plus de succès qu'avec les enfants ?

    Il est muet c’est ça ? Votre ami là, il est muet n’est-ce pas ? C’est pour ça qu’il ne parle pas ?


    Ren fut heureux que le vieil homme ait compris par lui meme. Ren ouvrit la bouche, se ravisa et hocha simplement la tete avant de s'incliner pour s'excuser. C'est sur que ça ne devait pas être franchement agréable pour eux non plus, si il en souffrait beaucoup lui même, qui ne parlait pas tant que ca d'habitude.
    -Dis leur....
    Pensa t'il en direction de son compagnon, qui s'exécuta, et quand les vieillards eurent compris, ils eurent l'air encore plus....fascinés par le petit jeune homme. Comme si...Oui, on aurait dit qu'il était un héros de roman à l'eau de rose avec un magnifique prince charmant.
    Si ils savaient la vérité, sur qu'ils n'auraient pas été aussi enthousiastes, sans aucun doute, mais Ren aimait parler avec des gens si gentils et compréhensifs. Enfin parler...C'était un grand mot évidemment, mais la communication fut plus facile après son aveu. Ils y restèrent tout l'après midi, en ayant réellement la sensation de rendre visite à leurs propres grands parents.
    Avec le gateau, la vieille dame leur fit du thé au miel qui fit un bien fou au plus jeune. Ca faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi choyé, c'était réellement agréable.

    Finalement, le soleil se couchait quand ils quittèrent leur maison, quand les vieilles personnes les interpellèrent soudainement.
    -Nous faisons une réunion au restaurant avec quelques autres habitants, venez et nous pourront feter votre arrivée correctement.
    Ren, enchanté par cette idée, tira légèrement sur la manche de son compagnon en agitant frénétiquement la tete, et finalement, l'ange déchu, d'abord légèrement réticent, fini par céder à son adorable moue.
    Ils rentrèrent donc à la maison, et le plus jeune le remercia d'un baiser sur la joue, et lui fit meme à manger dans la foulée.

    Mais après le repas, le petit ne mit même pas dix minutes à s'endormir comme une souche, alors que le japonais l'aidait à se mettre au lit. Et il pensa à ce qu'il lui avait dit le matin même. Il se dit que cette nuit, même si il l'entendait cauchemarder, il n'irait pas. Il ne voulait pas qu'il ne se croie harceler.
    Malheureusement il aurait du savoir qu'il ne tiendrait pas sa promesse faite à lui même, en fermant les yeux sur le visage de son compagnon qui retirait les mèches de ses cheveux dans son visage.

    Et il le comprit quand la nuit suivante, c'est des cris déchirants et malheureux qui le réveillèrent. Sans réfléchir, il se releva, il se dépêcha d'aller de l'autre coté du couloir. Et quand il essaya de rentrer dans la chambre.
    Il se rendit compte que la chambre était fermée à clé ! Le saligau !! Il devrait repartir dans sa chambre sur l'instant et le laisser tout seul, mais c'était plus fort que lui, ses cris étaient horribles. Il ne pouvait pas l'appeler, alors il passa une bonne heure à tambouriner à la porte. Il envisagea meme d'aller chercher du renfort, mais finalement, épuisé, et quand les cris se calmèrent enfin, il se laissa glisser sur la porte.
    Et il s'endormit dans cette position.
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyVen 13 Avr - 22:21

En effet, en regardant Yûto il était difficile de penser qu’il pouvait être pompier ou maçon ! Une personne logique ne verrait pas son dos droit plier sous les charges lourdes ni sa peau blanche se faire tâcher par la poussière. Non, professeur lui ressemblait vraiment et c’était un métier qui lui plaisait, parce que grâce à son don, il rendait au théâtre toute sa splendeur. Les sentiments, il n’y avait que ça.

Il attendait plus la réaction de Ren plutôt que celle des séniors en face de lui et le voir sourire ainsi, comme si c’était évident lui fit plaisir. Bon il n’y avait pas vraiment de raison mais ça lui fit un peu plaisir.

Par contre ils semblèrent plus émerveillés devant le métier du médium, qui même lui l’intéressait énormément. Il n’avait jamais compris comment ça marchait, la magie. Et comment Ren faisait pour voir dans l’avenir, ça le dépassait complètement ! Néanmoins leurs réactions parurent lui faire plaisir alors il se tranquillisa.
Pour se tendre comme un arc à la question du vieil homme. En même temps il n’était pas difficile de voir que ce n’était pas par impolitesse que Ren ne parlait pas, mais par souci technique ! Il se tourna vers lui pour lui demander son accord.

- Dis leur....

Il hocha la tête et sourit aux vieilles personnes, qui ne demandaient qu’à savoir.

- Ren s’est fait opérer mais il a perdu la voix. Cependant ce n’est pas censé être définitif alors j’espère que de bonnes vacances lui rendront ce qu'il a momentanément perdu.

L’ange déchu avait dit ça d’un ton doucereux et protecteur, comme un grand frère, ou plus. Comme si vraiment toutes les vacances ne servaient qu’à ça pour lui, et c’était un peu le cas. Il espérait accélérer la guérison, ça devrait être possible non ?

Les séniors comprirent tout de suite mais ça ne les rebuta pas, bien au contraire. Ils redoublèrent d’attention envers Ren et le complimentèrent lui pour si bien en prendre soin. S’ils savaient !

On le rappelle, Ezeckiel est quelqu’un d’extrêmement poli et pointilleux sur l’étiquette. Alors quand la vieille dame leur proposa de rester, il refusa tout de suite. La bienséance voulait qu’on ne s’attarde pas chez d’autres personnes trop longtemps ! Pourtant les 3 autres lui firent un tel regard commun qu’il céda bien facilement, lui-même attiré soudainement par la perspective de manger un bout de gâteau avec du thé au miel, par ailleurs succulent. Il parla avec l’homme, surveillant d’un œil son protégé qui écoutait attentivement la femme.
La journée passa rapidement ainsi et finalement ils décidèrent de partir. Là encore, il céda lorsqu’elle leur proposa de venir manger avec les voisins, encore convaincu par la moue de Ren. Après tout ils étaient en vacances non ? Ils pouvaient bien se détendre un peu.

Alors après avoir promis de venir le lendemain soir, ils rentrèrent et Yûto fut surpris du bisou sonore que lui claqua Ren sur la joue. Il résista à l’envie de lui dire ce qu’il en pensait parce que ce dernier lui préparait à manger avec ferveur, donc aucune raison de le mettre en colère maintenant ! Ensuite, le coucher. L’ange déchu avait déjà sa petite idée en tête. Il allait tenir sa promesse du matin, il se débrouillerait pour que plus personne n’intervienne dans ses cauchemars, et surtout pas le médium.
Alors, après avoir soigneusement couché l’humain et s’être assuré qu’il dormait profondément, il sortit de sa chambre, entra dans la sienne qu’il ferma à double tour et se coucha à son tour, l’esprit un peu plus reposé en sachant qu’il serait épargné.

Toujours le même cauchemar, mais qui dura plus longtemps. Plus rien pour le chasser, aucune chaleur autre que le feu, le sourire cruel de son créateur, le dégoût des autres anges envers son acte de trahison. Impossible de savoir combien de temps ça dura, mais il lui semblait que des heures étaient passées. Il avait juste ouvert les yeux juste après, les doigts crispés sur les draps qui ne le couvraient plus tellement il avait bougé, le front et la nuque en sueur et respirant difficilement. Il ferma encore les yeux, attendit quelques minutes et finalement le sommeil le remporta pour de bon. La crise était passée, personne n’avait souffert. Enfin personne à part lui.

Il se réveilla définitivement sur les coups de 8h, les yeux encore un peu mouillés des larmes de souffrance qu’il avait versée au cours de la nuit. Il se les frotta, massa ses tempes pour atténuer un peu la douleur et se leva de son lit. L’ange se dirigea vers la porte après avoir enfilé un pantalon et un T-shirt propre et défit les serrures de sa chambre…
Un corps tomba lourdement à ses pieds alors que la porte s’ouvrait. Mais que faisait Ren allongé là ??? Sans couverture dans le couloir glacial ? Non il n’a pas…Rha quel têtu ! Il lui avait bien dit de ne pas s’en mêler ! Que devait-il faire pour qu’il ne vienne pas, l’attacher à son lit ? Ezeckiel s’accroupit près de lui et lui secoua un peu l’épaule, avant de le porter brusquement pour le mener à son propre lit, se doutant que celui du médium devait être aussi froid que le parquet à présent. Une fois allongé, l’humain bougea un peu et le calme qu’il ressentait prouvait qu’il dormait encore. Tant mieux, si ça pouvait l’apaiser.

- T’es qu’une tête de mule, tu vas me rendre dingue !

Fit-il avant de partir préparer un petit-déjeuner et surtout réchauffer un peu le reste de la maison. Ce que Ren avait fait le touchait beaucoup, évidemment. Il se souciait de lui, de ses rêves mais ça il ne le souhaitait pas. Ça prouvait bien que l’humain avait un grand cœur, mais ça montrait aussi à quel point cette générosité le détruisait. Les gens usaient et abusaient de lui et lui-même ne voulait pas faire l’erreur un jour de le blesser comme il lui avait fait ce cocard. Non jamais.

Il sentit plus qu’il n’entendit le médium se réveiller en sursaut, étonné de ne pas être dans sa chambre. Yûto avait laissé la porte légèrement entrouverte au cas où et bientôt Ren en sortit, les cheveux en bataille et les yeux encore plissés par la lumière du jour qui filtrait à travers les fenêtres. Il lui adressa un bref bonjour et prit un air sérieux en posant sa tasse fumante de café sur la table en face de lui.

- Petit magicien, la prochaine fois que je te retrouve endormi devant ma porte, peu importe la raison, je t’attache des pieds et des mains à ton lit c’est clair ? Et ne crois pas que je n’en sois pas capable !

Oh oui, il fallait se méfier de Yûto, parce que sous ses airs angéliques de protecteur, il avait cette résignation ajoutée à un peu de violence qui lui permettait de réaliser pas mal de chose, genre se rebeller contre un être dix fois plus puissant que lui ou attacher son protégé à un lit pour qu’il ne bouge pas de la nuit. Et il n’avait aucun remord à faire ça ! Ren, évidemment peu conciliant à ce sujet, comprit néanmoins à son regard que la discussion était close et qu’Ezeckiel n’hésiterait pas à mettre en pratique sa menace.

- Tiens, si tu penses que je fais trop de bruit la nuit on peut aller t’acheter des boules quies. Ça devrait marcher ce genre de truc non ?

Il avait essayé de plaisanter mais ça n’avait pas trop marché apparemment.

Après une boude de 10 minutes environ, et avec la promesse qu’il ne le collerait pas toute la soirée devant leurs voisins, l’humain retrouva un petit sourire et un air calme.

Il n’empêcha pas que Yûto, toujours inquiet, alla acheter les fameuses boule quiès qu’il déposa sur la table à côté du lit du médium. Il pouvait très bien changer d’avis !

Enfin, vers 18h30 ils s’habillèrent un peu plus convenablement et c’est à 19h tapante qu’ils se retrouvèrent dans le petit restaurant du quartier, déjà remplis de tous les hommes et femmes de tous âges qui les saluèrent comme s’ils se connaissaient depuis des années.

La soirée risquait de s’annoncer mouvementée !
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyDim 15 Avr - 9:23

    Ren ne savait pas trop en quoi consistaient les repas en groupe d'un quartier. Disons qu'à Seoul, ça ne serait vraiment pas le genre de choses qui se feraient. Lui meme ne connaissait pas la moitié des personnes qui vivaient dans son immeuble. Alors ceux des immeuble voisins vous imaginez ! 
    Mais il était réellement curieux de ce que ça pourrait donner et il voulait voir si tous les habitants de la petite ville (en fait quelques uns de leurs présentants, mais ça revenait en gros au même) étaient aussi gentils que leurs voisins. Et il n'eut aucun mal a faire plier la volonté de son ange gardien. Mais qui sait ? Si ça se trouve c'était a cause de cette drôle d'incapacité a lui dire non qu'il voulait mettre le plus possible de distance physique entre eux. Ce qui était un peu étrange c'est que malgré tout, il n'hésitait pas une seconde a le toucher pour le soutenir.
    Avant qu'ils n'aient atteint le porche de la maison, il savait que son ange gardien faisait un complexe du héros. Capable de tout faire pour sauver les autres mais incapable d'accepter qu'il ait besoin d'être sauvé lui aussi.

    D'ailleurs, évidemment, le même rituel du soir commença. Ren prit une douche brulante et alluma la petite télévision pour regarder la télévision avec Yuto tandis que ses udon au curry cuisaient, diffusant une délicieuse odeur dans la maison. Le fait que son ami adore quand il gouta, lui fit se demander si il mangeait correctement chez lui, ce dont il doutait vu ses piètres performances dans le domaine, et il se dit qu'il devrait peut être se remettre sérieusement a la cuisine finalement.
    C'est après avoir laissé son compagnon faire le reste de la vaisselle, qu'il s'endormit sur le canapé. Il fut un peu réveillé par son ami qui le conduisait a sa chambre mais il se rendormit immédiatement après. 

    La nuit, elle, fut un véritable cauchemar. Le jeune homme en voulut terriblement a Yuto pour s'etre enfermé. Il hurlait comme ça... Ça aurait bien pu etre plus qu'un rêve. Il suppliait et plus d'une fois il l'entendit l'appeler. Mais il ne pouvait rien faire d'autre que de frapper furieusement sur la porte jusqu'à ce qu'il s'épuise et perdit plus connaissance qu'il ne s'endormit. Il ne sentit même pas qu'il faisait un froid de canard dans le couloir. 

    Quand sa tete heurta brusquement le sol le lendemain matin, il ne se réveilla même pas. Pas même quand son ami le souleva du sol pour aller le poser sur son propre lit. La nuit précédente l'avait privé du peu de forces qu'il avait récupéré. Et il avait besoin de sommeil. Seulement, une heure plus tard, il se réveilla en sentant qu'il n'était plus dans le couloir. Écarquillant les yeux sur la chambre de son compagnon, il devina que celui ci devait surement l'attendre avec un sermon comme il savait bien en faire.
    D'ailleurs son impression fut renforcée au regard qu'il lui lança quand il débarqua dans le salon, encore un pied dans le monde des rêves. 
    Il le laissa au moins s'asseoir a la table, devant du pain légèrement roussis mais un beau choix de confitures et un bon café.

    - Petit magicien, la prochaine fois que je te retrouve endormi devant ma porte, peu importe la raison, je t’attache des pieds et des mains à ton lit c’est clair ? Et ne crois pas que je n’en sois pas capable !

    Oui, surement qu'il en etait capable et qu'il aurait du se résigner, mais au lieu de cela, il avait toujours en travers de la gorge le coup de la porte verrouillée. D'ailleurs, il ne tarda pas a lui faire savoir combien il trouvait son comportement idiot.
    -Si tu t'amuses a ça, tu peux tout de suite chercher un autre protégé. 
    Bon ça il ne le pensait pas, il ne voulait pas qu'il le laisse tomber. Et puis tu te rends compte a quel point ce que tu fais est idiot ?! Tu m'appelais en pleurant et tu voulais que je me rendormes tranquillement. T'es vraiment un imbécile tu sais. J'étais mort d'inquiétude !

    Une fois ce qu'il avait sur le coeur d'évacué il put commencer a manger.  Et il constata avec plaisir que le jeune homme s'améliorait de jour en jour avec le toasteur. 
    Mais celui ci ne s'améliorait toujours pas question tact. 

    - Tiens, si tu penses que je fais trop de bruit la nuit on peut aller t’acheter des boules quies. Ça devrait marcher ce genre de truc non ?

    .....laissez moi l'assassiner. Yuto lui meme ne put s'empêcher de tressaillir devant le regard plus que noir que lui lança le magicien. Il ne s'agissait pas d'une chose aussi banale que des ronflements ! Et on ne plaisantait pas avec un trouble bipolaire. D'ailleurs, Ren lui fit parfaitement comprendre qu'il devrait aller consulter un psy pour ses tendances franchement masochistes. 
    Il le bouda pendant un moment. Mais de toute façon c'était un vrai dialogue de sourds et le jeune homme se dit que finalement il devrait tout simplement laisser tomber : pour le moment évidemment. 

    La journée fut tranquille pour palier au fait qu'il se coucheraient surement très tard. Ren lit un des bouquins de son compagnon pour voir a quoi ça ressemblait. Et puis il lui demanda de lui parler plus de son travail... Il vit qu'il aimait réellement ça, que ce n'était pas qu'un passe temps d'ange désoeuvré. Il lui parla pas mal de Shakespeare et des histoires d'amours contrariées de ses personnages, et le jeune humain l'écouta jusqu'à ce qu'il soit l'heure de rentrer se changer.
    Le jeune Ren enfila un pantacourt beige, une chemise blanche, et un veston de la même couleur que son pantalon. C'était très simple mais ça lui allait tellement bien qu'il vit l'ange déchu loucher sur lui du coin de l'oeuil. Et il ne put s'empêcher de sourire, satisfait.

    A l'heure prévue, ils se retrouvèrent au seul restaurant du quartier, purement coréen, avec un barbecue au centre de la table, les femmes comme les hommes présents n'hésitèrent pas une seconde pour le serrer dans leurs bras, ce qui aurait mit n'importe quel japonais mal a l'aise, mais le jeune homme, au contraire, n'eut aucun mal a s'habituer a cette effusion de tendresse, ils étaient tous adorables, a venter le teint caramel de Ren ou la carrure de son compagnon qui, il est vrai, était impressionnante.

    -Asseyez vous les enfants, on va commander.

    Toute la soirée, la conversation tourna autour du jeune couple et de leur supposée liaison. Comme toujours, le jeune homme se renfrognait pres de lui. Mais les vieux bonhommes et les vieilles dames semblaient si enchantés de pouvoir en faire leur "mascotte" qu'aucun d'eux ne trouva le courage de les démentir. 
    -Comment est ce que vous vous etes rencontrés ?
    Le plus jeune répondit en utilisant sa tablette.
    -Ah on peut dire qu'il m'a sauvé la vie !
    Les vieilles dames trouvèrent ça tout a fait adorable et il vit son compagnon rosir du coin de l'oeuil. Parce que le pire c'est que c'était la vérité.
    Rapidement, leur verre se remplirent d'alcool a profusion jusqu'à ce que le nez du plus jeune se retrouve tout rose. La conversation de débrida légèrement, des blagues salaces des vieux monsieurs aux confidences des femmes, quand soudainement, ils se mirent a réclamer un baiser des amoureux. 
    Ils refusèrent dans un premier temps, et comme ils insistaient, ils réussirent a négocier un baiser sur la joue.
    Alors Ren ferma les yeux et attendit, intérieurement hilare, mais son souffle se coinça subitement dans sa gorge quand il sentit les lèvres du plus vieux juste au coin de ses lèvres, dans sa fossette. Elles étaient d'une douceur tout simplement indescriptible, il se sentit subitement parcouru d'un bien être qui n'avait rien a voir avec les pouvoirs angéliques de son ami, vu la tête étrange qu'il tirait quand il rouvrit les yeux.
    Il était si mignon qu'il ne put s'empêcher d'éclater de rire. Et la, chose incroyable, il entendit pour la première fois en une semaine le son de sa voix. 
    Choc énorme dans la salle, et dans la tête du jeune homme, dont la voix lui préférait plus profonde et plus suave qu'auparavant. 
    -Yuto....
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyDim 15 Avr - 10:24

A vrai dire il ne se rendait pas toujours qu’il criait pour de vrai, étant d’habitude si seul dans sa chambre. Dans son cauchemar il hurlait à s’en éteindre la voix, pleurait à s’en assécher le corps mais n’avait personne à qui se rattacher. Ce qui avait changé ? C’était que maintenant quand il criait, c’était pour supplier Ren de venir l’aider. On a toujours besoin d’une personne à qui se rattacher pour surmonter les pires choses. Alors en voyant les visages des anges et de Dieu, il pensa à l’humain. Lui qui malgré ses humeurs était si gentil et doux. Bien sûr il ne souhaitait pas qu’il vienne vraiment, enfin dans ses cauchemars si mais en réalité il préférait souffrir seul. C’était comme ça.

- Si tu t'amuses a ça, tu peux tout de suite chercher un autre protégé.

Yûto fronça tellement les sourcils qu’il en eu mal à la tête. Pensait-il sérieusement ce qu’il disait ou c’était pour lui faire du mal et se venger de la porte fermée ? Ne lui avait-il pas assez souvent répété qu’il n’avait pas vraiment « choisi » son protégé, c’était comme ça c’est tout. Il avait besoin d’aider Ren, d’être là et il ne pouvait pas encore faire pareil avec quelqu’un d’autre ! Protéger, c’était un boulot immense !

- Et puis tu te rends compte a quel point ce que tu fais est idiot ?! Tu m'appelais en pleurant et tu voulais que je me rendorme tranquillement. T'es vraiment un imbécile tu sais. J'étais mort d'inquiétude !
- C’est pour ça qu’il ne faut plus que je dorme près de toi, ou tu ne dormiras plus jamais ! Mais tout rentrera dans l’ordre en revenant en ville de toute façon.

Ensuite il lui proposa des boules quiès, qui lui valurent un regard si noir qu’il lui fit penser à Dieu lui-même. Le détestait-il pour avoir fait et dit ça ?
Consulter un psy ? Il était fou ou quoi ?

- Et lui dire quoi ? « Bonjour je suis un ange déchu et j’ai un trouble bipolaire que les médicaments ne soignent pas. » ? T’es malade ! ça t’arrive de réfléchir à ce que tu dis ? Un psy, elle est bien belle celle-là.

La conversation s’arrêta là-dessus, mais on sentait bien qu’elle n’était pas du tout terminée.
Alors à la place ils passèrent un après-midi tranquille, que le fabuleux dîner de Ren vint sublimer. En mangeant ses udon et son curry, il oublia son petit accès de colère envers l’attention trop grande que portait le médium pour ses cauchemars. A un moment, il lui demanda en quoi consistait son travail et l’ange déchu souri. Il aimait être professeur de théâtre, enseigner les sentiments et quand un élève n’arrivait pas à exprimer la colère par exemple, il l’aidait grâce à son pouvoir pour qu’ensuite il puisse lui-même les commander. Il n’était professeur que depuis 3 mois mais déjà ses élèves et les autres professeurs avaient un profond respect pour lui et face à ses connaissances.

Puis enfin l’heure de se préparer. Ezeckiel enfila juste un T-shirt à col V et un jean un peu froissé mais qui le saillait à merveille. Mais pas autant que la tenue de Ren qu’il ne pu s’empêcher de regarder trop longtemps. Parce qu’à lui ce genre de vêtement n’irait jamais ! En plus il ne supportait pas les pantacourts donc…Mais là la couleur de ses vêtements amples se mariaient parfaitement bien avec sa peau caramel et ses cheveux châtains et ébouriffés. En restant simple, Ren avait beaucoup de style et de charme, c’était indéniable ! Il ressemblait plus à un ange que lui au final.

Yûto fut énormément décontenancé en entrant dans le restaurant. Il n’avait pas l’habitude d’autant de contact avec les autres, ce qui ne sembla pas gêner son compagnon. Lui restait plutôt sec et peu affectueux, bien que poli. Il avait des gestes tendres mais pas affectueux comme les seniors à la table. Bah oui, il ne pouvait se départir de son éducation, ce que Ren s’empressa d’expliquer aux plus vieux en se moquant de lui. Ça ne sembla fâcher personne, au contraire les fit rire.

Le menu était chargé et il eut un mal fou à choisir. Tout comme suivre les conversations. Il y en avait plusieurs en même temps et la seule fois où ils étaient tous en accord, c’était pour parler des « nouveaux homosexuels sexy », comme ils commencèrent à les appeler après quelques verres de trop.

- Comment est ce que vous vous etes rencontrés ?

Ezeckiel commençait à réfléchir à une réponse censée quand il vit l’humain écrire à une vitesse affolante sur sa tablette. La réponse le fit rougir, bien que vraie, quand les plus vieilles surtout le félicitèrent et se plaignirent auprès de leur mari de ne pas avoir non plus de héros pour les sauver.

Il n’avait jamais vraiment participé à des conversations si…osées. Et étant totalement vierge de tout ça, il ne comprenait pas tout, ce qui surprit les plus vieux.

- Quoi ? vous n’avez pas encore sauté le pas ?

Il se serait caché sous la table, impossible de penser pouvoir faire ça à son protégé !

- Qui est le Seme et qui est l’Uke ?
- Euh…

L’ange était aussi rouge qu’une tomate et n’arrivait pas à regarder le médium dans les yeux après ça. Les seniors, après moultes disputes, avaient décidés que Yûto était le dominant et Ren le dominé. Que c’était gênant ! Et puis un peu plus tard…

- Un bisou ! Un bisou !
- Pas en public !
- Allez Yûto ! Fais pas le coincé ! On veut une preuve d’amour ! On n’a jamais vu des jeunes homosexuels s’embrasser !
- Mais…

Déjà on le poussait contre son compagnon sans ménagement.

- Sur la joue ? essaya-t-il.
- Bon ok mais montrez !

Toujours aussi gêné, comment s’était-il retrouvé à faire ça ?, l’ange déchu s’approcha de Ren et ses yeux croisèrent les siens deux secondes avant qu’il ne l’embrasse à la commissure des lèvres. Choqué par la douceur de sa peau et le goût salé qu’elle avait, il resta 2 secondes de plus et finalement s’écarta, confus et le cœur tambourinant à 100 à l’heure dans sa cage thoracique.

Mais sa gêne fut très vite oubliée. Car, en face de lui, Ren rigolait à plein poumons. Mais pas en silence, on entendait sa seule voix, un peu aigue mais qui résonnait comme un carillon. Yûto resta paralysé, se refusant à y croire. C’était un rêve, une hallucination ?

- Yuto....
- Ren ? Tu parles ? Recommence !

L’humain murmura son nom d’une voix rauque et l’ange le prit dans ses bras pour le serrer aussi fort que lui permettait la physionomie du médium.

- Oh mon dieu ! Tu parles ! Ta voix ! Elle est revenue, le médecin avait raison ! Je suis si heureux !

Les petits vieux applaudissaient tandis qu’il s’écartait pour regarder son protégé. Il n’en revenait toujours pas. Mais comment ça se faisait ? Le médecin avait dit que ça mettrait 1 mois minimum ! Mais peu importe, il était si heureux qu’il puisse parler à nouveau qu’il se laissa aller à le serrer encore un peu contre lui et laissa couler une petite larme sur sa joue, qu’il effaça directement. Il avait tellement prié pour que ça arrive que ça lui semblait irréel.

Quand les émotions furent un peu passées, ils trinquèrent tous et la conversation repartit, mais là Ren parlait plus que tout le monde, reprenant sûrement tout le temps qu’il avait perdu, muet. Alors l’ange se taisait pour lui, bon déjà parce qu’il ne pouvait pas en caser une mais aussi parce qu’il aimait entendre sa voix, qui lui avait tellement manquée il s’en rendit compte. Même quand il l’engueulait, au moins il pouvait l’entendre ! Un petit sourire ne quitta pas ses lèvres du reste de la nuit qu’ils passèrent là et vers minuit et demi (les seniors étaient résistants dis donc !) ils partirent tous du restaurant.

Même pendant le trajet jusqu’à chez eux il le laissa parler, dire ses impressions sur la soirée. Il le suivait, les mains dans les poches et un petit sourire, toujours le même, aux lèvres. Mais une question lui brûlait la langue, il fallait qu’il lui demande. Alors, une fois rentrés, il le fit. Avec énormément de sérieux.

- Ren, comment se fait-il que tu ais retrouvé aussi vite la voix ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyDim 15 Avr - 17:22

    Ren ne souvenait pas s'être autant amusé depuis très longtemps. Si il avait cru les coréens coincés, il s'était totalement trompé parce que ceux la étaient réellement quelque chose. Et il les soupçonnaient de lire en cachette des Mangas Yaoi, parce que ça l'étonnait énormément de voir des petits vieux parler comme des gamines. Même les hommes en allaient de leur petit mot. Quand l'un d'eux demanda a son ami comment est ce que ça allait au lit, Ren eut la sensation que ses yeux allaient se propulser hors de ses orbites. Ce qui lui donna bien envie de se moquer de sa réserve. C'est vrai que Ren était drôlement plus avancé sur le sujet que l'ange déchu bien qu'il lui avoué ne pas avoir pu empêcher quelques sensations et émotions particulières lui venir a travers lui. Ça ne le dérangeait plus AUTANT. Il avait confiance en Yuto, ce n'était pas comme si il était un voyeur, mais ça le faisait rougir en y pensant. Il faut dire que c'était franchement bizarre.
    Enfin, il n'eut pas l'occasion de plonger encore plus dans ses réflexions, parce que les petits vieux avait bien rapidement deviné qu'il n'y avait aucune relation sexuelle entre eux. Pas encore d'après eux. Apparemment, l'ange ne résisterait pas bien longtemps a Ren et vice versa. Alors qu'à coté de lui son ainé mourait littéralement de honte, lui était très détendu, même si il ne savait pas trop quoi répondre, en particulier quand ils allèrent jusqu'à se demander qui dominait l'autre. Une vrai dispute ! De laquelle résultait la réflexion que Ren etait bien trop doux pour dominer l'autre, avec sa carrure d'étalon. C'était surement vrai que quand bien meme il l'aurait voulu, il n'aurait pas gagné contre le jeune homme dans un rapport de force. Seulement... Il etait  magicien. Il avait plus d'un autre tour dans son sac, pas vrai ? Seulement mieux valait ne pas parler de tout ça a son ami. Il en rougirait le pauvre !

    Finalement, comme ils etaient entrain de sérieusement devenir le sujet de conversation préfèré du troisième age, ils ne coupèrent pas au baiser. Tandis que Ren ne disait rien, mais qu'il bouillonait de sensations bizarres a l'intérieur, son ami se rebellait plus. Allons ce n'était qu'un petit bisou qui ne voulait rien dire pas vrai ? Pourtant le plus jeune se sentait vraiment secoué de l'intérieur. En particulier quand le plus vieux en vint a céder. Son coeur se mit a battre a la chamade quand il s'approcha de lui en déposant un baiser sur sa joue, si pres de ses lèvres qu'il lui donna presque une bise.
    Il fut presque choqué que ses baisers soient aussi doux, comme si il ne voulait pas lui faire une once de mal, ce qui était certes recommandé pour un ange gardien, mais qui était tellement différente de la façon dont le traitait les autres jeunes hommes de son âge. Les baisers qu'il avait gouté jusqu'à maintenant était sur les lèvres. En général, ils l'embrassaient parce qu'ils attendaient quelque chose derrière, et lui blessaient les lèvres, la peau. 
    Il sut, d'une certaine façon, que son protecteur serait incapable de faire une chose semblable.

    Mais le plus important c'est que d'une façon ou d'une autre, c'est exactement a ce moment la que le jeune homme retrouva sa voix, comme par magie. Au début. Il cru que c'était le rire de quelqu'un d'autre qu'il entendait.
    Puis quelque chose le frappa. D'abord le visage étonné de toutes les personnes présentes, qui le dévisageaient étrangement et que son compagnon lui demanda d'essayer de parler a nouveau. 
    Sa voix s'éleva, rauque et plus fatiguée que d'habitude mais claire et bien la. Immédiatement, le plus jeune fondit en larmes de joie et de soulagement  contre le plus vieux, qui, il le savait parfaitement, etait aussi ému que lui. Il comprenait parfaitement ce qu'il avait du endurer, et il était heureux qu'avec ça, il soit plus soulagé. 
    Tout le monde en joie, la soirée se termina en fête, avec encore de l'alcool, la voix du plus jeune qui ravissait les ainés, et la promesse qu'ils reviendraient tous les deux qu'avant de partir, il leur ferait une démonstration de son talent. Il passèrent un long moment a se donner un rendez vous pour quelques jours plus tard, chez leurs voisins.
    Puis il se dirigèrent vers la voiture de son compagnon, qui n'arrivait pas a cacher sa joie tandis que Ren parlait a profusions, en lui disant exactement ce qu'il avait pensé de la soirée.
    -Et toi, quand ils ont commencé a parler de ÇA ! Tu étais vraiment tordant... Mais mignon, oui c'est vrai c'est mignon un homme mur qui n'a encore jamais "franchis" le pas. Quoi ?
    Son ami semblait vouloir lui poser une question sans pouvoir la formuler exactement. Il le regarda froncer les yeux un moment, cherchant ses mots.
    Alors il lui demanda si il savait ce qui pouvait avoir déclenché ça.  
    C'est vrai que le médecin avait mentionné un mois de convalescence et pourtant, sa voix etait revenue comme par magie en une semaine. Mais...elle etait revenue pas vrai ? Pourquoi se torturer pour essayer de savoir comment alors que le résultat etait la. Alors il lui adressa le genre de sourire dont lui seul avait le secret et haussa les epaules. 
    -C'est surement ton baiser. Qui sait, peut etre que tu es entrain de te découvrir un nouveau pouvoir ? 
    Quelques minutes plus tard seulement, il avait sombré. Encore épuisé par ses émotions, il dormait du sommeil du juste quand son ami ouvrit sa portière et le prit délicatement dans ses bras en évitant de le réveiller. Automatiquement, il passa ses bras autour de son cou pour le serrer comme on serre un nounours et enfouir son visage dans son cou. 

    Le jeune homme le mena doucement vers sa chambre, mais quand il essaya de le séparer de lui pour le poser dans son lit, le jeune homme refusa catégoriquement. L'alcool + fatigue faisait qu'il ne pouvait reelement contrôler ce genre de réaction, mais il s'accrocha si fort a son sauveur que bientôt il aurait été incapable de l'y détacher. Quand il essayait a nouveau, Ren s'y agrippait avec toujours plus de force et sanglotait un peu ou gémissait légèrement de mécontentement. C'était si adorable ! Impossible de se fâcher contre lui pas vrai ?
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyDim 15 Avr - 20:39

Même si tout ça était faux et que ce n’était que sur la joue, Yûto avait peur de le décevoir. Contrairement à Ren, il n’avait jamais eu de relation, n’avait jamais embrassé qui que ce soit, même sur la joue. Alors faire ça avec son protégé…mais pourquoi avoir accepté ?

Lui qui contrôlait si bien les émotions ne comprit pas celle-là. En fait c’était la même que celle du médium en face de lui. Mais il n’eut pas le temps d’y penser que, miracle, Ren parla. Sa voix, avec son timbre si particulier, résonna dans la pièce et fit se figer toutes les personnes présentes. Lui en premier. Le choc passé, il montra et pleura presque sa joie.

Après ça plus personne ne pu l’arrêter de parler mais il s’en foutait comme d’une guigne. Tout était bien maintenant.

Finalement ils s’en allèrent et firent le chemin du retour sans qu’il ne se taise, lui disant tout ce qu’il avait pensé de la soirée.

- Et toi, quand ils ont commencé a parler de ÇA ! Tu étais vraiment tordant... Mais mignon, oui c'est vrai c'est mignon un homme mur qui n'a encore jamais "franchis" le pas. Quoi ?

Tordant ? Mais ce n’était pas drôle du tout ! Etait-ce si visible qu’il ne savait rien faire ? Il bougonna à voix basse.

- De toute façon tu voulais quoi, que je mente en disant qu’on le faisait comme des bêtes tous les soirs ? Désolé mais je ne peux pas mentir, tu le sais. Déjà que là j’étais à la limite de leur dire qu’ils se trompaient sur toute la ligne !

Il oublia bien vite son malaise pour poser la question qui lui brûlait la langue. Savoir comment ça se faisait qu’il ait retrouvé la parole si tôt. Un autre se serait contenté d’être heureux que ce soit arrivé, mais lui se demandait ce qui avait bien pu accélérer la guérison. Evidemment, la réponse de Ren n lui plu pas.

- C'est surement ton baiser. Qui sait, peut etre que tu es entrain de te découvrir un nouveau pouvoir ?
- Non, fit-il sérieux, un ange ne peut avoir qu’un seul pouvoir à la fois. C’est autre chose. Le médecin a dû se tromper sur la durée de guérison.

Ou alors c’était vraiment…non, pas possible. On n’avait jamais vu ça ! Il tourna la tête pour voir que l’humain s’était endormi sur le siège et l’ange souri tranquillement. Le silence s’installa dans l’habitacle, un silence auquel il était bien habitué. Une fois arrivé, il sortit délicatement Ren de la voiture et fut un peu surpris quand ce dernier s’accrocha fermement à lui. Il ne s’en formalisa pas et le conduit à sa chambre, qu’il trouva bien froide et mit le chauffage en main d’une main, tenant en équilibre pour ne pas faire tomber le médium dans ses bras. Ensuite il le posa sur son lit, tout habillé.

Mais là, impossible de se détacher de lui. Ren le tenait fermement et s’il forçait il risquait de le réveiller. Vu l’heure il ne souhaitait pas que ça arrive. Alors que faire ? Il ne pouvait décemment pas rester là. Le pire fut quand il commença à sangloter parce qu’il lui retirait ses bras. Alors Yûto soupira, se promettant de s’en aller dès qu’il l’aurait un peu relâché. Et, toujours habillé, il se coucha à côté de lui.

---------

Etrange. Vraiment étrange. Aucun cauchemar, pas même un rêve. Que du noir. Du noir et de l’apaisement, un grand calme. Toute la nuit son corps était resté tendu, ses sens en alerte face à une nouvelle crise mais, vers 5h du matin il se réveilla sans être en sueur, sans avoir frappé personne et surtout sans avoir fait cet horrible cauchemar destructeur. Il se rendormit sans avoir pu se détacher de Ren, dont le souffle régulier lui faisait comme une berceuse.

En se réveillant le lendemain il n’y avait plus personne dans le lit, il était seul avec les cheveux en bataille et les vêtements froissés. L’ange se frotta les yeux, un peu surpris d’avoir finalement dormit là toute la nuit mais surtout inquiet. Il n’avait pas cauchemardé, ce qui donnait raison au médium. Dormir avec un humain, ou avec lui, bloquait ou calmait un peu ses crises. Il ne pensait pas que ça serait toujours comme ça mais il se sentit tiraillé. Devait-il camper sur ses positions et rester seul ou profiter de Ren pour calmer sa maladie ? Mais plus que tout…pourquoi ? Pourquoi ça faisait ça ? Pourquoi lui, son protégé ?

Il remit en place ses vêtements et ses cheveux puis sortit de la chambre, l’air fautif. Il avait encore cédé. Le médium l’attendait avec un petit-déjeuner, avec un air de « je te l’avais dit » qu’il n’apprécia pas trop. Il s’assit en silence et fit bien comprendre qu’il ne souhaitait pas en parler.

Le reste de la journée fut bien calme, ils ne parlèrent pas de cette nuit, Yûto bien décidé à ne pas se laisser aller une seconde fois. Même si ça faisait du bien de ne pas cauchemarder, il ne pouvait pas dormir avec son protégé toutes les nuits ! C’était malsain et ça le gênait.

Donc ce soir-là, ils se disputèrent encore un peu. Parce que Ren soutenait que c’était mieux qu’il dorme avec lui et que l’ange ne voulait pas flancher. Il pouvait supporter, pas besoin d’en faire tout un foin d’un petit cauchemar ! Le médium était rentré dans sa chambre fâché mais tant pis.
Il eut alors une idée bizarre, bien que cruelle envers l’humain ce fut la seule solution qu’il trouva parce qu’il était certain qu’il referait la même erreur qu’il y a deux nuits, et hors de question qu’il meure de froid dans le couloir parce qu’il avait fermé sa porte ! Alors Ezeckiel alla chercher une corde solide dans la cave de la maison et, quand Ren fut endormit, il entra en douce dans sa chambre et l’attacha des pieds et des poignets au lit.

- Pardonne-moi, mais je n’ai pas le choix. C’est pour ton bien.

Quand il fut assuré qu’il ne pourrait pas se détache seul, il alla dans sa propre chambre et s’endormit.
Automatiquement, sans la présence de l’humain la crise réapparut, encore plus méchante pour le punir d’y avoir échappé une fois. Pour la combattre il se replia sur lui-même et les cris ne durèrent qu’une ou deux minutes, pour laisser place aux sanglots incessants. Au moins il faisait moins de bruit ! Et comme d’habitude, ça partit et il se rendormit.

Yûto se trouva chanceux de s’être réveillé avant Ren. Il put aller dans sa chambre et constater qu’effectivement, il avait essayé de s’échapper. Il ne voulait même pas s’imaginer combien sa colère serait grande mais il l’affronterait, en lui disant surtout qu’il l’avait prévenu. Il le détacha, le couvrit avec les draps et sortit dehors, dans le froid matinal pour se dégourdir les jambes avant l’affrontement. Peut-être d’ailleurs ne rentrerait-il que plus tard ?
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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyLun 16 Avr - 17:22

    Ren et l'alcool n'avaient jamais fait bon ménage. Pourtant son ange gardien, pour l'avoir surveillé ces 20 dernières années, aurait du le savoir. Ce n'est pas comme si il voulait reellement s'accrocher a lui si lamentablement, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Et en plus, ce n'était pas qu'un caprice passager. Au fond c'était ça. Il espérait pouvoir le garder le plus possible a ses cotés parce qu'il etait persuadé que lorsqu'ils retourneraient en ville, lui retrouverait sa vie de prof bien rangé et lui de magicien débauché et malheureux au fond, et que le rêve serait terminé. Il éprouvait encore une grande insécurité.
    Il dormit comme une souche jusqu'au matin, ou les toutes premières lueurs du jour vinrent lui échauffer le bout du nez. Il ouvrit lentement les yeux.
    Pour se retrouver en face d'un Yuto endormi particulièrement paisiblement.
    Il vit a l'absence de froncement de sourcils ou de tensions sur son visage, qu'il était plus ou moins entrain de rattraper les heures de sommeil qui lui avaient échappé ces derniers mois. Et qu'il n'avait pas fait de cauchemars. Sinon il l'aurait réveillé, et immédiatement, le plus jeune se rendit compte que lui aussi avait très bien dormi.
    Il passa un bon moment a le regarder sans s'en lasser. Ça pourrait passer pour étrange dit comme ça, mais Ren était tout a fait sincère et innocent. C'était vrai, il trouvait le visage de son ami hyper agréable a regarder et il doutait sérieusement qu'il y ait de plus beau visage sur cette terre. Ou alors il n'était pas des plus objectif. Mais il aimait comme le coin de ses lèvres se plissait quand il réfléchissait, comme ses veines saillaient dans son cou... Il se rendit aussi compte qu'il avait des cils vraiment très longs et très sombres, comme une biche.
    Il s'arracha bientôt a la contemplation du jeune homme et quand il voulut bouger, il se rendit compte que le plus vieux le tenait fermement par la taille comme lui même le faisait avant. Il dit user d'un trésor d'agilité pour sortir de ses bras sans le réveiller. Heureusement, il dormait aussi profondément qu'une souche donc ce fut plutôt facile. Il prit soin de lui retirer ses chaussures avant de sortir de la chambre pour aller prendre une douche. Ensuite il s'habilla a la vas vite et prépara un délicieux petit déjeuner. Un omurice, le plat que sa mère préférait. Il fut heureux de voir qu'il le réussissait aussi bien qu'a l'époque, et s'amusa même a dessiner un bonhomme souriant avec le ketchup. Rien de mieux pour calmer un ange en pétard et qui n'aimait pas avoir tort.

    Tiens ! Quand on parle du loup ! Le jeune homme vint s'asseoir a table et Ren lui jeta un regard plus qu'éloquent. Mais il n'insista pas. Il savait qu'il aurait l'occasion de lui faire remarquer qu'il avait tort sur toute la ligne ce soir. Pour le moment, son compagnon retrouva rapidement le sourire en découvrant le déjeuner qu'avait préparé le plus jeune.

    Sans anicroche, la journée s'ecoula tranquillement. Ren répéta une bonne partie de la journée sous le regard éberlué de Yuto, qui n'arrivait pas a trouver le "truc" derrière les tours de passe passe. Puis il en sélectionna plusieurs a montrer aux petits vieux le lendemain. Ensuite, ils allèrent dans le bourg pour passer a la boutique de souvenir chercher de belles choses et heureusement, il y en avait profusion. L'humain en acheta un pour son compagnon a son insu, quelques uns pour ses rares mais fidèles amis, et un pour lui, un gros coquillage peint par les petites mains fripées du village. Enfin ils rentrèrent et comme le matin, le jeune homme fit des merveilles avec ce qui leur restait dans les placards. 
    Malheureusement, cette apparente tranquillité n'était bien évidemment pas faite pour durer. Il se disputèrent assez rudement. Selon lui son ainé était une espèce de piaf imbu de lui même et idiot.
    Mais comme d'habitude, l'autre eut raison de sa patience, et c'est plein d'ondes négatives, anxieux et très contrarié qu'il alla se coucher, laissant son compagnon seul avec ses angoisses.

    Il aurait bien sur dut s'en douter. Qu'il allait utiliser un stratagème aussi pervers, s'entend. L'attacher a son lit ? Mais non voyons ! Il etait bien trop gentil ! Gentil bien sur. Pourtant il n'eut strictement aucun scrupule a agir comme certains goujats de la pire espèce. C'est ce qu'il pensa en étant soudainement réveillé par une douleur aux poignets assez violente et des sanglots déchirants dans la pièce a coté. Il réagit immédiatement en conséquence et s'apprêtait a se lever quand il se rendit compte que ses bras lui faisaient mal et qu'ils étaient dans une drôle de position. 
    Alors. Il comprit. Sans savoir pourquoi et même avant de regarder ses poignets fermement attachés au lit. La corde l'avait blessé quand il avait bougé et malgré la douleur il ne fit que l'aggraver encore plus en essayant de chercher quelque chose qui pourrait couper ses liens. Malheureusement, impossible. Ils ne voulaient pas céder malgré ses efforts et finalement il se rallongea dans le lit, le coeur battant. 

    -Je te déteste.... JE TE DETESTE !

    Quelques minutes plus tard il fondit en larmes parce que malgré tout les pleurs de son ami lui faisaient énormément de mal, comme si un bon millier de lames étaient entrain de lui transpercer le coeur. C'est bercé par les pleurs et épuisé qu'il se rendormit.
    Et quand ils rouvrit les yeux, il n'était plus attaché. Il crut d'abord avoir rêvé, mais quand il découvrit  les plaies sur ses poignets, il sur qu'il ne reverrait pas l'ange avant un bon moment. 
    Tant mieux l'intéressé, car si il l'avait affronté maintenant, il de serait très certainement fait étripé. Qu'il lui ait sauvé la vie ou non d'ailleurs. Toute la journée, il oscilla entre la colère et la peine a un tel point que s'en était insupportable pour un jeune homme qui n'avait pas ressenti une telle foule de sentiments depuis des années, et il se réfugia dans la répétition.  Mais avec ce qu'il avait deja fait la veille, c'était gaspiller de l'énergie pour rien. Il put alors se rendre compte que sz présence lui manquait terriblement, au delà de la colère qui l'animait.
     
    Finalement, le soir tomba sur la plage et le rassemblement des petits vieux se fit juste dans la maison d'a coté. Ou il se rendit, seul et anxieux. Les autres remarquèrent d'ailleurs que son chevalier servant manquait a l'appel mais il leur dit qu'il avait du s'absenter pour une urgences et ils le crurent, parce qu'il savait bien mentir.

    Bien qu'il scrutait la porte toutes les deux minutes pour voir si son ami se décidait enfin a réapparaitre, le spectacle fut très réussi, proprement merveilleux, dire les personnes âgées, émerveillées. Il les époustoufla avec des tours de cartes et des apparitions imprévues d'animaux sortant de son chapeau ou de son sac. Ça suffit amplement. Mais c'est au dernier numéro qu'enfin, quelque chose se passa pour lui. Il etait la, entrain de le regarder dans l'encadrement de la porte, et soudainement, Ren se sentit détendeur d'une force insoupçonnée. Il prit la feuille de papier blanc devant lui et l'ecrasa dans sa main. Quand il la rouvrit, la feuilles etait parfaitement pliée en grue. Mais ce n'était pas tout. Il souffla dessus et l'oiseau se mit subitement a voler, comme prit d'une vie soudaine et plana tranquillement jusque dans les mains de son protecteur. Il vrilla ses yeux dans les siens et il vit le jeune homme ciller devant l'intensité de son regard.

    Le petit numéro se termina rapidement sous les applaudissements frénétiques et on le félicita de tous les cotés, lui demandant tous ses secrets, qu'il ne donna pas, evidemment. Un magicien ne donnait pas ses secrets. 
    Il se dirigea vers son ami apres s'être extirpé de la foule et l'agrippa par la main pour l'emmener dans le corridor et avoir un peu d'intimité. La il le regarda longuement dans les yeux, les bras croisés sur le torse.

    -T'es un imbécile. Tu le sais ça ?? Si je te connaissais pas assez bien je me dirais que tu es une espèce de gros pervers. Tu essayais de faire quoi ?! Et ne me dis pas que tu essayais de me protéger parce que c'est des conneries. T'as juste UN P*TAIN d'ego surdimensionné de piaf ! Ne prétends pas savoir ce qui est le mieux pour voir parce que tu m'as pas du tout aidé ! J'avais l'impression d'etre un animal ! Et toi qui pleurais en m'appellant. Essaye de sortir un peu de ta vision des choses égocentrique et imagines ce que tu aurais ressenti a ma place. Je croyais vraiment que tu étais mon ami.

    Il tourna les talons et s'appretait a sortir quand soudain...
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Tsukushi Yûto••Annyeong, i'm
Tsukushi Yûto !





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★ célébrité : Sakurai Sho

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MessageSujet: Re: Don't let me Die ft. Yuto   Don't let me Die ft. Yuto - Page 2 EmptyLun 16 Avr - 18:54

Il sortit de la chambre avec l’impression qu’il le trahissait. Impression forte oui, mais qui ne surpassait pas le fait qu’il ne voulait pas que Ren se mêle à ses cauchemars. Ne comprenait-il pas que c’était la meilleure chose à faire ?

Ce qui l’horrifia le plus fut les marques rouges à ses poignets quand il enleva les liens, mais malgré tout il se dit que c’était le mieux. Oui, il n’y avait pas d’autres solutions en attendant qu’ils rentrent en ville et qu’ils dorment chacun dans leur appartement. L’ange sortit dehors, il faisait un peu froid mais il s’en foutait, parce qu’il avait besoin de se ressourcer, de faire le point.

Tellement de choses s’étaient passées en si peu de jours, et plus que tout leur rapprochement et cette gêne qu’il avait ressenti deux jours plus tôt lorsque l’humain avait retrouvé la voix. Il savait que tout ça ne serait qu’un prétexte du divin pour le punir encore plus et il ne voulait faire souffrir personne d’autre. Il songea pendant quelques secondes à tout laisser en plan mais il se sermonna aussitôt. Quel être laisserait un être humain aussi fragile sans protection après lui avoir juré d’être toujours là pour lui ? Yûto tenait ses promesses, autant aux autres qu’à lui-même.

Pourtant il resta toute la journée dehors, mangea en ville et se promena sur la plage. Il s’endormit sur le sable, le soleil effleurant son visage et ce n’est que lorsqu’il frissonna qu’il se rendit compte qu’il faisait presque nuit et qu’il était tard. Combien de temps avait-il dormi ? Il rentra, se disant que se séparer une journée ne leur ferait que du bien à tous les deux, même si dans son sommeil il s’inquiétait toujours pour lui.

La maison était vide, bien entendu. Ren était sûrement à sa représentation de magie dont les répétitions l’avaient fasciné. Il n’avait pas voulu lui dire comment il faisait, mais il aimait ce mystère autour du médium. Ezeckiel connaissait tellement de choses qu’il appréciait faire face à un mystère nouveau, le décrypter. Ren en était un à lui tout seul, raison peut-être qui le poussa à aller dans la maison éclairée d’à côté d’où sortaient des exclamations et des rires. Ses tours marchaient à merveilles et faisaient briller les yeux de ses petits vieux qui s’ennuyaient.

Alors il se posa épaule contre le mur dans l’encadrement de la porte et le regarda faire. Il brillait presque, avait un air sérieux mais aussi un joli sourire. On le sentait lui-même, il se concentrait sur ce qu’il aimait faire. En effet, la voix était très utile et il fut heureux qu’il l’ait retrouvé à temps.
Se passa ensuite une chose qu’il jugea incroyable et impossible. Les yeux de Ren se durcirent, son sourire disparut et il fit apparaitre une grue dans sa main, ce après avoir juste écrasé une feuille. Mais si c’était tout…Quand il souffla dessus, l’oiseau s’envola...vers lui. Yûto eu juste le temps d’ouvrir la main, paume tendue vers le ciel pour accueillir l’animal de papier, les yeux aussi écarquillés que ceux des villageois près de lui. En relevant les yeux vers lui, son regard croisa celui intense de son ami et il tituba sous la force qu’il dégageait. Ça lui fit presque peur !

Le numéro se finit et l’ange déchu laissa les gens féliciter le magicien, se tenant à l’écart, attendant le moment fatidique. Il était très calme lorsque Ren arriva vers lui, retenant autant qu’il le pouvait sa fureur envers lui. Yûto avait vu pire alors il resta de marbre devant les éclairs qu’il lui lançait, et même lorsqu’il lui lâcha toute sa rancœur au visage.

- T'es un imbécile. Tu le sais ça ?? Si je te connaissais pas assez bien je me dirais que tu es une espèce de gros pervers. Tu essayais de faire quoi ?! Et ne me dis pas que tu essayais de me protéger parce que c'est des conneries. T'as juste UN P*TAIN d'ego surdimensionné de piaf ! Ne prétends pas savoir ce qui est le mieux pour voir parce que tu m'as pas du tout aidé ! J'avais l'impression d'etre un animal ! Et toi qui pleurais en m'appellant. Essaye de sortir un peu de ta vision des choses égocentrique et imagines ce que tu aurais ressenti a ma place. Je croyais vraiment que tu étais mon ami.

Alors il le voyait comme un égocentrique ? Ses paroles le blessèrent même si son visage ne le montra pas. Mais pas question qu’il s’en aille comme ça, il avait son mot à dire ! Il n’était pas égocentrique ! Alors il le rattrapa et l’enserra par derrière, cependant il fut vite rejeté, et ça eut l’effet d’une baffe. L’ange serra la mâchoire.

- Egocentrique ? C’est toi qui es aveugle ! Tu ne vois pas que ça n’apporterait que des problèmes ? Alors si tu n’aimes pas mes méthodes alors soit ! Trouves-toi quelqu’un d’autre qui n’a pas donné son âme pour te venir en aide. Parce que si moi je suis égocentrique, après tout ce que j’ai fait pour toi, alors tout le monde l’est. J’ai été patient, j’ai essayé de te faire comprendre. Mais si tu veux faire le petit gamin capricieux et bien fais comme tu veux !

Une vague de fureur afflua en lui, il serra les poings mais ne put retenir ces mots.

- Je ne pensais pas que tu arriverais à me faire regretter mon geste. Que tu donnerais raison à Dieu. Il m’avait dit que j’avais fait ça pour rien, que c’était futile et ne m’apporterait rien. Pourquoi a-t-il fallu que tu te ranges de son côté en me donnant l’impression que tout ce que j’essaye de faire ne sert à rien ?
- Un problème jeunes gens ?

La voisine arriva près d’eux, les sourcils froncés et automatiquement le visage de Yûto redevint de marbre et poli, avec un faible sourire pour la vieille dame.

- Rien de bien grave. J’ai fait une petite erreur c’est tout. Je vais y aller en premier.

Il se retourna vers Ren, toujours debout sans avoir bougé. La présence de la voisine ne l’empêcha pas de dire ça.

- Je suis désolé si je t’ai blessé. Je pensais bien faire. Ça n’arrivera plus.

Il se fraya un chemin parmi les voisins, dit au revoir à certains d’entre eux dont il croisait le regard d’un signe de tête et sortit dehors, il faisait frais. Il ne s’était jamais senti aussi seul et rejeté. Pourquoi c’était ainsi ? Pourquoi il ne le laissait simplement pas s’occuper de lui comme il pensait bien le faire ? Non décidément il ne comprenait pas Ren. Il pouvait bénéficier d’un appui et tout ce qu’il cherchait c’était les ennuis en voulant se rapprocher d’un ange déchu qui faisait des cauchemars. Le problème n’était pas à ça, mais à la maladie toujours présente de l’humain et sa malchance.

Egocentrique ?
En pensant à ses mots, même s’il voulait rester calme, il ne pouvait s’empêcher d’être furieux. Il avait tout donné et il ne respectait pas son travail, qui était protéger et aider l’humain, pas guérir sa propre maladie ! Il entra sans ménagement dans la maison et s’enferma dans sa chambre. Là, il s’assit dans son lit, les jambes repliées contre sa poitrine, la tête baissée et c’est d’une facilité déconcertante que ses ailes sortirent, toujours aussi grises, toujours aussi tristes. Elles l’entourèrent, cachant sa propre tristesse d’être assez nul pour n’avoir pas su aider un simple humain.

Quelqu’un passant par là et regardant par la fenêtre pourrait voir le spectacle d’un ange déchu aux ailes d’argent, replié contre lui-même et dont la tristesse faisait comme un sorte de halo autour de lui.
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Don't let me Die ft. Yuto

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